Présentation 15e journée L1
Alors que Sarkozy présente son plan de relance de l'économie pour 2009, voici celui de la L1, qui en a bien besoin. Et ce dès ce week-end. Objectif : du glamour et du fun. Enfin presque.
Samedi 22 novembre
Bordeaux-Rennes
Jean-Louis Triaud, qui accorde moins d’argent pour un mercato qu’une banque un crédit, annoncera du lourd en transfert afin d’aller au bout en Ligue des Champions. En attendant, Blanc a la possibilité de signer deux ans de plus. L’occasion pour les Bordelais de “récupérer” leur place sur le podium avant Chelsea. Mais Rennes termine l’année le pied sur l’accélérateur, sans prise de gueule de Guy Lacombe, qui a sans doute le sourire à l’idée d’étrenner sa nouvelle collection de pulls en ces temps froidureux. Pendant ce temps, les Bretons, en accord avec la politique sur l’emploi des seniors, ont déjà prolongé Pagis jusqu’en 2010. Les Girondins ont de quoi être inquiets avec le trio Pagis-Briand-Leroy.
Saint-Étienne-Nice
Dans l’attente de l’effet Alain Perrin, les Verts envisagent l’engagement d’une lingère pour faciliter son intégration. De quoi clouer le bec à Larqué. En attendant, Janot, l’amateur de K1, est de retour dans les bois, histoire de stopper l’hémorragie. Pendant ce temps, Pasqualito se dore la pilule au Qatar. Pas si con, pour une fois.
Avec un jeu accrocheur et des joueurs revanchards, Nice est au pied du podium. Les Aiglons, en pleine euphorie, profitent du fait qu’Antonetti fasse le malin devant les caméras pour se lâcher. Le nouveau stade, toujours en projet, serait renommé stade du Ray. Cette saison est une vraie promenade pour les Niçois, surtout que Loïc Rémy est de retour.
Lorient-Toulouse
En vue de booster ses revenus et revenir en C1, un pool constitué des plus grandes marques de cassoulet et d’Airbus envisagerait de racheter le club. Lorient déciderait de changer de surnom. Jugés peu classe, les Merlus deviendraient les Requins et Gourcuff en profiterait pour passer à un jeu de contre-attaque.
Gignac et ses 8 buts ont propulsé Toulouse vers les places européennes. Avec un effectif a priori plus faible sur le plan qualitatif que le précédent, les Violets défient les pronostics. En payant moins pour gagner plus, les Toulousains ont ouvert la voie. Une sorte de football à la sauce Leader Price. Deux clubs en forme. Car après la victoire de Lorient au Vélodrome, le Téfécé devrait craindre le redressement des Bretons, malgré l’absence de ses deux ex-Nantais, Berson et Cetto, mais avec un Abriel au top.
Caen-Auxerre, Grenoble-Le Havre, Valenciennes-Sochaux, Nantes-Nancy et Monaco-Le Mans
Ventre mou et matches de la peur. Ce match entre deux équipes qui n’ont déjà plus grand-chose à espérer ou à craindre sera l’occasion de voir le néo-bleu Savidan. Ce qui n’était pas arrivé depuis Gravelaine. L’occasion pour Dumas bomber le torse. Après des années de vache maigre, Auxerre miserait sur l’innovation en clonant des cellules de Guy Roux pour repartir à l’assaut de la Coupe UEFA, seule chance de sortir du marasme. L’AJA pourra compter sur le retour de Niculae. Niculae/ Savidan, un duel 100% L1.
Alors que Grenoble rentre tranquillement dans le rang, les actionnaires japonais envisageraient de limoger Bazdarevic pour confier le poste à Carlos Ghosn, bientôt viré de Renault, pour appliquer les méthodes nippones de management avec sushis et saké à la cantine du club. Pour remotiver joueurs et supporters, le GF38 recrutera-t-il aussi des geishas, rebaptisées hôtesses pour le stade des Alpes. En attendant,
Le Havre a enfin sorti la tête de l’eau, c’est-à-dire de la zone rouge. L’occasion pour Lesage de briller et pourquoi pas d’être sélectionné en Bleu, histoire de ne pas faire de jaloux en Normandie.
Vient ensuite le match de la peur. Seul point positif pour les Sochaliens : le chômage technique des ouvriers de Peugeot, occasion de remplir leur stade à l’avenir. Le vaincu de ce soir pourrait perdre son entraîneur. Ce qui paraît plus difficile pour VA qui n’a planté qu’à 8 reprises cette saison.
En battant les Canaris, les Lorrains ont l’occasion de creuser le trou sur leurs poursuivants, loin des lumières de l’UEFA. Après un léger redressement, Baup n’arrive pas à faire décoller les Nantais. Il attendrait Noël afin d’avoir une nouvelle casquette porte-bonheur.
Comme Grenoble, Le Mans a rétrogradé après un bon début de saison. Dans l’attente de son nouveau stade, la MMArena, pour se relancer en 2009 et d’un partenariat avec Kiefer Sutherland pour les 24H (du Mans), le MUC72 devra faire sans ses deux Norvégiens, indisponibles.
Sur le Rocher, ça ne décolle pas. Et Ricardo a beau tenter un mélange de mercenaires et de jeunes, la sauce ne prend pas. Le turn-over permanent en est la preuve. Même dans les paradis fiscaux, la crise fait son œuvre.
PSG-Lyon
Pour rendre l’OL plus glamour et plus proche des Français, JMA profitera de ce passage à Paris pour rencontrer Max Guazzini et ses méthodes marketing. Prévoir donc des pom-pom girls à Gerland. En projet également, commencer les matches en C1 avec deux buts de retard pour des retournements de situation improbables et s’attirer aussitôt la sympathie des Français. En attendant, les “gros” réussissant bien au PSG, pourquoi pas une victoire contre le leader, histoire de relancer le championnat. Avec un but de Sessegnon qui fêterait ça au cours d’une soirée Beaujolais. Sans garde à vue. Surtout qu’en vue du match contre la Fiorentina, Puel peste contre l’horaire du match.
Par Vincent Ruellan
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