S’abonner au mag

Premier League, premier bilan

Par
4 minutes
Premier League, premier bilan

Le football en 2008, ça finit ce soir en Angleterre. L'heure de dresser un bilan à mi-saison, et peu plus. Liverpool en tête, Chelsea (trop ?) tranquille dans sa roue, Manchester United en embuscade, Aston Villa dans le costume d'Arsenal, des Frenchies qui flambent, des buts par wagons d'Eurostar entiers... Et puis il y a Jimmy. Putain, Jimmy.

A l’issue du Boxing Day, c’est Liverpool qui digère le mieux. Après une première moitié de saison passée à se chamailler la place de leader, les Reds mettent un coup d’accélérateur laissant Chelsea à trois points. En terrassant Bolton (3-0), puis en humiliant Newcastle (1-5), la troupe de Benitez hausse le ton, et c’est Steven Gerrard qui tient le mégaphone. Avec déjà huit buts (plus cinq en Champions League) et quelques assists au compteur, Stevie-G est chauffé pour réaliser sa meilleure saison et concrétiser un rêve que la Mersey berce depuis 1990 : le titre national.

Pour autant, Chelsea ne donne pas l’impression de paniquer outre mesure. Et c’est bien ça qui peut inquiéter Liverpool. Les Londoniens laissent penser qu’ils ne donnent pas encore la pleine mesure de leur potentiel. Parce que les Blues ne sont pas loin de posséder le meilleur gardien (Cech), la meilleure défense (Terry-Carvalho), le meilleur milieu (Lampard-Ballack-Deco, en attendant le retour d’Essien), la meilleure attaque (Anelka-Drogba), ils encaissent moins de buts que tout le monde, mais marquent plus que les autres. Sauf que Scolari voyage très bien, gagne quasiment partout, mais ne sait pas recevoir. Du coup, le record d’invincibilité à Stamford Bridge n’est plus qu’un lointain souvenir, qui n’aura pas survécu aux venues de Liverpool et Arsenal. Récemment, face à un parterre de journalistes, l’entraîneur brésilien a toutefois prévenu : on rigolera moins quand ses joueurs seront « couronnés » champions au mois de mai prochain.

Les ouailles d’Abramovich avancent donc les fesses à l’air, avec Manchester United embusqué derrière. Affaiblis par un mauvais début de saison, et un retour de vacances tardif de leur fond de jeu, les Red Devils abordent 2009 avec une place virtuelle de dauphin, à la faveur d’une paire de matchs en retard. Ferguson ne s’en sort pas mal, surtout que le Cristiano Ronaldo de la saison passée n’a fait que de rares apparitions, la faute à des blessures rancunières. Heureusement, Wayne Rooney a plusieurs fois côtoyé son meilleur niveau. Trois sur quatre, le Big Four se lasserait presque des caprices d’Arsenal. Car cette saison, les Gunners, la faute à un mercato peu ambitieux et une certaine naïveté dans le jeu, vont devoir cravacher pour rester au contact. Capable du meilleur (victoire à Chelsea et sur Manchester United) comme du pire (débâcle à Manchester City), les gamins de Wenger, désormais privés de Fabregas, voient Aston Villa s’incruster à la fête, sans que ça ne gêne personne.

Il faut bien le dire, les Villans, emmenés par le studieux Martin O’Neill, sont de loin la formation la plus attachante de Premier League. Peut-être aussi parce qu’elle porte une génération de joueurs qui pourrait bien découvrir l’Afrique du Sud en 2010 : Gareth Barry, Ahsley Young et Gabriel Agbonlahor.

Un bilan, c’est aussi des révélations et des flops… Avec huit buts en onze journées pour Wigan, Amr Zaki, l’Egyptien venu du froid, aurait dû être la révélation. Mais un silence de huit journées le fait trébucher. Puis, à y regarder de plus près, il marque beaucoup sur penaltys. Il y a bien Rory Dealp, mais glorifier un joueur de champ qui se fait remarquer par son jeu de mains…Non, la vraie nouvelle star, c’est Jimmy. Jimmy Bullard, Fulham. Une reconnaissance qui vient à 29 ans, méritée tant pour son le feu de son pied droit que pour sa belle crinière blonde.

Question flops, il y avait du monde sur le quai. Tottenham, son recrutement hors de prix, son pire départ en 96 ans ? Mais depuis le départ de Juande Ramos et l’arrivée de Harry Redknapp, les Spurs retapent la gonfle dans la bonne direction. Alors Newcastle ? Rien que pour le coach Joe Kinnear, un type qui jure 52 fois en cinq minutes, on n’osera pas. Pourquoi pas Portsmouth ? Parce que le destin s’est acharné cette saison, qu’Harry Redknapp et Lassana Diarra sont partis, qu’on aime bien David James et Peter Crouch, et qu’il faut laisser sa chance à Tony Adams. Le titre revient donc évidemment à Manchester City. De l’argent c’est bien, un projet c’est mieux. Un bide sur presque toute la ligne. Presque, car dans ce marasme, Robinho danse sur l’eau et manque cruellement au Real Madrid.

Et les Français dans tout ça ? Mention bien. Nicolas Anelka meilleur buteur, Djibril Cissé qui s’éclate à Sunderland avec Steed Malbranque derrière lui, et William Gallas, au pilori il y a encore un mois, est redevenu fashion au sein de sa défense.

Oui, tout est possible en Premier League. Sinon, David Bentley, Tottenham, n’aurait jamais marqué ce but, peut-être le plus fou de cette première partie de saison, face à Arsenal…

Pierre Maturana

Au fait, c’est quoi cette Coupe intercontinentale ?

Par

À lire aussi
Articles en tendances
03
Revivez Salzbourg-PSG (0-3)
  • C1
  • J6
  • Salzbourg-PSG
Revivez Salzbourg-PSG (0-3)

Revivez Salzbourg-PSG (0-3)

Revivez Salzbourg-PSG (0-3)
02
Revivez Sainté-OM (0-2)
  • Ligue 1
  • J14
  • Saint-Étienne-Marseille
Revivez Sainté-OM (0-2)

Revivez Sainté-OM (0-2)

Revivez Sainté-OM (0-2)
10
Revivez Brest-PSV (1-0)
  • C1
  • J6
  • Brest-PSV
Revivez Brest-PSV (1-0)

Revivez Brest-PSV (1-0)

Revivez Brest-PSV (1-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine