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Pourquoi Malcom est meilleur que Neymar
Pour quiconque s'intéresse un tant soit peu au football, l'affirmation sonne comme une évidence : le Bordelais Malcom est évidemment supérieur au Parisien Neymar. Et ce, dans bien des domaines. La preuve.
Malcom, meilleur passeur que Neymar
Au classement des assists en Ligue 1, les deux ailiers sont en tête avec quatre réalisations, en compagnie du besogneux, mais méritant, François Kamano. Seulement voilà : contrairement à l’idée trop souvent répandue, être en tête du classement des passeurs ne fait pas de vous le meilleur passeur du championnat. Parce que le classement ne distingue pas les offrandes dans le jeu des coups de pied arrêtés, mais surtout parce que la réussite du passeur dépend pour moitié de l’habilité du buteur. Pour être concret, avec Nolan Roux comme avant-centre, le meilleur passeur du monde ne terminerait pas en tête du classement des passeurs. Ce rappel de base posé, tout le monde sera d’accord qu’un homme qui a déjà offert deux buts à Alexandre Mendy, auteur avant cela de seulement quatre buts en L1, a plus de mérite que celui qui sert un Edinson Cavani capable de transformer n’importe quelle saucisse en golazo. Sur ce plan-là, la supériorité du Bordelais sur le Parisien ne souffre donc aucun doute.
Malcom, beaucoup plus classe que Neymar
Cette année, le monde commémore les dix ans de la tecktonik, cette danse atroce qui a, de façon éphémère, fait trembler les pavés de toutes les villes du monde occidental. Un épisode noir de l’histoire de l’humanité, qui demande à chacun de fournir les efforts nécessaires pour que ce tsunami de mauvais goût ne revienne jamais s’abattre sur nos côtes. Car en plus d’être une danse, la tecktonik se pratiquait en tenues fluorescentes et chevelures gélifiées à l’extrême. Malheureusement, un homme est là pour nous rappeler chaque week-end que ce mouvement peut resurgir à n’importe quel instant. Cet individu, c’est bien évidemment Neymar da Silva Santos Júnior, dont la frange, les cheveux décolorés et la coupe expérimentale nous rappellent les heures les plus sombres de la culture moderne. Visiblement bloqué en 2007, le footballeur le plus cher du monde est capable de pousser le vice jusqu’à orner le tout d’un bandana. À ces atrocités d’un autre âge, les personnes de bon goût préféreront évidemment les contours et la fine moustache toujours impeccables du gaucher des Girondins. À nouveau, Malcom s’impose sans forcer.
Malcom, en avance musicalement sur Neymar
Les crampons à peine posés sur le territoire français, Neymar gratifiait la planète d’une story Instagram de seize secondes, dans laquelle ses followers pouvaient l’admirer en train de prendre du plaisir sur Réseaux, le dernier hit de Niska. Le tube est imparable, et l’effort d’intégration à une nouvelle culture louable. Là-dessus, personne ne trouvera à redire. Et surtout pas Malcom Filipe Silva de Oliveira qui, dans un Sud-Ouest qu’il a désormais fait sien, est parfaitement au courant de ce qui se trame dans le rap game français. Depuis son arrivée à Bordeaux en janvier 2015, le gamin s’enjaille sur tout ce que la scène française produit de meilleur. Bien calé sur le siège passager d’un bolide conduit par son homeboy, le numéro 7 bordelais prend le temps de rider dans la capitale aquitaine, avec du PNL ou du MHD à fond, le tout en live sur les réseaux sociaux. Là encore, le Bordelais possède une longueur d’avance sur le Parisien.
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Par Mathias Edwards