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Breel Embolo, 36 quai des Orfèvres

Par Andrea Chazy
Breel Embolo, 36 quai des Orfèvres

Buteur incontournable de cette Ligue 1 cuvée 2022-2023, Breel Embolo sera l’un des atouts majeurs de l’AS Monaco à l’orée d’un sprint final qu’il compte bien marquer de son empreinte. Portrait d’un artisan du but.

Lorient, mercredi 11 janvier 2023. Le jeune Bamo Meïté, prometteur défenseur central des Merlus, dispute ses premières minutes en Ligue 1 à l’occasion de la réception de l’AS Monaco au Moustoir. La météo n’est pas extraordinaire, le maillot third couleur lavande des Monégasques qu’il doit garder à l’œil non plus, mais Meïté sent que quelque chose de pire encore se prépare. À l’heure de jeu, son flair ne l’avait pas trahi : Mohamed Camara, face au jeu, trouve Breel Embolo dans la surface lorientaise. Meïté est au contact avec Embolo, mais comme pour tous les autres avant lui, c’est déjà trop tard : le goleador suisse fait parler sa puissance, se débarrasse de son geôlier en orange et s’en va fusiller Vito Mannone. Des buts, Embolo en a marqué pas mal (95 exactement en comptant la sélection suisse, NDLR) dans sa carrière pro, mais celui-là, particulièrement, a fait plaisir à son coach Philippe Clement. « Ce n’est pas tant l’utilisation de son corps qui m’a ravi ce jour-là, pose l’entraîneur belge du Rocher. C’est quelque chose qu’il fait très bien de base, donc je ne suis pas surpris. Non, ce qui m’a plu, c’est de le voir faire cette protection de balle dans la surface adverse et plus seulement au milieu de terrain comme c’était le cas avant. Ce genre de duels, lorsque tu les remportes, ça fait but. Ce n’est pas la même importance que de gagner vingt mètres ou de permettre à ton équipe de remonter. »

La patte Embolo

La veille de ce Lorient-Monaco qui ne couronnera finalement personne (2-2), Yvon Mvogo avait passé un coup de fil à son pote en sélection. Blessé au genou juste avant la Coupe du monde, l’habituel titulaire des cages du FCL avait une faveur à demander au bomber monégasque : « Avant de raccrocher, je lui ai dit : “S’il te plaît, t’es mon gars, mais ne sois pas trop en forme contre nous”, se marre Mvogo au bout du fil. C’est le seul match où il pouvait se permettre d’être un peu en dedans, finalement il marque un super but. » L’été dernier, en plein cœur du mois de juillet, les deux internationaux suisses ont débarqué dans l’Hexagone à quelques jours d’intervalle et à plus de 1300 kilomètres l’un de l’autre. Un coup monté ? « On ne s’est pas dit “Tu vas signer à Monaco, moi à Lorient”, rassure Mvogo. Même si, quand j’ai lu plusieurs articles évoquant nos futures signatures respectives à cette période (Mvogo a signé le 13 juillet à Lorient, Embolo le 15 à Monaco, NDLR), je lui avais écrit un petit message pour lui dire “Fonce en Ligue 1, tu vas te régaler” car j’étais persuadé que ce serait un championnat parfait pour lui au vu de ses qualités. Faut croire que j’avais raison… (Rires.) » 

Quand vous regardez les grands matchs européens, les grandes équipes, il y a une rotation. Julián Álvarez à City, il ne joue pas tous les matchs alors que c’est un excellent joueur.

Philippe Clement, coach de l’AS Monaco à propos de Breel Embolo

Si Yvon Mvogo a décidément le nez creux, Paul Mitchell, le directeur sportif monégasque qui dira « ciao » en fin de saison, n’a pas à rougir de la comparaison. Cela faisait depuis la saison 2018-2019, et sa pige en tant que directeur de recrutement du RB Leipzig, qu’Embolo lui avait tapé dans l’œil. Alors pendant que le soleil cognait fort sur la Côte d’Azur, et que son coach cherchait un profil complémentaire aux virevoltants Wissam Ben Yedder et Kévin Volland, il est passé à l’action avec un chèque de 12,5 millions d’euros envoyé au Borussia Mönchengladbach. « On cherchait à améliorer l’ensemble du groupe pour avoir une rotation de qualité, explique Clement. Monaco est une équipe qui joue une grande partie de la saison tous les trois jours, avec la Coupe d’Europe. Quand vous regardez les grands matchs européens, les grandes équipes, il y a une rotation. Julián Álvarez, à City, il ne joue pas tous les matchs alors que c’est un excellent joueur. » Malgré ce turnover fréquent – pas vraiment compris par tous les aficionados asémistes -, et un temps de jeu plus réduit depuis le mois de février, Breel ne bronche pas et affiche un bilan séduisant : il est décisif toutes les 137 minutes en moyenne, avec 12 pions et 2 passes décisives en 26 apparitions. Le fruit d’une construction programmée et d’un talent qui n’a pas mis longtemps à éclater aux yeux de la Suisse.

Bikutsi, labrador et Ligue des champions

C’est à l’âge de 6 ans que Breel Embolo, qui est né et a grandi à Yaoundé, débarque dans le pays de la fondue. Plus précisément à Bâle, dans le quartier Matthäus, un coin où près de 70 nationalités différentes cohabitent. C’est en quête d’une vie meilleure qu’Embolo, sa mère et son grand frère ont quitté le Cameroun. Une opportunité en partie provoquée par un oncle musicien, Zélé le Bombardier, qui est une star du bikutsi camerounais. « La star de la famille, ce n’est pas moi, ça a toujours été lui. C’était mon idole », abondait même Breel Embolo à son propos auprès du journal Le Temps pendant le Mondial au Qatar. Reste qu’à Bâle, coincé entre la France et l’Allemagne, Breel se distingue rapidement avec un ballon. Il fait ses débuts dans des clubs du coin avant de poser son sac dans les vestiaires du FC Bâle à l’été 2010. Au sein du club suisse en vogue à cette période, Embolo épate ses coachs et même ceux qui n’ont pas d’emploi au club. C’est le cas de Jeannette Paolucci, à l’époque directrice de la fédération de football du Nord-Ouest de la Suisse, qui rencontre Breel à 15 ans. En Suisse, après l’école obligatoire qui concerne les enfants de 4 à 15 ans, deux voies s’ouvrent aux gamins alémaniques comme romands : la formation générale ou professionnelle. Breel, qui compte évidemment percer dans le foot, choisit la seconde voie et postule dans l’administration de Jeannette. Celle-ci ne met pas longtemps à tomber sous le charme de l’étoile montante du FC Bâle. « Nous travaillions en partenariat avec le FC Bâle qui nous envoyait des joueurs pour effectuer un apprentissage en parallèle du foot pendant deux ans, rejoue aujourd’hui la jeune septuagénaire. On m’en a envoyé trois et j’ai choisi Breel à cause de la couleur de sa peau. Pourquoi ? Parce que je viens moi-même du Pérou et que lorsque je suis arrivée enfant, en Suisse, j’ai subi les moqueries d’autres enfants à cause de la couleur de ma peau qui était plus foncée que celle des autres. Donc j’ai dit : “Je prends Breel parce qu’il est noir !” » 

Un jour, il a ramené des biscuits pour chien, il est allé se promener avec lui et à la fin, il disait : “Je suis le premier noir qui a son propre chien !”

Jeannette Paolucci, ancienne maîtresse d’apprentissage de Breel Embolo

Très vite, une relation fusionnelle se développe entre les deux, à tel point qu’aujourd’hui, Jeannette est au conseil d’administration de la fondation Embolo, qui fait des actions au Cameroun, en Suisse et… au Pérou. « Au bureau, c’était un rayon de soleil. Il arrivait toujours bien luné, en riant, confie celle qui le considère « comme un fils ». J’ai un chien, un grand labrador. Il en avait peur. Pour remédier à cela, je lui ai dit : “Montre que tu as une récompense pour lui.Un jour, il a ramené des biscuits pour chien, il est allé se promener avec lui et à la fin, il disait : “Je suis le premier noir qui a son propre chien !Encore aujourd’hui, il n’y a que mon chien dont il n’a pas peur. » Erreur, il y a bien une autre catégorie de mammifères que Breel apprend rapidement à ne plus craindre : les pères de famille évoluant en Super League suisse. Le 16 mars 2014, sous les ordres de Murat Yakin, Embolo fait ses débuts en pro avec Yann Sommer et Giovanni Sio face au FC Aarau. Comme dans un rêve, il parvient à briller lors des cinq petites minutes qui lui sont accordées en fin de rencontre : c’est lui qui inscrit le cinquième pion des Rotblau (les Rouge et Bleu) d’une frappe du droit. La saison suivante, l’arrivée de Paulo Sousa à la tête de l’équipe première va définitivement installer Embolo dans le onze du club de sa ville. Le staff de l’actuel coach de la Salernitana découvre dès les premiers entraînements un garçon puissant, prometteur, qui a besoin de temps de jeu pour réaliser tout son potentiel. « Il était déjà très rapide, physiquement prêt, mais il loupait énormément d’occasions car il n’était pas aussi préparé mentalement qu’il l’était physiquement, développe le coach adjoint de Sousa, Manuel Cordeiro. Aussi, Breel pouvait améliorer sa mobilité. Quand vous êtes un jeune joueur comme lui, le meilleur de son équipe de jeunes et le plus fort physiquement, il n’y a pas besoin d’être très mobile. Du coup, tout ce qu’il faisait avec nous était un peu trop individualiste. Il fallait lui apprendre que ses déplacements ne soient pas uniquement bénéfiques pour lui, mais également pour ses partenaires, que cela puisse parfois leur ouvrir des chemins. » Cela tombe bien, Breel apprend vite.

Walter Samuel : « Lui, c’est un roc !  »

Tellement vite que même aux yeux de ses partenaires et de son coach, il devient une évidence dans le onze de départ. Même en Ligue des champions, où Embolo foule dès cette saison-là la pelouse de Bernabéu pour une jolie raclée (5-1) et inscrit son premier golazo dans la compétition reine face aux Bulgares de Ludogorets (4-0). « Ce qui était dingue, c’est qu’il était le même à l’entraînement comme lors de ses premières minutes en Ligue des champions : calme, décontracté, détendu, souligne Cordeiro. On avait Walter Samuel dans notre effectif à cette époque, et il nous disait à l’entraînement : “C’est impressionnant la force qu’a ce gamin. J’ai joué contre beaucoup d’attaquants, mais lui, c’est un roc !”» À peine deux saisons pleines plus tard, le roc en question viendra percuter la Bundesliga avec Schalke 04 où il restera trois ans, avant de s’affirmer comme une valeur sûre du championnat allemand au Borussia Mönchengladbach aux côtés de Marcus Thuram ou encore Alassane Pléa. « Il est beaucoup plus complet aujourd’hui, que ce soit comme attaquant, deuxième attaquant ou parfois ailier, affirme Cordeiro. Il avait déjà cette mentalité que tu retrouves chez pas mal de joueurs suisses : c’est un gros bosseur, très humble, qui veut apprendre et développer ses compétences. Il a aussi un sprint ultra-explosif sur 4-5 mètres, que peu de monde s’attend à voir compte tenu de son gabarit. »

Le Cameroun, c’est le pays de nos parents, mais c’est aussi un peu notre pays. Quand il marque, d’un côté tu te réjouis car il a marqué pour l’équipe nationale qu’on est fiers de représenter, et en même temps, tu te dis : “Rah, il a marqué contre notre pays d’origine.”

Yvon Mvogo, portier international suisse du FC Lorient

Un alliage entre puissance et explosivité qui a également séduit la sélection suisse, que Breel a directement choisie dans sa jeunesse et dont il est un pilier aujourd’hui, à 26 ans (63 sélections, 13 buts). « Breel est très apprécié en Suisse, explique Yvon Mvogo. C’est un gars authentique, il ne joue pas de rôle, et ça plaît. Le fait d’être polyglotte lui permet d’avoir plein de connexions dans le vestiaire et d’être apprécié un peu partout, car il peut enchaîner une interview en allemand, en français, et dans un pays qui parle quatre langues, c’est facile pour lui de s’intégrer. Le public alémanique comme romand a une très bonne image de lui. » Au Cameroun, forcément, la « perte » d’un tel talent nourrit quelques regrets. Parfois plus. Comme cet hiver, lorsque la Nati et les Lions indomptables se sont retrouvés face à face au stade Al-Janoub de Doha. « On attendait ce match tous les deux avant que je ne me blesse, abonde Mvogo qui aurait dû s’envoler pour le Qatar sans une blessure au genou. Le Cameroun, c’est le pays de nos parents, mais c’est aussi un peu notre pays. Quand il marque, d’un côté tu te réjouis car il a marqué pour l’équipe nationale qu’on est fiers de représenter, et en même temps, tu te dis : “Rah, il a marqué contre notre pays d’origine.” Pour lui, je n’ose même pas imaginer le torrent d’émotions à ce moment-là, sachant que derrière c’était l’unique but de la rencontre.» S’il a eu beau lever immédiatement les mains au ciel en guise de respect, la pilule n’est pas passée pour certains Camerounais qui en sont même venus à dégrader la maison familiale à coups de jets de pierre. « Le Cameroun est un grand pays de football, ça déchaîne les passions là-bas, et malheureusement, on l’a vu du mauvais côté avec les réactions que son but a entraînées, regrette Mvogo. C’est le revers de la médaille. »

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Un épisode qui n’a pourtant pas l’air d’avoir énormément déteint sur le bonhomme, qui s’est remis à bûcher avec l’ASM. Comme de nombreux autres fans monégasques, Jeannette ne comprend pas toujours pourquoi le nom d’Embolo n’est pas systématiquement coché sur la feuille de match : « Je lui fais quand même toujours un débrief sur ce que je trouve bon ou mauvais après chaque match, rigole-t-elle. En guise de réponse, il me dit “Je t’aime !» Des mots d’amour que Breel aimerait certainement lui répéter au terme de cette saison, alors que son ASM est plus que jamais en course pour un podium synonyme de qualification pour les poules de la Ligue des champions. Même si avant, le 16 avril notamment, il faudra recroiser la route de Lorient et battre son ancien pote Mvogo : « Je l’ai déjà affronté lors d’un Bâle-Young Boys, lorsqu’il commençait à jouer devant avec son numéro 36, conclut le portier des Merlus. C’était déjà très difficile d’affronter ce type de joueurs : si tu veux mettre de la force, c’est mort, et si tu n’en mets pas, c’est mort aussi. Il travaille beaucoup athlétiquement, après je ne pense pas trop non plus, sinon il ne pourra plus courir. (Rires.) J’espère qu’il sera là pour Monaco-Lorient, mais qu’il ne sera pas influent dans le jeu pour de vrai, cette fois. » Un constat certainement partagé par Bamo Meïté.

Dans cet article :
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Par Andrea Chazy

Propos recueillis par AC, sauf ceux de JP par Julien Duez et mentions.

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