- Ligue 1
- J30
- PSG-Lyon (2-1)
Paris fait le job face à Lyon

Contraint de l'emporter pour rester dans le sillage de Monaco, Paris a fait le job contre Lyon. Malgré un but précoce de Lacazette, mais aussi grâce à un très bon Pastore. Une étape de plus dans la rémission parisienne.
PSG 2-1 Olympique lyonnais ![]()
Buts : Rabiot (34e), Draxler (40e) pour le PSG // Alexandre Lacazette (6e) pour l’OL
C’était un premier match post-traumatisme au Parc, et pour le coup, les joueurs du PSG ont dû être rassurés par la bienveillance de leurs supporters. Beaucoup d’encouragements, quelques sifflets à l’annonce du nom de Serge Aurier, puis une banderole anti-L’Équipe. Rien de plus, de quoi se dire que le naufrage de Catalogne appartient au passé. Surtout qu’en gagnant son second match consécutif depuis son élimination européenne, Paris se maintient mine de rien à trois points de l’AS Monaco. Sans tout effacer, un titre de champion en fin de saison adoucirait quand même l’atmosphère parisienne.
Javier Pastore au top
Merci Javier. C’est ce que peuvent se dire les supporters parisiens après quarante-cinq minutes d’un match qui a eu longtemps des relents de crise. Car si Paris avait fait un pas vers la rémission en gagnant à Lorient, le traumatisme de Barcelone n’était pas loin ce soir au Parc. Surtout quand Alexandre Lacazette devance Maxwell au second poteau sur corner, on se dit que la soirée sera tendue pour le PSG (6e, 0-1). Et les hommes d’Unai Emery cherchent longtemps sans trouver. Au contraire de Lyonnais qui sont tout proches de plier l’affaire sur un autre corner où le colosse Mouctar Diakhaby titille un Kevin Trapp hésitant (9e). Pour le reste, le PSG arrive enfin à dominer les débats, mais rarement à se montrer dangereux. Sauf avec un Javier Pastore inspiré qui combine avec ses camarades, le plus souvent Serge Aurier. C’est donc logiquement que la lumière vient de l’Argentin après la demi-heure de jeu : à l’arrêt devant la surface le temps d’observer, El Flaco trouve un relais sur Di María puis, une fois aux six mètres, centre fort à ras de terre. Focalisée sur Edinson Cavani qui s’écroule devant le but, la défense rhodanienne a oublié Adrien Rabiot, lequel ne se fait pas prier pour crucifier Anthony Lopes (1-1, 34e). Paris est soulagé et enchaîne avec une belle frappe en lucarne d’Ángel Di María, sortie par un très bon Lopes (37e). Pas un souci pour le PSG, qui s’en remet une nouvelle fois à Pastore sur une belle séquence collective. Altruiste, l’ancien de Palerme décale Julian Draxler dans la surface, pour un plat du pied droit sans contrôle de l’Allemand (2-1, 40e). Paris rentre au vestiaire devant malgré un premier acte qui aurait pu tourner côté lyonnais, le raté de Depay, qui préfère se prendre les pieds dans le tapis plutôt que de respecter l’offrande de Lacazette (42e), rappelant la fragilité de cette avance.
Balles de break manquées, sans conséquence
La suite ? Une volonté appréciable de poser le jeu des deux côtés, mais également un trop gros déchet dans les transmissions. Excepté du côté de Pastore, qui continue de régaler avec gestes techniques et inspirations, comme cette passe lobée pour Cavani, qui rate sa reprise (61e). Des deux côtés, on a visiblement l’intention de livrer bataille dans le cœur du jeu : Lacazette sort, remplacé par Sergi Darder (52e), ce à quoi Emery répond en substituant Blaise Matuidi à Draxler (57e). Lyon n’est plus vraiment menaçant, mais Di María manque l’occasion de tuer le match à un quart d’heure de la fin, pour quelques centimètres. Tout comme Matuidi, lancé par Cavani, mais incapable de cadrer son tir (82e), ou l’Uruguayen lui-même, mal servi par Lucas sur un contre (87e). Sans conséquence malgré quelques tentatives tardives de Lyon. À défaut d’impressionner comme son rival monégasque, le PSG reste dans les clous pour lutter jusqu’au bout.
Par Nicolas Jucha, au Parc des Princes