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Ousmane Dembélé, dans la langue de Goethe
En signant au Borussia Dortmund, Ousmane Dembélé s'est frotté à un nouveau monde : autre pays, autre langue et autres mœurs de club. Mais si quelques légers grincements se sont fait entendre à ses débuts, le talent et le dévouement du jeune Français ont mis tout le monde d'accord, des médias aux coéquipiers.
« Ousmane est comme un frère pour moi. Nous nous ressemblons beaucoup dans notre façon de faire. Et puis il est presque aussi rapide que moi. Je m’entends bien avec lui sur le terrain et je suis surpris qu’il ait fait de très bonnes prestations dès les premiers matchs amicaux avec le BvB. » Pierre-Emerick Aubameyang, le 28 juillet 2016.
« Dembélé est incroyable. Durant la rencontre, j’ai demandé à Aubameyang : « C’est quoi ce joueur ? Il est époustouflant ! » Il est si calme, il a de grandes qualités et met un rythme incroyable. Bravo à Dortmund pour l’avoir pris. Ils vont bien s’amuser avec lui ! » Leon Balogun, joueur de Mayence, après le premier match de Dembélé en Bundesliga le 28 août 2016.
« Il faut voir comment insérer son jeu dans notre structure, comment ses dribbles peuvent encore s’affiner pour qu’ils soient encore plus dangereux qu’ils ne le sont actuellement. Il doit continuer à faire parler sa jeunesse, son envie, son insouciance. C’est quelque chose que nous voulons utiliser. Nous souhaitons lui laisser développer sa créativité, et sa force en un contre un. » Premières (petites) critiques par Thomas Tuchel, le 30 août 2016.
« De ce que j’ai pu voir, il a beaucoup de grosses lacunes, il y a le manque d’harmonie avec ses coéquipiers, mais surtout, le manque de sens du collectif.[…]Mais je vois en lui beaucoup de potentiel, je pense que c’est un bon footballeur et il va trouver un jour une place dans le onze de départ. » Fabian, ultra du Borussia Dortmund interrogé par GenerationWS, le 8 septembre 2016.
« Il a souvent exagéré cela (les fautes provoquées, ndlr) avec ses dribbles. En faisant cela, il obtient une faute de façon pratiquement automatique. Dans ces situations, il faut aussi mettre son corps en opposition. » Lothar Matthäus, le 4 octobre 2016.
« Il ne montre pas de peur, et ne semble pas en avoir. Mais ça peut changer très vite. Il doit d’abord s’habituer à la dureté de la Bundesliga. Avec tout le respect que je lui dois, il est encore à ses débuts. Il doit encore beaucoup en faire pour arriver là où je suis. » Franck Ribéry, le 13 octobre 2016.
« Il y a des matchs où je n’ai pas été très bon. Le coach me l’a dit, on en a parlé. Je voulais montrer que je peux être bien meilleur. » Ousmane Dembélé, le 4 décembre 2016.
« Il était clair pour nous qu’il s’agissait d’un talent brut. Le petit a un potentiel inimaginable. Mais on ne doit pas le surcharger d’attentes. » Hans-Joachim Watzke, le 13 janvier 2017.
« J’ai parlé rapidement avec lui à la pause, alors qu’il était au sol et pris en charge. À ce moment-là, il m’avait déjà dit qu’il voulait à tout prix revenir sur le terrain. C’est génial qu’il se soit remis de suite pour aider l’équipe. Il est toujours dans un rôle actif avec nous, pendant un match, il sait toujours lancer un mouvement avec le ballon et il est très important avec sa pointe de vitesse. S’il continue comme cela, il n’y a rien qui puisse l’arrêter. » Roman Bürki, le 9 février 2017.
« On lui a demandé s’il était d’accord pour tirer. Il a dit qu’il voulait tirer en premier. C’était sa réponse. Puis lorsqu’il s’est rendu au point de penalty, on était plutôt confiants quant à sa capacité à le mettre. Et il a réussi. C’est très respectable. Il y a peu, il était encore en équipe de jeunes, et là, après six mois en Bundesliga… Il a ce petit quelque chose en plus, cette colère qui fait qu’il veut à tout prix obtenir un résultat. Il a cette volonté de gagner, c’est ancré très profondément en lui et nous aimons beaucoup cela. » Thomas Tuchel, le 9 février 2017.
« Le « wonderkid » » de Dortmund » Kicker, le 13 février 2017.
« Ous’ est capable de changer le cours d’un match à n’importe quel moment. » Sven Mislintat, le 13 février 2017.
« Je suis un tout petit peu surpris, parce que je le connaissais d’avant, j’ai vu ce qu’il a fait à Rennes en si peu de temps. Un peu surpris, parce que ça va tellement vite. Il est exceptionnel, il n’y a rien à dire. C’est un jeune très à l’écoute, très intelligent, et je pense qu’il a encore beaucoup devant lui. Il faut qu’il reste comme il est en ce moment. J’essaye de faire un peu le grand frère, de faire attention à sa récup’. La dernière fois, je l’ai chambré, parce qu’il avait eu des crampes en Coupe d’Allemagne, donc je lui ai dit : « Faut boire beaucoup d’eau, mon petit. » J’essaye aussi de le prendre dans le travail devant le but, il sait que je ne lâche pas sur ça. » Pierre-Emerick Aubameyang, le 2 mars 2017.
Par Ali Farhat, Sophie Serbini et Côme Tessier