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On était au Stadium lors de Toulouse-Paris FC

Par Tom Binet, au Stadium de Toulouse
On était au Stadium lors de Toulouse-Paris FC

À guichets fermés pour la première fois depuis ce qui ressemble à une éternité, le Stadium de Toulouse s'est offert un après-midi de célébration pour la venue du Paris FC, le dauphin du TFC. Un stade plein, une ambiance digne des grands soirs et une victoire de prestige qui rapproche encore un peu plus le club d'un retour en Ligue 1. Pas de doute, la fête a été belle sur les bords de la Garonne.

« Là, c’est que le début, mais il commence à y avoir beaucoup de monde, alors que le match est dans deux heures. Le bus va arriver, les ultras aussi, ça va être du lourd ! » Il n’est pas encore 13 heures, mais Enzo, venu avec quelques amis, est déjà là pour attendre l’arrivée du bus sous le pont des allées Gabriel Biénès qui surplombe l’entrée du Stadium. « Aujourd’hui, c’est le match de la montée, si on gagne, c’est plié. » En face, les différents foodtrucks font le plein. « Aujourd’hui au moins, on travaille ! On n’a pas toujours autant de monde », s’exclame-t-on du côté de l’enseigne Ô Gourmand, entre deux sandwichs saucisse-merguez. Tout doucement, l’ambiance monte à l’approche du coup d’envoi du choc entre les deux leaders du championnat.

Fumigènes, pétards et voix cassées

28 032. L’affluence attendue en ce samedi après-midi sur l’île du Ramier dépasse toutes les espérances. Tout ça alors que le club a décidé d’ouvrir pour la première fois cette saison près de la moitié des tribunes du stade, restées closes depuis la descente en Ligue 2. Pour voir pareil engouement pour un match du Téfécé, il faut faire remonter quelques souvenirs. « La dernière fois que l’on a vu une telle affluence hors PSG ou OM, c’est en mai 2016 contre Troyes, pendant la remontada avec Pascal Dupraz », se remémore Christophe, venu avec son jeune fils vêtu d’un maillot floqué Trejo. « Il ne l’a pas connu, lui. C’est moi qui lui ai dit de le mettre, rigole ce grand amoureux du TFC. Je suis allé à Angers ensuite pour le dernier match en voiture avec des copains. En 1986, quand Maradona a tiré le penalty, j’étais là aussi. »

Ce qui marque surtout, c’est le nombre de supporters venus braver le froid en famille pour profiter de la belle dynamique des Violets. « Cette année, c’est vraiment plaisant, les gamins peuvent revenir, poursuit Christophe. À un moment, on avait arrêté à cause de l’ambiance, mais là, cette année, c’est bien, il y a beaucoup de jeunes et de familles qui reviennent, en plus avec les résultats qui suivent. Le groupe de supporters se bouge, ils mettent pas mal d’ambiance. Même contre les plus petites équipes il y a un peu de monde, ça fait plaisir. » Il est 13 heures, et le nuage de fumée au loin ne trompe pas : le cortège des Indians vient d’arriver, à grands renforts de fumigènes.

Les ultras avaient donné rendez-vous sous le pont pour accueillir comme il se doit le bus des joueurs. Fumigènes, pétards et chants à la gloire de la bande à Philippe Montanier : l’ambiance vient de sérieusement monter d’un cran. « On ne vient pas pour tous les matchs, mais aujourd’hui on était obligés », souffle Rémy, venu avec toute sa famille, alors que son fiston n’est guère rassuré par le vacarme ambiant. Bientôt, le bus des Violets fend péniblement la foule pour se frayer un chemin jusque sur le parvis du stade. L’heure est venue d’aller mettre le feu à l’intérieur de l’enceinte.

Christophe Revault dans les mémoires

Depuis une semaine déjà, le club a pris soin de faire monter la pression, publiant chaque jour le décompte des billets vendus. Bingo, vendredi, la bonne nouvelle est tombée : il n’y a plus aucun sésame disponible, seul le parcage visiteur restant désespérément vide. Et les supporters ne sont pas au bout de leurs émotions. Inhabité depuis deux ans, le virage ouest va pouvoir répondre aux ultras, avant d’être renommé en mémoire de Christophe Revault pendant la mi-temps. Dès le coup d’envoi, le tifo déployé par les Indians rend hommage au portier ayant gardé les buts du club pendant six saisons et tragiquement disparu l’année dernière.

Il est enfin 15 heures, les hostilités peuvent débuter. L’ouverture du score de Julien Lopez au bout d’un quart d’heure refroidit quelque peu les ardeurs des différentes tribunes, qui espèrent voir leurs protégés se rebeller. Patience. L’heure de jeu à peine dépassée, c’est sur un dégagement raté de Bernauer que Bafodé Diakité surgit au second poteau pour faire chavirer le stade. Portés par une clameur qui monte crescendo, Onaiwu, N’Goumou, Dejaegere pour son retour ou Healey se jettent comme des morts de faim sur la cage de Demarconnay. Et c’est finalement l’Anglais qui délivre les siens à quelques minutes du terme, dans une ambiance absolument assourdissante.

« Your defense is petrified, Healey’s on fire », peuvent une énième fois entonner à gorge déployée des milliers de fans ravis. Présent en tribunes, Amine Adli peut apprécier le spectacle. Et pour que la fête soit totale, l’après-midi ne peut que se terminer avec un autre enfant du club, Bafodé Diakité, grand sourire, en train de lancer des chants au pied du virage Brice Taton. Voilà de longues minutes que la partie est terminée, et plus grand monde n’en doute à Toulouse : l’avenir s’annonce bien meilleur. « Si on monte, cette saison sera dans les meilleures en matière de souvenirs », confiait Christophe en début de journée. Peu probable qu’il trouve grand monde dans la ville rose pour dire le contraire.

Par Tom Binet, au Stadium de Toulouse

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