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On était à la troisième édition de Mosaic 75

Par Jérémie Baron, au Cirque d'Hiver de Paris

Footeux et humoristes étaient rassemblés ce samedi soir au Cirque d'hiver de Paris pour la troisième édition de l'évènement Mosaic 75. Samir Nasri, Mamadou Niang ou encore Adil Rami étaient de la partie. Nous aussi.

On était à la troisième édition de Mosaic 75

Le Marrakech du rire 2023 annulé – ou du moins reporté –, les footballeurs n’ont même pas à se déplacer plus loin que Paris pour se mélanger aux humoristes du moment, cet été. Ce samedi soir au Cirque d’hiver, dans le onzième arrondissement de la capitale, un bon paquet de footeux semble en tout cas avoir répondu présent, à l’occasion de l’évènement Mosaic 75 (« la fusion entre le football, l’art, la danse, la musique et le stand-up », créé par Nordine Kebir, Mohamed Miskakah, Malick Sall, Oussama Sahbani et Smaïl Bouabdellah) qui fête sa troisième édition. Sous le cagnard, pendant que la file d’attente s’allonge à l’entrée principale, du beau monde s’entasse côté invités (où des maillots collectors style Stade Malherbe Caen sont offerts) : là, Samir Nasri traversant les coulisses avec Maxime Lopez dans sa roue ; ici, une franche poignée de main entre Rod Fanni et Mamadou Niang ; juste à côté, le beau gosse Adil Rami impossible à louper et Djibril Cissé venu mixer pour le coin VIP ; plus loin, Olivier Dacourt bien dans son été, chemise ouverte et bob sur la caboche, alors que Nicolas Douchez, Fabrice Abriel, la marmule Fabrice Pancrate, Ricardo Faty et même le discret Florent Mollet, sapé en Balenciaga, font également leur apparition.

Un show foot est promis sur l’affiche de la soirée, mais ces jolis noms n’entreront pas tous en scène – où l’on a installé une pelouse de circonstance dans ce lieu un peu spécial –, car le programme est chargé. Présentée par Bouabdellah et Redouane Bougheraba, devant 1500 personnes et les caméras de Prime Video, la soirée connaît du retard à l’allumage, mais débute par un plateau d’une dizaine de comiques, dont la mission est de relier le ballon rond à leur univers : l’occasion de voir Rami se lever de son siège pour sauter sur Bougheraba après en avoir pris plein la gueule (« 2018 il soulève la Coupe du monde, 2019 il soulève Pamela Anderson » ; « C’est le seul footballeur en activité que l’on pense déjà à la retraite »), Hakim Jemili évoquer les testicules « en or » de Wilfrid Mbappé, Djimo raconter ses exploits lors du Match des héros pour l’UNICEF, Paul de Saint-Sernin partir dans des imitations de Zinédine Zidane – sous l’œil du fils Enzo – ou de Didier Deschamps, Fanny Ruwet débarquer avec son maillot de Delphine Cascarino, John Sulo revenir sur son voyage en stop à Madrid pour aller embrasser la Ligue des champions sur le terrain avec les joueurs de Liverpool en 2019, ou encore Ilyes Djadel faire un carton en rejouant les matchs Musulmans vs. Catholiques de ses années lycée.

Booder tape l’incruste, la famille Zidane régale

Une équipe Speen – spécialiste du foot freestyle – assure la suite des festivités avec des séries d’acrobaties qui ne feraient pas tache lors d’une présentation au Camp Nou. Anas Boukami, champion du monde des petits ponts (oui oui), aligne les humiliations sur certaines stars que l’on a fait (re)descendre des tribunes : Maxime Lopez, Frédéric Piquionne sortant de chez le tailleur, Jemili, mais aussi le comédien Booder, repéré en gradin et plébiscité par le public au moment du choix des victimes. L’entracte permet à l’assistance de respirer, mais surtout à « l’enclos » d’être installé pour que les matchs – en 3 vs 3 avec un ou deux remplaçants – puissent avoir lieu. Pas prévu sur le terrain, mais caché quelque part dans les travées, Da Fonseca est sollicité. « Je veux juste ma photo avec Omar », lâche Oussama, qui a déjà attrapé Nasri dans ses filets et à qui il ne reste qu’un petit pourcent de batterie au moment où il reprend place sur son strapontin, pour assister au coup d’envoi du mini-tournoi. Un tournoi dont le casting est d’ailleurs quasiment resté secret jusqu’au bout.

Équipier des fins Nasri, Niang, Benoît Cheyrou, mais aussi Jessica Houara, Rami lâche des patates de forain avec plus ou moins de réussite. Aux côtés de Nordine Ganso, Paul de Saint-Sernin et de Zayd, un crack d’une dizaine d’années sorti de nulle part (ou presque), Booder (avec sur les épaules un maillot floqué… Hakim Jemili) continue son show, fait parler son pied gauche et plante deux fois, en célébrant comme il se doit. Sam’s a lui aussi son équipe, avec les vidéastes Maff Derulo et Sacha Borg ; mais l’escouade qui offre le plus de frisson est certainement celle de la famille Zidane : Zinédine n’est pas de la partie, mais Enzo ainsi que ses cousins Driss et Mehdi (associés avec Lopez) rappellent tout de suite pourquoi ils portent ce patronyme, enchaînant les passes laser et les gris-gris en démontrant une connexion naturelle. De quoi chauffer le public avant que SDM – rappeur en vogue – ne vienne terminer le travail en ambiançant comme il se doit le cirque avec deux ou trois tubes qui font leur effet. Presque aussi sensationnel qu’un spectacle de la famille Bouglione.

Dans cet article :
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