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OL-PSG : Pour raviver la flamme

Entre un PSG qui n'a laissé que des miettes depuis le début de saison, et un OL à l'arrêt et où la situation de Peter Bosz s'est encore un peu plus tendue ces derniers jours, l'affiche de ce dimanche soir s'annonce bien déséquilibrée. Même si c'est souvent dans ce genre de moments, et face à cet adversaire, que Lyon est capable du grand frisson.
Christophe Galtier peut dormir tranquille : il a plus d’un mois de marge avant de retrouver Tjaronn Chery, Mohammad Abu Fani, Omer Atzili ou Frantzdy Pierrot en Ligue des champions. Car ce mercredi au stade Sammy-Ofer d’Haïfa, ces quatre hommes et leurs coéquipiers du Maccabi ont bougé, du moins pendant 30 minutes, son PSG. Un PSG que seul Monaco (1-1) a tenu en échec cette saison ; un PSG qui a depuis août distribué les baffes (face à Nantes deux fois, Montpellier, mais aussi à Gabriel-Montpied ou Pierre-Mauroy) ; un PSG qui a réussi son premier test européen (la Juve au Parc). Mais un PSG qui n’a toujours pas distancé l’OM et qui a, ces derniers jours, connu quelques secousses, devant Brest (1-0) ou en Israël (1-3). Ce déplacement en Terre sainte, accompagné de quelques nuages, aura au moins permis de voir pour la toute première fois les trois étoiles parisiennes Leo Messi, Kylian Mbappé et Neymar partager un tableau d’affichage en C1.
You’re Not the Bosz of Me
En ce qui concerne Christophe Galtier, c’est le déséquilibre de son équipe – et le positionnement problématique de son trio d’attaque en phase défensive – qui a sauté aux yeux en première période, comme il l’a lui-même avoué ce samedi en conférence de presse, avant de croiser le fer avec l’Olympique lyonnais : « On a eu dix, douze minutes très intéressantes, une grosse demi-heure où on a été en grande difficulté. On voit un bloc équipe coupé en deux avec des erreurs techniques pas habituelles.[…]On a encore 24 heures pour bien analyser tout ça. Tout le monde est bien. Tout le monde a envie de jouer ce match-là, c’est un grand rendez-vous. » Dans la capitale des Gaules, avant la réception du mastodonte, c’est un lot de problématiques diamétralement différentes qui agite l’équipe de Peter Bosz. Une formation capable de soumettre l’ESTAC (4-1) et Angers (5-0), mais aussi de se faire ligoter au Moustoir (3-1) ou de ne réussir qu’à arracher un point à Reims (1-1), pourtant réduit à dix. Et dimanche dernier, Malo Gusto et ses copains ont perdu, à Monaco, ce qui ressemblait à un premier choc (2-1). Lyon n’a pas encore gagné hors de ses bases en 2022-2023, et cela commence à se voir, comme le souligne Corentin Tolisso : « On doit progresser à l’extérieur. On n’a pas été flamboyants depuis le début de saison. »
? « Être sur le podium en fin de saison » ?? Pour (re)voir la conférence de presse d’avant #OLPSG de Peter Bosz ? https://t.co/oSSUu1Kw5y pic.twitter.com/bOoP5jBsbj
— Olympique lyonnais (@OL) September 17, 2022
Cinquième de Ligue 1, la formation rhodanienne – pourtant privée de Coupe d’Europe pour la deuxième fois seulement en 26 ans – est pour le moment à la traîne par rapport à des équipes comme le FC Lorient et le RC Lens, revenues de leurs vacances d’été toutes pimpantes. En coulisses aussi bien que sur le terrain, l’Olympique lyonnais est dans le flou, et le directeur du football Vincent Ponsot – qui n’a certainement pas oublié la piteuse huitième place de l’an passé – s’est permis de chahuter son entraîneur dans la presse locale, cette semaine, expliquant qu’il avait tout intérêt à redresser la barre – sous-entendu retrouver le podium – avant la pause imposée par la Coupe du monde au Qatar (mi-novembre). « On a perdu deux fois(de suite), ça ne peut pas arriver dans un grand club comme l’OL, a confessé Bosz face aux journalistes, avant l’affiche de dimanche. Surtout que sur la deuxième défaite, on a bien joué.[…]À moi, il(Ponsot)m’a dit qu’on devait être sur le podium en fin de saison, c’est autre chose qu’avant la Coupe du monde. Ça ne change rien pour moi, c’est normal, l’OL doit être à cette place. »
Au même titre que l’ADN européen fera toujours partie de l’identité lyonnaise, sa capacité à s’animer lors des affiches contre l’ogre francilien est un atout avec lequel il serait bon de renouer. Car l’OL, bien qu’habitué aux exploits face au club de la capitale (notamment sous Bruno Genesio), ne l’a battu qu’une seule fois sur leurs huit dernières oppositions (0-1 à Paris, le 13 décembre 2020). Depuis, le pauvre Tino Kadewere, buteur ce dimanche-là, a eu le temps d’être mis dehors. Même Lucas Paquetá, providentiel lors du dernier OL-PSG (1-1), a quitté la Ligue 1. « C’est un challenge énorme pour nous. On avait montré la saison passée qu’on pouvait bien jouer contre eux », pose Bosz. Tout n’est pas perdu entre Rhône et Saône, à l’image d’Alexandre Lacazette, qui a déjà inscrit cette saison le même nombre de buts en championnat (quatre) qu’il avait atteint en 30 apparitions la saison dernière avec Arsenal. Même si pour le voir réellement hausser le ton, il faudra attendre encore un peu.
Un espoir lyonnais s’envole vers la JuventusPar Jérémie Baron