OL-OGCN, une histoire de famille
L'OL en tête du classement, c'est tout sauf une surprise. Tout le contraire de Nice que l'on attendait pas à pareille fête. Présentation du « choc » en le second et le quatrième.
Cette rencontre entre Lyon et Nice est l’occasion de retrouvailles pour de nombreux joueurs côté Lyonnais et Niçois. Car cet été, si l’OL a fait son marché sur la Côte d’Azur, avec Lloris et Ederson, les Sudistes ont récupéré Loïc Rémy, ex-Lyonnais qui devrait bientôt faire parler beaucoup plus de lui.
Balade niçoise
Côté Aiglons donc, on a le vent en poupe. Surtout à domicile où le plein de points a été fait. C’est le moment de confirmer une quatrième place que personne ne prévoyait après un pillage en règle à l’intersaison : en plus des néo-Gones déjà cités, ajoutez les départs de Balmont et Koné. De quoi en faire un candidat pour la relégation.
Mais encore une fois, Antonetti fait des miracles. De quoi prolonger son contrat d’un an, soit jusqu’en 2010. Sans véritable moyens, Nice a recruté intelligent avec des piliers de L1 (Létizi, Jeunechamp, Echouafni), des seconds couteaux revanchards (Bamogo, Hellebuyck, Faé) et des jeunes “qui n’en veulent” (Rémy, M. Traoré).
Fort de ce recrutement, l’OGC Nice propose comme la saison passée une salade indigeste à ses adversaires. Dans les bois, les Rouge et Noir avaient préparé l’avenir et le départ de Lloris avec le rapatriement de…Letizi (35 ans). En attaque, Rémy remplace Koné poste pour poste. Avec l’ancien Gone, l’équipe gagne quelques centimètres mais avec ses 66 kg pour 1,84 m, la mobilité et la vivacité priment sur la puissance et restent les principaux atouts offensifs.
Surtout, c’est le milieu qui a dû être reconstruit après les départs de Balmont et Ederson, piliers de l’axe. Pour compenser, Nice a recruté l’ex-espoir nantais Emerse Faé, sans doute lassé des Anglaises et des ambiances “feutrées” de Premier League : « C’est vrai que le stade en lui-même, c’est pas ça. Mais j’aime beaucoup l’ambiance. C’est un public chaud, bien comme j’aime. J’ai connu beaucoup de stades. Je crois pouvoir dire que les Niçois sont le meilleur public de France. Si on les mettait dans un espace comme celui qu’ont les Marseillais, ce serait vraiment top » .
Du coup, Antonetti joue en 4-3-3 et aligne un trio Hellebuyck-Echouafni-Faé, soit un milieu pénible à jouer. A noter l’absence de Cyril Rool la plupart du temps, mais de retour face à Lyon, suite aux forfaits de Apam et de Jeunechamp en défense. L’occasion pour lui d’améliorer son actuel record de 13 cartons rouges et 116 cartons jaunes reçus en L1.
Ce qui risque de pénaliser le plus le Gym, c’est la blessure de Mahamane Traoré en attaque, sans aucun doute l’autre révélation du club cette saison.
Iron, Lyon, Zion
Chez les champions de France, pas d’inquiétude a priori. Lloris n’a pas encaissé de but en 4 matchs : « Tant mieux mais franchement je m’en fous » .
Deuxième avec le même nombre de points que le premier, avec du jeu et un Aulas discret depuis le début de la saison. De quoi attendre tranquillement les échéances en étant zen.
Sauf que cette défense invaincue perd ses latéraux les uns après les autres. Après Clerc, c’est au tour de Grosso d’être out. De quoi regretter l’épisode Oddo.
Mais Puel n’étant pas du genre à prendre un adversaire de haut, l’armada Lyonnaise, à domicile qui plus est, devrait voler dans les plumes des Aiglons.
Seule bonne raison de croire à un résultat de Nice à Gerland : que les Gones aient déjà la tête à la Ligue des Champions, dans un groupe pas facile, ce mercredi, contre la Fiorentina, à l’image de Juninho : « La Ligue des Champions, c’est mon plus grand rêve » .
Vincent Time
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