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Neymar en Europe, ça en est où ?
Au Brésil, Santos termine sa saison en milieu de tableau, sans gloire et sans Copa Libertadores pour la saison prochaine. Une bonne nouvelle pour le Barça, déterminé à convaincre Neymar de traverser l’Atlantique avant 2014. Ce qui n'est pas gagné. À l'affût, le PSG met en place sa stratégie.
Qui en Europe a déjà vu un match complet de Neymar ? Aux Jeux Olympiques, à la limite. Mais le championnat brésilien et les amicaux foireux de la Seleção contre l’Irak à 3h du mat’, à moins d’être un grand fan do Brasil et amateur de streaming, ce n’est généralement pas très bandant. Pourtant, entre une vidéo Youtube, une déclaration de Pelé et la signature d’un contrat faramineux avec un énième sponsor, la pépite brésilienne fait parler d’elle chaque semaine. Neymar est déjà une attraction mondiale, et il ne joue pas chez nous, en Liga, en Premier League, dans le Calcio ou pourquoi pas en Ligue 1, tiens. Du point de vue de l’Européen légèrement autocentré, c’est assez incompréhensible. Le mec est convoité par les plus grands clubs du bon Vieux Continent, mais il préfère rester dans le club moyen de son championnat moyen. Ces deux dernières années, Santos jouait au moins la Libertadores. Une victoire en 2011, une demi-finale en juin dernier. C’est pas mal. Mais sa pauvre 10e place en championnat cette année ne lui offrira pas ce bonheur en 2013. Suffisant pour le convaincre de traverser l’Atlantique ?
« Pas besoin de lui »
Pour l’instant, non. Son entourage le répète, le bonhomme ne quittera pas Santos avant le Mondial à la maison. C’est sa décision. Le Barça, club le plus avancé sur le dossier, espère toujours le faire changer d’avis, malgré la récente sortie de Cruijff, qui a jugé que « l’équipe n’a pas besoin de lui » . Le Hollandais volant n’a peut-être pas tort. Il y a déjà les Tello, Cuenca, Deulofeu pour la relève. Et puis les caractéristiques du Brésilien ne sont pas tout à fait celles des joueurs de couloirs du FC Barcelone. Travail défensif, jeu collectif, touches de balle limitées. Lui est plutôt un mec qui rompt les lignes, un dribbleur, habitué à faire des différences en solitaire et à ne rien foutre défensivement. Or, pour ça, le Barça a déjà Messi. Mais on l’a vu avec Fàbregas et Alexis Sánchez, les Catalans sont disposés à investir beaucoup d’argent pour se diversifier, avec des profils que la Masia ne lui offre pas actuellement. D’autant que le duo Vilanova-Messi, autrement plus influent que Cruijff, est favorable à l’arrivée le plus tôt possible du Brésilien à Barcelone. Une attaque Neymar-Messi-Pedro, en termes de vitesse et de technique, ça aurait de la gueule sur le papier.
Neymar-Zlatan-Moura ?
Si le Barça ne conclut pas rapidement, une autre paire de gros bras pourrait lui piquer sa douce. Le Paris Saint-Germain, bien sûr. Moins pressés, mais tout aussi déterminés et excités à l’idée de frapper un nouveau gros coup, les Parisiens ont de solides arguments à faire valoir pour convaincre le joueur. Financièrement, les Qataris ne semblent pas avoir de limites. Sportivement, ça ressemble à un bon compromis. Un atterrissage en douceur sur le sol européen, dans un championnat beaucoup moins exposé que la Liga mais que le Brésilien serait à peu près sûr de gagner. Une sorte de Ronnie 2001, dans un tout autre PSG. Avec Leonardo à la baguette, Thiago Silva et Lucas Moura comme compagnons, Neymar se sentirait presque comme à la maison. Mais si, comme elle l’a assuré, la star brésilienne ne décolle pas avant 2014, les données du marché seront alors toutes autres. Cristiano Ronaldo sera-t-il encore au Real Madrid ? Où évolueront Falcao, Agüero, Balotelli ? Autant de mouvements qui pourraient remettre en course des puissances comme le Real Madrid ou Manchester City dans la quête de la crête la plus chère du football actuel.
Par Léo Ruiz