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Nenê, le caprice de star

Par Mathieu Faure
Nenê, le caprice de star

Adulé, critiqué, décortiqué, excusé, embêté, vilipendé, grondé, énervé, vexé, Anderson Luis de Carvalho dit Nenê a tout connu depuis son début de saison. Après Nancy, d'aucuns ont prêté au Brésilien des desseins qui ne sont pas forcément les siens. Lui, préfère regarder devant.

Il y a deux manières d’élever son môme. La première consiste à ne pas succomber à tous ses caprices et adopter une certaine rigueur. La seconde, plus risquée, tente d’allier l’ouverture d’esprit et l’auto détermination infantile. Ca, c’est l’esprit, bien entendu. Parce qu’avec un mec comme Nenê, 30 ans depuis l’été dernier, il faut employer la troisième méthode : ne jamais faire retomber la pression. Le numéro 10 du PSG possède un caractère que l’on peut facilement ranger parmi les « emmerdeurs ». C’est un enfant pourri gâté. Alors, de temps en temps, il boude. Comme samedi dernier en Lorraine où son visage se ferme quand il apprend qu’il ne jouera pas le match. Lui, le meilleur buteur et, accessoirement, meilleur joueur du club depuis le début du championnat (13 buts et 5 passes décisives).

Très vite, les rumeurs s’affolent. On connaissait l’ancien monegasque boudeur. On le découvre frondeur. C’est en tout cas ce que rapporte L’Equipe en affirmant que le Brésilien aurait prononcé une phrase lourde de sens dans le vestiaire francilien : « Je ne porterai plus jamais ce maillot » . Derrière, les médias s’emballent. On parle très vite d’un « malaise Nenê ». C’est vendeur. Surtout à quelques jours du classico français. Sentant l’incendie prendre de l’ampleur, le PSG organise une grosse entreprise de communication et le joueur vient se justifier face au micro d’Infosport +. Non loin de lui, le directeur de la communication du club – Bruno Skropeta – et l’attaché de presse – Yann Guérin -. Très naturel, donc. Personne n’est dupe.

Forcément, le joueur se la joue sincère : « J’aime ce club. Je me donne à fond tout le temps non seulement aux matchs mais aux entraînements. Personne ne peut rien dire. Je n’ai jamais dit ça. Ce ne serait pas respecter le club, ni pour les supporters qui sont toujours derrière moi. J’ai mal réagi par rapport à mes coéquipiers et je me suis excusé. J’en ai parlé avec le coach ce matin (mardi) et il s’agit d’une décision technique, a-t-il ajouté. Il y a eu un petit souci avec ma réaction mais tout ce que je veux, c’est aider Paris à être champion. Et si je suis sur le banc face à l’OM, j’aurais une autre réaction » . Amen.

Récidiviste

Faute avouée à moitié pardonnée. Sauf que le minot est un multi récidiviste. Et pour lui, pas de peine plancher. Déjà, contre Rennes, l’été dernier, le Brésilien s’était montré chafouin quand Antoine Kombouaré l’avait laissé sur le banc de touche. A l’époque, le ton était monté entre les deux hommes. Le joueur s’était excusé par la suite. Encore. On passera sur la légende urbaine du fameux match contre Arles-Avignon où le joueur se serait enfermé dans les toilettes à la fin du match. Il boudait. Alors quoi ? Nenê grand joueur mais petit mental ? Oui et non. Les critiques, le Brésilien est habitué à faire avec. De par son style de jeu, il subit souvent les pics de ses adversaires et des romantiques de la profession. Mais le Brésilien a surtout un problème avec l’esprit d’équipe. Il aime être dans la lumière. Seul.

Le mec n’est pas méchant. Il ne supporte pas l’injustice. Nuance. Pastore n’avance pas un pied devant l’autre ? Pas grave, l’Argentin enchaîne les titularisations sans forcer. Alors, le Brésilien se braque. Il ne comprend pas que l’on puisse l’envoyer sur le banc alors qu’il demeure le Parisien le plus constant. Là-dessus, difficile de comprendre le choix d’Ancelotti. Pour la première fois de sa carrière, le Brésilien ne connaît pas de trou d’air. Mieux, il semble monter en puissance. Dans ce PSG monté à coups d’Euros, il fait figure d’ancien. De rescapé. On ne donnait pas cher de sa peau en début de saison. L’an dernier, c’était l’enfant unique. Le chouchou. L’enfant roi. Cet été, il a eu des petits frères. Et une chiée. Il n’est plus le centre de l’attraction. Il n’est plus seul. On pensait le Brésilien trop fragile pour savoir gérer ce genre d’événement. Trop immature, aussi. Un poil égoïste. Il a surpris son monde. Il a encore des défauts, mais il a porté à bout de crampons le club quand les autres joueurs se planquaient.

Alors oui, à Nancy, Nenê a été ridicule. Oui, ses excuses le sont tout autant. Mais elles ont le mérite d’exister. Sincères ou pas. Dimanche, on ne sait pas trop quel sera le rôle du fantasque brésilien. Une chose est certaine, il n’a plus de joker. Car, comme le dit le proverbe anglais : « Fool me once, shame on you; fool me twice, shame on me » ( « Qui me trompe une fois, honte à lui; qui me trompe deux fois, honte à moi » , en VF). Et sur ce point, Papa Ancelotti ne se fera pas avoir deux fois…

Par Mathieu Faure

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