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Naples régale, les autres s’en contenteront

Par Pierre-Valentin Lefort
Naples régale, les autres s’en contenteront

Dans une soirée où il faisait bon d'évoluer à domicile, Naples prend une sérieuse option sur la qualification en disposant facilement de Moscou (3-1). Bruges (2-1), Everton (2-1) et Dniepropetrovsk (1-0) s'imposent tous les trois par un but d'écart, et devront assurer au retour.


Club Bruges/Beşiktaş : 2–1

Buts : T. De Sutter (62e), L. Refaelov (79e) // G. Töre (46e)
Plaisir coupable quand mademoiselle est au régime, la combinaison kebab-frites reste une valeur sûre culinaire. Sauf que pour qu’un grec soit réussi, les frites doivent être à la hauteur. Et là, Bruges déçoit en début de rencontre. Trop tendres, les locaux manquent de craquer en première période. Heureusement, l’addition n’est pas trop salée, puisque ni Ersan Gülüm, ni Necip Uysal ne parviennent à trouver le cadre sur corner. Petit à petit, Bruges reprend contenance, mais sans jamais réellement inquiéter l’arrière-garde adverse. L’autre composante de ce met pas vraiment bon pour la ligne, la viande, est elle au diapason. Au retour des vestiaires, Gökhan Töre régale au milieu de la défense belge. D’un délice de frappe du gauche, le Turc trompe Ryan de l’entrée de la surface. Beşiktaş est même tout proche de doubler la mise, mais Demba Ba bouffe la feuille en oubliant ses coéquipiers. Piqué au vif par ce coup de couteau, Bruges décide alors de réagir. De Sutter a le bon goût de dévier une frappe lointaine d’un de ses coéquipiers, et vient tromper Cenk Gönen, pourtant sur la trajectoire initiale. À la manière d’une bonne sauce samouraï, les Belges essayent alors de mettre le feu, mais le portier turc s’interpose à plusieurs reprises devant les tentatives des locaux (69e, 75e). Il ne peut cependant rien sur le penalty parfaitement frappé par Refaelov. Alors que le score ne bouge finalement plus, le stade Jan-Breydel se révèle être finalement une bonne table. Et le match retour à Istanbul est déjà des plus alléchants.


Dniepr Dniepropetrovsk/Ajax Amsterdam : 1–0
But : R. Zozulya (30e)
Terreur des dyslexiques, le Dniepr Dniepropetrovsk ne faisait pas vraiment office de favori avant d’affronter l’Ajax. Mais les Néerlandais ont dû rater quelques sessions chez l’orthophoniste, puisqu’ils bégaient leur football, peinant à se montrer dangereux dans la zone ukrainienne. La faute, sûrement, à une pelouse en mauvais état. À l’aise sur ce gazon indigne de l’Europe, ce sont finalement les locaux qui se procurent les plus grosses occasions. Seleznyov est d’ailleurs tout près de profiter d’un contrôle raté de Cillessen, mais sa tentative n’est pas cadrée. Ce n’est que partie remise, puisque sur un débordement côté gauche, Zozulya profite d’un centre en retrait pour prendre toute la défense à revers et marquer d’une frappe croisée. L’Ajax reste muette en première période, la faute aussi à Veltman, esseulé au deuxième poteau sur corner, mais qui ne parvient pas à redresser la trajectoire du ballon. Le schéma est quasiment identique après la pause. Amsterdam, comme à son habitude, maîtrise techniquement, mais le bloc de Dniepro est compact, solide et ne laisse que peu d’espaces. Et en contre, les hommes de l’Est continuent de faire trembler l’arrière-garde hollandaise qui, cette fois, parvient à tenir (65e, 80e). Finalement, les Néerlandais ne parviendront jamais à percer le rideau de fer ukrainien. Gage que sur la belle pelouse de l’Amsterdam Arena, l’Ajax cherchera à s’en sortir là où elle s’exprime le mieux : par le jeu.

Everton/Dynamo Kiev : 2–1
Buts : S. Naismith (39e) – R. Lukaku (sp 81e) // O. Gusev (14e)
Dernier élève anglais en Ligue Europa, et potentiellement en Coupe d’Europe, Everton a peur d’être recalé, et se montre prudent. Mais le club de Liverpool n’a pas bien regardé Chelsea mercredi soir. À vouloir gérer en début de rencontre, les Toffees se font rapidement punir, avec Gusev dans le rôle du professeur. Sur un corner superbement tiré par Yarmolenko, l’Ukrainien coupe du droit au premier poteau et vient tromper Howard, pas suffisamment réactif pour stopper le cuir. Si le début de rencontre est poussif pour les hommes de Martínez, ce sont des élèves assidus qui apprennent de leurs erreurs. Les Anglais haussent le rythme et se montrent plus menaçants. Meilleur élève de la classe, Lukaku tente de montrer la voie, mais il se révèle imprécis dans le dernier geste. S’il lui ne peut pas avoir la meilleure note, il donne volontiers des conseils à ses camarades. Sur un très bon jeu de corps, le Belge sert Naismith en profondeur. Seul face à Shovkovskiy, l’Écossais récite sa leçon par cœur, celle du plat du pied, et permet aux siens de revenir aux affaires.
Au retour des vestiaires, Everton malmène Kiev comme une brute malmène un plus petit que lui. Problème, les Toffees ne parviennent pas à voler le goûter de leur victime. Les joueurs de Liverpool titillent bien les gants du portier ukrainien, mais sans plus (48e, 68e, 72e). Sous une pluie diluvienne, le pensionnaire de Premier League fait longtemps grise mine. Jusqu’à l’éclaircie, et cette main dans la surface de Danilo Silva. Lukaku, en bon délégué, se charge de transformer la sanction, qui vient ponctuer un match taille XXL du Belge. L’Angleterre respire.

Naples/Dynamo Moscou : 3–1
Buts : G. Higuaín (25e, sp 30e, 55e) // K. Kurányi (2e)
Venus tout droit du froid pays moscovite, les partenaires de Mathieu Valbuena ne sont pas impressionnés par la chaleur du San Paolo, et démarrent pied au plancher. Au bout d’à peine une minute, Petit Vélo, au corner, sert parfaitement Kevin Kurányi, qui trompe Andújar d’un coup de casque à bout portant. Pris à froid, Naples ne s’en laisse pas compter et essaie de réagir dans la foulée. Les Italiens jouent haut et pressent fort, mais le ballon brûle les pieds de Mertens et Callejón, qui ne parviennent pas à trouver le fond des filets. Kurányi tente bien de refroidir les ardeurs des locaux, mais cette fois, sa tête passe au-dessus du cadre. Forte tête, Higuaín l’est aussi, au grand plaisir de Daniele Bellini, le speaker du San Paolo. Sur un centre parfait de Ghoulam, l’Argentin récompense la pression appliquée par ses coéquipiers d’une tête décroisée. Et les hommes de Benítez continuent de prendre les Russes à la gorge. La température monte encore d’un cran quand Valbuena fauche Mertens dans la surface, et provoque un penalty évitable. Pipita s’offre un doublé en force, et renverse logiquement la vapeur. Après la pause, un cri retentit dans le stade. Ce cri, c’est celui de Faouzi Ghoulam, victime d’une véritable agression de Zobnin. Le milieu de terrain est logiquement expulsé par l’arbitre pour un deuxième carton jaune, alors que le rouge direct n’aurait clairement pas été volé. À 10, Moscou est loin de pratiquer un football samba, puisque Christopher enchaîne les chandelles pour dégager le danger. Sur une des rares situations moscovites, Dzsudzsák fait le boloss’ sur un contre, en oubliant complètement Kokorin. Sur l’action qui suit, le Dynamo explose pour de bon. Mertens trouve Higuaín au cœur de la surface, qui enchaîne poitrine et volée de manière supersonique, et finit d’envoyer Naples en haut du Vésuve.

Par Pierre-Valentin Lefort

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