Mouvement APS

Arraches toi d’là t’es pas d’ma bande…Tu connais la suite lecteur, pas besoin de te faire un picto…Justement, es tu vraiment de ma bande-rille, bande-mou, bande-age…?! Ce petit papier de ton articlier aux favoris et de son invité du soir va te donner un coup d’épaule afin de mieux t’assumer et par la même ocaz’ t’épanouir le goujon… Dans le football de l’an 2000, là ou les voitures volantes ne côtoient pas les robots autonomes et Carmelo Micciche , le porteur d’écharpe autrement dit le supporter, doit fondamentalement se situer dans une classe socio-footballistique. Tu le connais le pays du fromage et du pâté, il faut toujours qu’il mette les gens dans des cases, même ceux comme nous à qui il en manque… 2 loustiques de la mer méditerranée (comme chantait Tino en 1956) et des basses profondeurs de la culture foot; Rouget Grondin et son cher ami Omar, qui est loin d’être une pince niveau contribution, sont parvenus à se définir. Il était donc de bon thon chez les sots piqués au vif; de leur rendre l’ascenseur aux A.P.S qui s’ignorent…Ahhh un nouveau terme vient de faire son apparition, serai-tu en train de t’interloquer ?! Si tu nous suis depuis quelques temps tu dois savoir de quoi parle-je… But, je suis là pour te faire comprendre la définition de ces initiales barbares comme Conan… A = Alone, P = Pantoufles, S = Slip…Tu d’vines ?! Simple…On aime regarder les matchs de football seul en pantoufles et slip assorti. C’est bien légitime, chacun gère sa passion comme il le souhaite et c’est pas à des vieux de la vieille comme nous que tu vas pouvoir la faire… Le stade ?! Les fois se comptent pratiquement sur les doigts d’une seule main voir un pied d’une tortue ninja ce qui pourrait signifier que les mille pattes sont des ultras mais je ne préfère pas aborder ce sujet dénué d’intérêt… Bizarre pour de purs amateurs professionnels de football..?! Non, c’est une politique, une véritable façon d’être, une religion, une manière de vivre ses désirs en totale harmonie avec soi même…Egoïste sur ce coup là ?! Oui et alors, n’est pas Redondo qui veut… Allez, je ne te laisse pas dans le vague plus longtemps, lis les explications ci dessous et adhères au mouvement ou non en fait, c’est pas mon problème, ça m’empêchera pas d’enfiler mon calecouille pour un match pathétique comme par exemple Iles Féroé – Charlots… A°) Alone Grondin : La solitude, cet ami fidèle qui ne vous laisse jamais seul représente la quintessence du mouvement APS…Alone face à soit même pendant 90 min de palpitations extrêmes, voici la seule manière d’apprécier le football. Quoi ?! Inviter des copains pour qu’ils vous pourrissent le match en jactant ?! Non, jamais de la vie, plutôt supporter les commentaires de Christophe Josse. Mais quand vous avez les 2, ce n’est plus vivable; il faut faire un choix et rester seul au monde comme Tom. Hanks-ieu vous êtes lorsqu’il y a des compagnons dans la pièce ?! Oui, alors dites leur bonsoir, cela vous évitera le chambrage immédiat, il faut savoir préparer son argumentation après une défaite… Sentez vous l’air ricocher ?! L’air de la solitude sur votre petit corps frêle pour terminer par s’accoupler dans les méandres de vos vents anaux ?! En effet, personne ne risque de vous pomper votre air ou alors c’est à ses risques et périls car il est bien à vous et c’est un délice… Omar : Je dirais même plus mon cher Grondin : la solitude est l’ennemie des supporters en cage. Moi je veux l’intégrale, les grands espaces intérieurs, les recoins de mon plafond, la senteur du tube cathodique qui lentement gémit de ses chaleurs. Sentir tendrement le moelleux du sofa caresser mon derrière méditerranéen tout en m’agrippant à ce boîtier noir à touches. Rien de tel que les 433 caméras disposées autour du périmètre de jeu, rien ne vaut l’anticipation d’une retransmission en direct. Ce désir palpable qui titille mes glandes salivaires m’occupe exclusivement, intimement. Cet enivrant et intense rituel ne se laisse pas, ne pourra se faire interrompre par cette maudite ola. P°) Pantoufles Omar : Mois de décembre, -12 degrés, agglutiné au grillage qui me glace le nez, je tente vainement de supporter mon équipe locale. Malgré un emmitouflement de circonstance, le diabolique pénètre ma peau, transperce mes baskets à coups d’aiguilles. Figés, mes orteils ne peuvent plus se débattre, prisonniers de ce maudit froid. Depuis ce jour mon cher Grondin, je me suis juré « plus jamais ça » , rien ne vaut le chaud confort d’une bonne paire de charentaises, celles qui vous astiquent tendrement la semelle en vous disant « t’es chez toi mon coco, t’as rien à craindre » . Samedi 17h, Alone, en pantoufles, que demander de plus au bon Jésus ? Grondin : Mois de Juin, début de l’été, 34° degrés à l’ombre, éreinté par ce maudit soleil qui me tanne la peau, me masse le cou comme un tacle par derrière de Stéphane Paille, je cherche désespérément à boire dans ce colloque de fous furieux. Mais les semelles de mes godasses sont chaudes comme des hardeuses au chômage et n’hésitent plus à se répandre sur le sol de pierre de la tribune ouest… Je suis enraciné et je ne peux plus bouger tant mes vieilles Adidas torsion me font souffrir. Mais bon dieu, pourquoi ai-je donc été au stade alors que mes douces pantoufles moelleuses et molletonnées comme du papier chiotte Lotus m’attendent à la maison…Effectivement Omar, depuis ce jour là, je me suis dit que Jésus avait du être cloué en chaussons. Et contre son gré il avait tout simplement inventé le premier crampon… S°) Slip Grondin : Ventilateur sur marche, je me délecte de l’enivrant parfum tournoyant dans la pièce de ma bourse à bâbord qui déborde de mon tout nouveau slibard Dim & co… Cela signifie que je suis véritablement chez moi, bien assis sur mon arrière train avec mon kangourou favoris, celui qui m’empêche de laisser les mêmes traces qu’aurait fait un escargot pressé sur le sol râpeux du macadam…Tous ces gens là, les nantis, s’achètent des maillots à ne plus savoir quoi en faire alors que nous, nous connaissons les priorités de nous mêmes… Point besoin d’artifices, l’APS est nature comme un bois de pinèdes, une forêt, un accouplement de lièvres…il est brut de pomme, brut de décoffrage mais jamais brut de Fabergé… Nous garderons ainsi ce bijoux précieux pendant de longues années afin de le léguer à notre progéniture qui reprendra le flambeaux, troué de partout… Omar : Moi, je les aime en coton, avec la poche de travers, ni trop serrés, ni trop détendus, juste histoire de préserver l’allégresse de mon scrotum. Le slip est l’ustensile de base du bon téléspectateur de foot, mais il ne faut craindre la ressemblance au gros dégueulasse. Aaah cher Reiser, tu avais donc bien compris le mâle footeux qui sommeille en moi, tu m’as inspiré et grâce à toi j’ai gagné ce combat psychologique. Un combat éprouvant que m’imposaient les amateurs de spectacles et de kermesses, ceux qui me forçaient à me déplacer, à émigrer vers ces joutes infernales où il ne fait pas bon se sentir Un, où il ne fait pas bon glorifier l’individu. Au sein de cette masse de fourmis bruyantes, qui ,malgré leurs efforts colorées paraissent si ternes. Dimanche 20h30, Alone en pantoufles et en slip, que demander de plus au bon Jésus ? Alors lecteur, tu es des nôtres ?!
Omar et Grondin