- Espagne
- Liga
- 28e journée
- Real Madrid/Majorque (5-2)
Mesut Özil réveille Madrid
Cinquante minutes de galère, six de génie et le reste de maîtrise. Face à Majorque, 18e au classement, le Real Madrid a longtemps déjoué pour finalement s'imposer (5-2). Menés par deux fois, les hommes de José Mourinho ont attendu la seconde période et l'entrée d'un certain Mesut Özil pour se reprendre.
Real Madrid-Real Majorque : 5-2
Buts : Higuaín (14e et 58e) ; Cristiano Ronaldo (45e) ; Modric (54e) et Benzema (90+2e) pour Madrid / Nsue (6e) ; Alfaro (21e) pour Majorque.
Six minutes. Il aura fallu six petites minutes au Real Madrid pour inverser totalement la tendance et prendre enfin le contrôle d’une partie qui s’annonçait comme une formalité mais qui a failli tourner au traquenard. Six minutes durant lesquelles les Merengues, inefficaces en attaque pendant toute la première période, ont trouvé la faille par trois fois, faisant ainsi exploser la défense majorquine en mille morceaux. Un réveil déclenché à la pause par José Mourinho et son coaching gagnant. Exit Morata et Arbeloa, bonjour Benzema et Özil. Et inutile de dire qu’avec l’Allemand, tout devient d’un coup plus facile, plus fluide, plus rapide. Car avant cela, c’était la Casa Blanca qui était au bord de l’implosion. Gêné par un Giovanni Dos Santos en chaleur et mené au score par deux fois, Madrid s’est montré très fébrile en défense, encaissant deux buts sur deux oublis de marquage.
Le coït de Giovanni Dos Santos…
« Nous ferions une erreur si nous pensions que le match est déjà gagné, étant donné que nous avons éliminé le FC Barcelone et Manchester United » . Aitor Karanka, le numéro 2 du Special One, avait pourtant prévenu. Malgré tout, il ne semble pas avoir été entendu. Pendant les cinquante premières minutes du match du moins. Cinquante minutes durant lesquelles l’ancien Barcelonais, Giovanni Dos Santos, en fait voir de toutes les couleurs à Arbeloa et sa clique. Pour se chauffer, le gaucher mexicain envoie une frappe lointaine qui frôle la transversale de Diego Lopez et se permet quelques percées en solo. Crochets courts, crochets longs, accélérations, remises. Bref, le feu follet expose toute sa palette sur le pré madrilène, avant de déposer deux galettes. La première sur le front de Nsue qui, oublié par Coentrao, dépose la balle au fond des filets (6e). La deuxième sur Bugas. Le défenseur central, monté sur corner dévie au second poteau pour Alfaro qui exécute Diego Lopez à bout portant (22e). Entre-temps, l’égalisation de Gonzalo Higuaín (14e), servi tant bien que mal par Pepe, titularisé au milieu, aurait pu mettre fin aux ardeurs des Majorquins mais non. Disciplinés, les joueurs des Baléares courent partout et jouent regroupés dans leur moitié de terrain avant d’exploser en contre sur chaque perte de balle madrilène.
…avant le coaching de Mourinho
Ronaldo a de son côté la tête des mauvais jours. CR7 est agacé et ne s’en cache pas lorsque Morata ou Kaka manquent une passe. Le Portugais est de tous les coups offensifs de son équipe mais pèche dans le dernier geste. Assis sur son banc comme un vieux pépé au square, Mourinho tire la tronche lui aussi. Après 45 minutes d’attaque-défense, le Mou réagit et fait entrer Özil et Benzema à la place de Morata et Arbeloa. Pas besoin d’attendre une éternité pour voir l’électrochoc. Cinq minutes après la pause, CR7 envoie un coup de tête rageur dans les filets adverses sur corner (52e) avant que Luka Modric ne décoche un missile dans la lucarne de Aouate (54e). Juste avant tout cela, Majorque pourtant aurait pu faire le break dès le retour des vestiaires sur un ciseau de Victor. Au lieu de ça, les visiteurs sombrent sur une nouvelle accélération d’Özil, qui sert parfaitement Higuaín pour le doublé (58e). Pris à la gorge, Majorque s’en remet à Dudu Aouate. Le gardien israélien doit se sacrifier pour ne pas rentrer à la maison avec une vraie correction mais ne peut rien sur le but de Benzema (90+2e). Oui oui, Benz’ a marqué et le Real distance l’Atlético.
Par Thomas Porlon