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Maxime Soulas : « Je ne savais pas quoi faire de ces 55 kilos de patates »

Propos recueillis par Mathis Blineau-Choëmet
5 minutes

Le week-end dernier, Maxime Soulas a été élu homme du match par son club de Sønderjyske après une solide performance contre Nordsjælland dans le championnat danois. En guise de récompense, le Français a remporté 55 kilos de patates. Mais qu'a-t-il fait de cette quantité excessive de pommes de terre ? Raclette ? Tartiflette ? Barbecue ? Il nous a donné la réponse.

Maxime Soulas : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je ne savais pas quoi faire de ces 55 kilos de patates<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Tu as remporté le fameux titre d’homme du match pour ta troisième apparition de la saison. Comment s’est passée cette rencontre ?

J’ai marqué et on a pris les trois points contre une bonne équipe du championnat. J’ai inscrit mon premier but de la saison suite à un coup franc. Mon compère de la défense centrale a dévié le centre et je n’avais plus qu’à la mettre au fond. Un match parfait !

Après le coup de sifflet final, tu es élu homme du match et rapidement, tu te retrouves devant une brouette remplie de 55 kilos de pommes de terre. Sur le coup, tu devais être hilare ?

C’était la première fois que le sponsor du club offrait des patates, alors j’étais très surpris. J’étais mort de rire quand j’ai aperçu la brouette de pommes de terre locales arriver devant moi. Directement, je me suis demandé ce que j’allais en faire…

Et alors, les patates ont servi à quoi ?

J’en ai donné une partie à la cuisine du club et l’autre à un restaurant social de la ville pour les plus démunis.

Tu n’es pas reparti avec un seul kilo ?

Non, même pas la brouette.

On aurait pu organiser une raclette. Après au Danemark, je ne sais pas s’ils connaissent ce repas.

Maxime Soulas

Parce que tu n’aimes pas les patates ?

Si, si, j’aime bien mais je ne savais pas quoi en faire. Je serais peut-être parti avec si on m’avait offert ça dans des sacs, mais là, la grosse brouette semblait tellement lourde. Je n’ai même pas essayé de la porter. Apparemment, les pommes de terre avaient été ramassées le matin, donc elles n’étaient ni nettoyées, ni épluchées. Ça m’a découragé, je crois.

Tu ne t’es donc pas dit que ça pouvait être fun d’organiser une petite raclette avec le reste de tes coéquipiers ?

Oui, j’aurais pu les inviter pour une raclette à la maison. Après, au Danemark, je ne sais pas s’ils connaissent ce repas…

Il y avait aussi l’option barbecue qui aurait bien accompagné les patates

Cette semaine, il n’a pas fait très très beau sur notre ville d’Haderslev. Beaucoup de nuages et seulement des températures entre 15 et 20 degrés donc on aurait galéré à allumer les braises !

Et au club, qu’est-ce que les cuisiniers ont concocté avec une partie de la brouette ?

Dans la semaine qui a suivi, les cuisiniers du club ont préparé une salade de patates. C’est une spécialité danoise composée de pommes de terre à la crème. Le chef cuistot avait bien précisé que c’était mes patates. Le staff et les joueurs ont beaucoup rigolé.

Tu es donc parvenu à comprendre les moqueries de tes coéquipiers en langue danoise ?

Je suis le seul Français, mais je parle couramment danois parce que j’ai rencontré ma copine ici. J’ai vite appris la langue à ses côtés.

Tu viens de Montpellier, une ville connue pour sa météo ensoleillée, et tu évolues à Sønderjyske au cœur du Danemark depuis 2021. Comment tu t’es adapté à la météo glaciale ?

Je n’ai pas eu de problème avec ça. Quand je jouais aux Pays-Bas dans la réserve du PSV Eindhoven, il faisait déjà froid donc je m’étais déjà acclimaté. De décembre à février, on ne joue pas. Une trêve hivernale est prévue en raison des intempéries et du froid. Les terrains deviennent rapidement impraticables, alors je rentre en France auprès de ma famille. Et pendant le reste de l’hiver, on part en préparation en Espagne ou au Portugal pour jouer sous le soleil. On a aussi un terrain couvert, donc s’il neige, on peut quand même jouer.

Copenhague, Midtjylland et Brøndby dominent mais pour le reste, le championnat est vraiment ouvert.

Maxime Soulas

Avec du recul, venir au Danemark était un bon choix de carrière ?

Je me plais dans ce pays et je suis titulaire Le championnat est compétitif et c’était super de trouver du temps de jeu après mes années au PSV où je n’avais pas percé le verrou de l’équipe première. La ville d’Haderslef, où est installé le club, vit pour le football. Le stade est quasiment plein tous les week-end.

Comment juges-tu le niveau du championnat danois ?

Copenhague, Midtjylland et Brøndby dominent mais pour le reste, le championnat est vraiment ouvert. Si je devais le résumer en deux mots, je dirais physique et pressing. Toutes les équipes viennent chercher la balle très haut et dès la récupération, ça se projette vite vers l’avant. Un jeu à l’anglaise avec beaucoup d’agressivité dans les duels. Ce style correspond bien à mes qualités de défenseur rugueux capable de relancer proprement.

Dans ton équipe, un joueur pourrait-il viser plus haut que le championnat danois ? Après ton titre d’homme du match, tu as le droit de te citer.

Je ne vais quand même pas me nommer. Je dirais Olti Hyseni. À 17 ans, il réalise un super début de saison à nos côtés. Il est en équipe jeune du Danemark et je suis persuadé qu’il va rejoindre un club dans un championnat plus élevé. Pourquoi pas aux Pays-Bas ou en France, les deux pays où j’ai évolué dans ma carrière.

Tout va comme sur des roulettes depuis ton arrivée. Comment vois-tu la suite de ta carrière ?

À l’avenir, j’aimerais m’essayer dans un championnat plus relevé. Pourquoi pas revenir un jour à Montpellier. Je ne me ferme aucune porte.

Pour l’instant, tu es sous contrat avec Sønderjyske jusqu’en 2026. Quels sont tes objectifs cette saison, remporter à nouveau 55 kilos de patates ?

J’en ai parlé avec le directeur de la communication du club et il m’a dit que le club n’était pas sûr de réitérer l’expérience. Pourquoi pas changer d’aliment. Avant les patates, j’avais gagné du champagne et du vin, c’était top.

Et ces bouteilles, tu les gardais ?

Cette fois, oui !

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Propos recueillis par Mathis Blineau-Choëmet

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