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  • Lille/Marseille (0-0)

Marseille voulait un point, Mandanda le lui offre

Par Swann Borsellino
Marseille voulait un point, Mandanda le lui offre

Les Lillois voulaient revenir à deux points de l'OM. Ils s'en sont donné les moyens. Mais en face, dans ses buts, Steve Mandanda n'avait aucune envie de voir le LOSC se rapprocher de son équipe au classement. Auteur d'un match phénoménal, le portier de l'Olympique de Marseille a permis à l'équipe d'Élie Baup de repartir du Nord avec ce qu'elle était venue chercher : un point.

Entre philosophie assumée et scénario de match totalement subi, la frontière est maigre. Très maigre. Quand ils gagnent 1 à 0, comme ils l’ont fait à dix reprises cette saison, les joueurs de l’Olympique de Marseille laissent souvent cette impression de besogne, de limite, qui fait de l’OM une équipe qui a envie de plus, mais ne peut pas. Quand ils font 0 à 0 comme ce soir, on voit bien que c’est cela qu’ils sont venus chercher, mais on se dit aussi que c’est tout ce qu’ils ont pu avoir, faute de mieux. Totalement dominés par des Lillois convaincants, mais peu efficaces, les joueurs d’Élie Baup ont été sauvés par un Steve Mandanda des grands soirs. À défaut d’avoir fait rire leurs supporters, les Phocéens peuvent quitter le Nord avec le sourire aux lèvres : ils le tiennent, leur point.

L’OM remercie Mandanda

En France, on aime les stats. LOSC-OM, c’est, à coup sûr, un match spectaculaire. Des buts à gogo lors des dernières confrontations et pas de traces de 0-0 dans les archives depuis 2006. Bref, un bon coup, ce match. Pas totalement faux. Car sans un immense Steve Mandanda, cette première période fleurait bon le 3-0 bien ficelé pour les locaux. Il faut dire que les ambitions phocéennes tenaient sur un post-it. Clairement venus à Lille pour ramasser un point face à une équipe en pleine bourre, les coéquipiers d’André-Pierre Gignac ne tentent quasiment rien. Rien à se mettre sous la dent si ce n’est une belle action entre Gignac, Ayew et Kadir, ponctuée par un tacle bordeline de Béria, et une patate de forain de Dédé quelques secondes plus tard.

En face, c’est Dimitri Payet qui fait le show et Salomon qui loupe. Parfaitement servi par un Sidibé dont la qualité de centre donne des envies d’Ivan Zamorano dans la surface, l’Ivoirien claque un coup de boule puissant mais à la trajectoire relativement quelconque, que Mandanda détourne parfaitement. En feu, le portier marseillais dégoûte Payet à deux reprises, sur deux bonnes frappes, avant de s’interposer devant Ronny Rodelin. Bien aidé par une charnière Lucas Mendes – Nkoulou impeccable, le portier phocéen voit ses partenaires de devant ramer. 43 ballons pour le quatuor Kadir-Ayew-Gignac-Valbuena moins en forme que le Quartet de quinquagénaire de Dustin Hoffman. Une forme pas plus reluisante que celle de Benoît Cheyrou, qui aurait pu prendre un rouge pour un essuyage de crampon sur Martin et dont le niveau de jeu ce soir flirtait doucement mais sûrement avec le néant.

Mandanda-Nkoulou-Mendes, assurance tout risque

Puisque Marseille ne pouvait pas jouer plus bas qu’en première période, c’est un peu plus haut sur le champ de bataille glissant du Grand Stade que les coéquipiers d’un Mathieu Valbuena frustré attaquent le second acte. Moins frileux, mais tout aussi limités offensivement, les Phocéens voient Jordan Ayew entrer en jeu à la place de Kadir quatre petites minutes après la pause. Pas bon pour le moral. Mieux payés car mieux placés, les Marseillais ramassent la première occasion depuis le changement de côtés. À l’affût, Gignac profite d’un bon boulot de Valbuena et d’une mésentente au sein de la défense lilloise pour tenter une frappe croisée du gauche, mais Elana s’interpose tranquillement. Moins en rythme et moins dynamiques que lors du premier acte, les coéquipiers de Dimitri Payet tentent beaucoup, mais se cassent systématiquement les dents sur le trio Mandanda – Nkoulou – Mendes. Impériale ce soir, la charnière phocéenne est rassurante et ramasse sa cinquième « clean-sheet » consécutive.

Les minutes passent et l’emprise lilloise sur le match se relâche. Côté marseillais, on croit à tout. Même à un but de Morel. Lancé seul côté opposé, le latéral gauche marseillais croise une frappe du gauche qui meurt juste à côté du poteau de Steeve Elana. Trop juste ce soir après sa blessure, Mathieu Valbuena, cède sa place à Joey Barton et croit voir Lucas Mendes planter le premier but du match… contre son camp. Mais toujours bien placé, Steve Mandanda dégaine une jolie claquette pour préserver le point du nul. Ça, quelques minutes avant de sortir un bon coup franc de Payet. Déçu, sur le banc de touche, Mathieu Valbuena fait la gueule après la piètre prestation de son équipe. Une équipe qui a encore ennuyé son monde. Une équipe qui, en enchaînant un cinquième match consécutif sans prendre de but, s’accroche un peu plus à sa deuxième place. Et elle, assumée ou pas, elle a une bonne gueule.

Par Swann Borsellino

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