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Marama Vahirua :  « Encore aujourd’hui, je répète à Émerse Faé qu’il m’a sauvé la vie »

Propos recueillis par Elliott Bureau
14 minutes

Il est de ces noms dont l’évocation nous transporte sans prévenir au début des années 2000. Encore plus célèbre pour sa célébration de pagayeur que pour ses 71 pions en D1, Marama Vahirua rame désormais sur l’Isère, à la tête de l’équipe réserve du GF38. Une reconversion évidente, nous direz-vous. Eh bien pas tellement. L’ancien attaquant fétiche du FC Nantes a mis de longues années à digérer sa fin de carrière, avant de se lancer un nouveau défi : devenir le premier entraîneur tahitien à exercer en Ligue 1.

Marama Vahirua :  « Encore aujourd’hui, je répète à Émerse Faé qu’il m’a sauvé la vie »

Il paraît qu’une des premières choses qui t’ont marqué en France, c’est l’hiver. Alors, comment l’as-tu vécu à Grenoble ? Pas trop rude ?

Très bien. (Rires.) Ça fait plus de 20 ans que je suis venu en France pour la première fois, donc non, il n’y a plus de soucis. J’ai connu un hiver à Nancy, avec -15 degrés. Au contraire, j’adore le paysage montagneux qu’il y a ici. On dit toujours que l’on veut toujours ce qu’on n’a pas. Moi, j’ai grandi à la plage, sable blanc, cocotiers. La montagne enneigée, je n’ai jamais connu. Donc je suis content.

Tu as rejoint le staff de Grenoble depuis l’été 2023, pourquoi ce choix ?

Mon pote Olivier Monterrubio a signé ici (il est responsable du recrutement du GF38, NDLR), et c’est lui qui m’a proposé de venir. J’étais à Nice, depuis 2020, au centre de formation puis à la réserve, et j’ai suivi le même parcours ici. Aujourd’hui, je suis entraîneur de la réserve, en Régional 1, et des attaquants du groupe Ligue 2.

En début de saison, tu as dit dans la presse locale vouloir installer un jeu à la nantaise avec la réserve de Grenoble que tu venais de prendre en main…

Oui, parce que j’ai été profondément marqué par mes années à Nantes. C’est aussi simple que ça. Les valeurs du FC Nantes sont dans mon sang, elles coulent dans mes veines. La cohésion entre les joueurs, le sens de l’anticipation, le goût de l’imagination… Que le talent individuel se mette au service du collectif. Tout ça m’a profondément marqué.

Aujourd’hui, quand on voit le PSG jouer, c’est beau. Ça ressemble au Barça de l’époque.

C’est ambitieux de vouloir mettre ça en place avec une équipe réserve, encore plus en R1 ?

Complètement, et surtout aujourd’hui. On a des athlètes de haut niveau, mais pour les connecter entre eux, c’est de plus en plus compliqué. On vit dans un monde qui nous isole. On a de plus en plus d’individualités, mais très peu de collectifs. Aujourd’hui, quand on voit le PSG jouer, c’est beau. Ça ressemble au Barça de l’époque. C’est ce qui rend le projet ambitieux et séduisant. Après, il faut être pragmatique. Il y a quelques semaines, on jouait sur un terrain vraiment merdique. J’ai dit à mes joueurs : « Ce soir, on ne joue pas au foot. On garde le score, et on va au duel. » De la tête, de la tête, de la tête… C’était compliqué, ce n’est pas le foot que j’adore, mais de temps en temps, il faut savoir le faire. Encore plus quand on est en formation.

 

Ça parle aux jeunes joueurs d’aujourd’hui, le jeu à la nantaise ?

Non, pas du tout, ils ne connaissent pas. En fait, j’essaie de simplifier au maximum cette conception pour qu’on puisse l’adapter à notre niveau. Pour essayer de jouer à la nantaise, il faut d’abord profiler les joueurs. On ne peut pas le faire avec toutes les équipes. J’ai envie de jouer comme à mon époque, mais aujourd’hui, je suis bien conscient que les problématiques ne sont pas les mêmes. Il faut faire avec, et s’adapter à son effectif.

Et ça fonctionne ?

Oui, je ressens qu’ils ont cette envie de jouer au football. À un degré moindre que le FC Nantes de l’époque, bien sûr, mais à notre niveau à nous. Mon l’objectif, c’est qu’on dise que mon équipe cherche à jouer. Je suis encore à la post-formation, L’objectif n’est pas juste la compétition, chaque chose en son temps. Mon rôle est toujours de former des joueurs.

Tu n’es pas encore dans « l’important, c’est les trois points » ?

Non, pas du tout. Comme je le dis aux dirigeants, ma victoire, ce sera quand un de mes joueurs s’entraînera avec les pros. Demain, si j’en ai un qui signe professionnel, c’est une réussite pour tout le club et pour le staff. J’ai baigné dans ces valeurs qui faisaient le FC Nantes de l’époque. Forcément, aujourd’hui, j’essaie de les transmettre à mon tour. La force de ce club, c’est qu’il ne formait pas que des joueurs, il formait surtout des hommes. Je suis sûr que si tu prends 80% de l’équipe de 2001, ils te répondront la même chose que moi. On a été biberonnés à ça, et on aura encore ces valeurs en nous pour toujours.

L’entraîneur que je veux être a aussi pris d’Antonetti. À chaque fois, on me dit que ce n’est pas compatible, mais au contraire, j’ai beaucoup appris de lui. Des bonnes et des mauvaises choses, comme avec Denoueix et Gourcuff.

Ton objectif est de devenir entraîneur principal un jour ?

Oui, l’objectif final, ce serait de coacher une équipe première. En revanche, il y a tout un processus avant. Je veux me former, je veux apprendre le métier. C’est-à-dire passer par toutes les étapes possibles, et surtout, ne pas aller plus vite que la musique.

Où en es-tu concernant les diplômes ?

Il ne me manque plus que le diplôme professionnel (le BEPF). Je voulais passer tous les diplômes possibles à la formation. On en revient toujours au FC Nantes, mais je veux être un coach formateur avant tout. Même si demain j’entraîne des pros, je veux aussi transmettre aux jeunes. Aujourd’hui, ils débutent encore plus tôt qu’à mon époque, et j’estime qu’ils ont besoin d’être accompagnés.

 

Tu as connu beaucoup de coachs, des grands noms de la Ligue 1. Lesquels t’inspirent aujourd’hui ?

Chacun a apporté sa patte. J’en ai retenu le bon comme le mauvais. Quand j’étais avec Denoueix, à Nantes, j’étais vraiment jeune. Il était dans la lignée de Suaudeau, il y avait tout ce système que l’on ne présente plus. Mais j’étais insouciant, je ne calculais pas tout ça. Je ne comprenais pas encore tout ce qu’il me donnait, si c’était bon ou pas. La seule chose que je voulais, c’est jouer au foot. Tant que j’étais sur le terrain, ça m’allait. Ensuite, il y a eu Gourcuff, le mathématicien. Il m’a apporté la continuité du jeu à la nantaise. Ces mecs-là ont construit celui que je suis aujourd’hui. Mais l’entraîneur que je veux être a aussi pris d’Antonetti. À chaque fois, on me dit que ce n’est pas compatible, mais au contraire, j’ai beaucoup appris de lui. Des bonnes et des mauvaises choses, comme avec Denoueix et Gourcuff. Et aujourd’hui, moi aussi, j’ai mes bons et mes mauvais côtés.

C’est un peu présomptueux, mais j’aimerais qu’on puisse placer Marama dans cette école d’entraîneurs nantais. Représenter, à mon échelle, les couleurs du FC Nantes et de ma génération.

Tu aimerais que ça ressemble à quoi, une équipe coachée par Marama Vahirua ?

C’est simple, une équipe qui anticipe et qui joue au football par rapport et en fonction de son coéquipier, du ballon, et de l’adversaire. Être dans la réflexion, l’animation et dans les déplacements. Et évidemment, une équipe technique qui sache jouer en une ou deux touches de balle. Et sans le ballon ! C’est un peu présomptueux, mais j’aimerais qu’on puisse placer Marama dans cette école d’entraîneurs nantais. Représenter, à mon échelle, les couleurs du FC Nantes et de ma génération. Un peu comme ce que fait Lolo Guyot avec Annecy.

Tu dis être attaché à la formation. Si un jour, tu lances un jeune attaquant et que sur son premier ballon, il tente un lob de 50 mètres, qu’est-ce que tu lui dis ?

Magnifique ! (Rires.) S’il tente un lob et que c’est le jeu, c’est que le mec a pris l’info, il a analysé, exécuté. Et s’il le rate, l’échec fait partie de ce processus de réussite. Il faut l’accepter.

C’est ce que tu avais fait sur ton premier ballon en Ligue 1…

C’est vrai, à 18 ans, premier ballon, j’ai tenté un lob de 30 mètres, si ce n’est pas plus. Je me souviens que le gardien (Sébastien Hamel, au Havre, saison 1998-1999) l’attrape en mode « tu te fous de ma gueule ou quoi ? » J’avais trouvé un angle pas évident, mais j’ai tenté… Ça ne s’est pas passé. Dommage.

Tes joueurs ont connaissance de ton parcours ?

Au début, pas forcément. Mais dans les premières séances, quand ils voient que l’entraîneur joue avec eux, leur tombe dessus sur des principes qu’il exécute derrière, ils sont tous d’accord. Souvent, au bout de 2-3 jours, ils reviennent et me disent : « Coach, on a vu que vous êtes connu en fait ! »

 

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Tu aurais aimé jouer à cette époque ?

C’est une question difficile. Oui, parce qu’évidemment, on aimerait bien être éternel. Mais d’un autre côté, aujourd’hui, il y a mille fois plus d’argent et de communication qu’à l’époque. Ça a ses bons et ses mauvais côtés. Nous, on pouvait s’entraîner et faire notre carrière calmement, en toute sérénité. Avec la surmédiatisation, les joueurs vivent dans le danger de ne plus avoir de vie privée. Je préfère mon époque, où on pouvait aller en ville comme on voulait sans se retrouver sur les réseaux sociaux dans la seconde. Je ne suis toujours pas dessus, au grand désarroi de mes enfants qui veulent développer mon image. Mais je n’en ai pas besoin, elle est déjà faite.

S’il y avait eu les réseaux sociaux à ton époque, tu aurais sans doute eu une trend Tiktok avec ta pagaie…

Oui, sûrement ! Je serais peut-être à des centaines de milliers, voire quelques millions d’abonnés. Mais aujourd’hui, je suis fier que les gens se souviennent de moi par les souvenirs. Quand quelqu’un m’arrête et me dit : « Monsieur Vahirua, merci beaucoup pour tout ce que vous avez apporté. Mon père était fan de vous, du FC Nantes de l’époque… » Là, dans ma tête, je me dis : ok, c’est gagné.

Devenir entraîneur, ça a été une évidence à la fin de ta carrière ?

Pas du tout. À l’époque, quand on me disait « passe ton diplôme pour être entraîneur », j’étais en mode « mais non, t’es malade. Un mec comme moi, coach ? » (Rires.) C’est venu avec le temps et la maturité. Pour moi, le plus difficile a été d’accepter que je n’étais plus joueur. Se dire qu’il faut laisser la place, c’est très dur.

J’ai connu une phase de dépression. Je ne savais pas si j’étais capable de faire autre chose que du foot.

Tu as ressenti ce qu’on appelle une « petite mort » ?

Ah oui, c’était une mort, vraiment. J’ai déprimé, ma vie n’avait plus de sens. Quand tu te lèves tous les jours pendant 15 ans pour aller jouer au foot, que tu as été formé à prendre la place d’un autre, tout faire pour la garder, et que du jour au lendemain on te dit que c’est fini, c’est violent. Il faut réussir à passer cette phase-là. Mais tu en ressors plus mûr, et beaucoup plus fort.

Ça t’a pris du temps ?

Quatre ou cinq ans, et 30 kilos. (Silence.) J’ai connu une phase de dépression. Je ne savais pas si j’étais capable de faire autre chose que du foot. J’ai essayé plein de métiers à Tahiti : j’ai ouvert mon restaurant, j’ai fait des maisons d’hôte, j’ai aussi été directeur technique d’un golf, j’ai vendu des voitures… J’ai bourlingué à droite à gauche pendant sept ans. Mes amis me disaient : « Mais non, tu ne vas quand même pas faire ça ? » Moi, je m’en fichais. Tout Marama Vahirua que j’étais, je voulais essayer. Mais je ne trouvais pas ce qui me convenait. J’ai été directeur technique de la Fédération tahitienne de football. Ça ne m’a pas plu parce que c’est beaucoup de politique. Je n’étais pas à l’aise dans ce monde-là. Un jour, je me suis présenté sur une liste pour les municipales dans ma ville, Punaauia. Je me suis dit, « allez, chiche, je ne connais rien et je veux voir ce que ça fait ».

Vous avez été élu ?

Non, on a perdu. (Rires.) Je ne suis pas bon là-dedans. Je me demande comment les politiques font. C’était une belle expérience, même si on a perdu, à la fin, j’étais content. Je suis allé voir le maire pour le féliciter, lui souhaiter bonne chance.

 

Toi qui as passé 15 ans dans le monde du foot, ça a dû être étrange d’en ressortir…

Oui, j’ai tout de suite compris pourquoi les anciens me disaient à l’époque : « Ne sors jamais du système. » Quand tu n’es plus dans le circuit footballistique, c’est très dur, voire impossible de revenir. Tu peux t’appeler Tartempion, si tu es parti, les gens t’oublient. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, Nice m’a appelé. Ça m’a sauvé.

À ce point ?

Oui, je dois beaucoup au club, et à Émerse (Faé, ex-coéquipier à Nantes puis Nice). C’est lui qui a eu l’idée de me faire venir. Encore aujourd’hui, je lui répète qu’il m’a sauvé la vie. Depuis que j’étais rentré sur mon île, plus personne ne me calculait. Quand Nice m’a appelé, la lumière s’est allumée. Ils m’ont dit : « Écoute, on cherche un ancien attaquant qui a marqué l’histoire du club, on a pensé à toi. » La première chose que j’ai répondue, c’est : « Je viens quand ? » Grâce à l’ancien directeur Manuel Pires, j’ai pu passer mes diplômes, j’ai été formé là-bas.

En mars dernier, Tahiti a perdu contre la Nouvelle-Calédonie en demi-finales de qualification à la Coupe du monde 2026, zone Océanie. Tu as l’espoir de voir un jour ton île à un Mondial ?

Oui, je l’ai. Mais c’est long et difficile de passer du monde amateur au professionnalisme. Ce sont deux univers complètement différents, et il faut être réaliste. En Polynésie française, on n’a quasiment aucun élément pour passer ce cap-là. Dans plusieurs domaines : la direction sportive, la politique, le budget… Pour y arriver, il faut être intransigeant, le plus efficace possible. Comme je dis à mes joueurs, le haut niveau, c’est de savoir faire simple. Si on prend les grandes stars du football, elles ne vont jamais dans un domaine où elles savent qu’elles seront en difficulté. Les top joueurs se mettent toujours en avant dans leur zone de confort, qui s’agrandit évidemment au fil du temps avec le travail. L’amateur, c’est tout l’inverse : il voit Neymar faire, et il va tenter de reproduire alors qu’il n’a jamais travaillé. Aujourd’hui, à Tahiti, j’ai l’impression qu’on a tendance à mettre la charrue avant les bœufs. Il y a encore beaucoup de travail pour nous voir ne serait-ce qu’en finale de qualification. Et pour espérer battre la Nouvelle-Zélande, je n’en parle même pas. Il faudrait d’abord prendre exemple sur le système footballistique qu’ils ont mis en place.

Tu as fini ta carrière à Tahiti, les choses ont évolué depuis ?

Pas beaucoup, il y a encore beaucoup de chemin à faire. La problématique de mon île, c’est que le pays le plus proche est situé à au moins 5 000 kilomètres. Dès que tu veux sortir de là, il faut payer, et ça coûte très cher. Prendre l’avion, faire voyager les équipes, c’est un budget colossal. Si on veut un jour participer à une Coupe du monde, il va falloir mettre les moyens financiers.

Je lui demande régulièrement s’il veut que je lui parle en tant qu’entraîneur, ou en tant que père. Quand il me répond l’entraîneur, je suis intransigeant, alors que le père lui dira toujours qu’il est le meilleur.

Marama Vahirua à propos de son fils

Il y a des joueurs de haut niveau à Tahiti en ce moment ?

Non, pas en professionnel. Bientôt, on va m’appeler le dernier des Mohicans ! (Rires.) C’est déjà très dur de quitter notre pays, mais en plus, le niveau professionnel est parti tellement haut qu’il est très difficile d’y accéder. Il y a un monde d’écart.

Ça pourrait venir de tes enfants ?

J’ai un garçon (Hirinai) dans mon groupe à Grenoble. Il a 19 ans, et il est attaquant, et il espère marcher sur les traces de son père très bientôt. C’est un travailleur, plus que moi à l’époque. Il a un profil plus athlétique, notamment parce qu’il va beaucoup à la salle de muscu. Ça, pour moi, c’était le diable. J’avais tendance à y aller au talent. (Rires.)

Qu’est-ce que ça change d’entraîner son fils ?

Pas grand-chose. Je lui demande régulièrement s’il veut que je lui parle en tant qu’entraîneur, ou en tant que père. Il hésite souvent. Quand il me répond l’entraîneur, je suis intransigeant, alors que le père lui dira toujours qu’il est le meilleur. J’essaie de le considérer comme tous les autres joueurs du groupe, mais pour lui c’est difficile. C’est quand même papa qui parle. À un moment donné, il faudra qu’un de nous deux parte du GF pour qu’il puisse prendre son envol.

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