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Mais qui a tué le TFC ?

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Mais qui a tué le TFC ?

Interruption de vos programmes préférés, alerte enlèvement : le 4e de la saison passée a disparu depuis le mois d'août. Signes distinctifs : accent toulousain, ancien meilleur buteur du championnat présent dans les rangs, jouerait dans un 4-1-4-1 et se serait mis à recruter Turc. Si vous possédez des infos, contactez immédiatement Olivier Sadran ou Alain Casanova.

Coup de fil en provenance de Marseille d’un certain José Anigo. Il aurait des renseignements de la plus haute importance à fournir. Il affirme que son équipe de l’OM doit rencontrer ce dimanche soir le Toulouse Football Club (TFC). Et que du côté du Capitole, les dirigeants toulousains divaguent complètement : ils parlent d’une 4e place en 2008-2009, d’un André-Pierre Gignac qui aurait claqué 24 pions, d’une défense qui aurait été la plus efficace (27 buts encaissés). De victoires écrasantes contre le PSG (4-1) ou contre le futur champion de France bordelais (3-0). Sourire en coin d’Anigo avant de raccrocher : « Sont fadas ! T’ain mais tu mates le classement, y sont 11e, ils se sont fait taper par Sochaux le week-end dernier et leur buteur le plus prolifique, c’est Moussa Sissoko avec 7 réalisations ! Faut qui z’arrêtent le pastaga à Toulouse… » . Merci José pour ces précieuses analyses.

Vérification minutieuse des services secrets. Merde, mais c’est qu’il n’aurait pas tout faux le dirigeant phocéen. Le Toulouse version 2009-2010 n’est plus que l’ombre de la formation compacte, physique, qui pouvait s’appuyer sur l’insolente réussite de Gignac l’an passé. Entré dans le ventre mou du championnat, trop éloigné des places européennes, trop d’avance pour flipper avec une éventuelle relégation.

Un seul être vous manque…

Les résultats de l’enquête pointent plusieurs éléments d’explication. Commençons par le cas Dédé. Sa pubalgie l’handicape depuis le début de la saison et le gêne presque autant que la fin de l’effet de surprise. L’attaquant des Bleus n’a rien perdu de son abnégation sur un terrain, de son incroyable couverture de balle et de sa capacité à tirer dans toutes les positions. Mais les défenses adverses sont désormais moins naïves et empêchent l’ancien Lorientais de se retourner. Dédé reste bloqué à 5 malheureux buts en L1 et traîne son spleen. Une grande équipe doit avoir la possibilité de pallier, ou du moins de compenser en partie, une faiblesse de l’un de ses joueurs. Le TFC n’est donc pas une grande équipe. Pan, c’est dit. Personne, ni aucun système, dans le club de la Garonne n’a réussi à créer une nouvelle dynamique.

La faute notamment aux cascades de blessures. A ce niveau-là, c’est carrément les chutes du Niagara. Le poste de gardien est maudit avec pas moins de quatre portiers testés (Pelé, Blondel, Valverde…). La défense centrale a aussi pris cher (Fofana, Cetto) et certaines pièces maîtresses ont connu quelques pépins (Didot). Même si ces déboires ont permis à des jeunes d’exploser comme Tabanou ou Nounkeu, voire de s’imposer en nouveaux leaders (Moussa Sissoko, devenu international). L’Europa Ligue a également alourdi le calendrier des Toulousains, eux qui avaient déjà très mal entamé le championnat, avec seulement huit points au compteur au bout de huit journées. Le TFC a rarement été brillant sur la scène européenne, devant en plus gérer le décès de son supporter Brice Taton, battu à mort à Belgrade.

Kazim, fort comme un Turc

Voilà pour les excuses. Mais le staff des Violets n’est pas tout rose. Le recrutement estival ne donne clairement pas satisfaction alors que Toulouse avait tout de même récupéré huit millions d’euros avec la vente de Cédric Carrasso à Bordeaux. Certains choix ont d’abord étonné avec des joueurs de seconde zone : Devaux from Boulogne-sur-Mer ou Luan, débarqué de deuxième division brésilienne. Recruté pour quatre millions, Paulo Machado prouve certes qu’il possède une belle qualité de passe sur coups de pied arrêtés mais peine à faire la différence dans le jeu. L’arrivée de Kazim Kazim au mercato hivernal semble en revanche être un pari gagnant : en pointe ou sur un côté, le Turc amène puissance et efficacité (cette dernière notion étant par exemple complètement absente du vocabulaire footballistique du Norvégien Daniel Braaten).

Nouveau coup de fil d’Anigo : « Heu, en fait, vous n’auriez pas par hasard le portable du dénommé Gignac ? Juste pour aller manger une bouillabaisse sur le vieux port et parler de l’avenir… » .

Pierre Nigay

PS : Les propos prêtés à José Anigo sont bien évidemment fictifs.

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