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Luuk de Jong a-t-il déjà plié la course au prix Puskás ?

Par Simon Butel
Luuk de Jong a-t-il déjà plié la course au prix Puskás ?

Une rencontre disputée à huis clos, non diffusée en France et face à un Valence complètement remanié et à la rue en première période : c’est ce cadre qu’a choisi l’attaquant sévillan Luuk de Jong pour planter ce qui restera sans doute comme l’un des plus beaux pions de l’année 2021, ce mercredi. Ou plutôt conclure une séquence de toute beauté, reflétant parfaitement le fossé séparant le Séville FC du Valence CF lors d’un huitième de finale de Coupe du Roi largement dominé par les Andalous (3-0). Retour sur un chef-d’œuvre collectif, mais confidentiel.

Tout est question de priorité, dans la vie. En ce sens, la rencontre Séville-Valence de mercredi, galvaudée par Javi Gracia et boudée par L’Équipe 21, a autant posé la question de celle de l’entraîneur valencien que de la chaîne. Vraisemblablement focalisé sur le championnat où son équipe joue sa survie, le premier a quelque part eu le mérite de faciliter la tâche de Sévillans auteurs d’un pion à montrer dans toutes les écoles de football. Sauf que la seconde a eu le tort d’en priver la plupart des téléspectateurs français.

Vannes ouvertes, caméras fermées

En alignant une équipe bis au stade Sánchez Pizjuán, le technicien a certes fait le bonheur de l’international U19 français et ex-Lensois Koba Koindredi, lancé en Liga le 30 décembre et systématiquement titulaire en Coupe du Roi cette saison (4 apparitions). Mais il a également réduit presque à néant les chances de ses troupes, déjà minces au regard des dynamiques actuelles des deux formations, respectivement 4e et 14e de la Liga. Détentrice d’une partie des droits de diffusion de la compétition, la chaîne L’Équipe 21 a elle privilégié lors de ces huitièmes de finale la rencontre d’un Barça terriblement quelconque en ce moment – et encore poussif hier soir – sur la pelouse d’un pensionnaire de deuxième division, le Rayo Vallecano.

Ce, au détriment d’un duel réunissant treize coupes d’Espagne (cinq pour Séville, huit pour Valence), entre autres bibelots, et opposant le tenant du titre, Valence (la finale de l’édition 2020 n’aura lieu que le 4 avril prochain) à ce qui se fait probablement de mieux en matière de jeu en Espagne ces temps-ci. Cette étiquette, le Séville FC s’est attelé à l’honorer mercredi, dans une partie à sens unique torchée dès la pause (3-0) malgré les absences des tauliers Diego Carlos et Fernando Reges et des deux dynamiteurs en chef Youssef En-Nesyri et Lucas Ocampos (16 et 5 pions cette saison). En signant une démonstration de force, et surtout en livrant sur le deuxième but un chef-d’œuvre collectif initié dans sa propre surface et conclu dans la boîte opposée par Luuk de Jong, peu après la demi-heure de jeu.

4, 10, 17, 31 et 39 : les numéros gagnants

Tout est pourtant parti d’un bon pressing ché dans le camp des Blanquirrojos, contraints de repasser par leur portier Yassine Bounou, et d’une relance au pied de l’international marocain un peu dévissée et vouée à finir en touche côté gauche. Mais Marcos Acuña a eu la bonne idée de s’arracher pour éviter la sortie du cuir et le remiser en retrait pour Rakitić, décroché. La suite ? Un une-deux entre les deux hommes, une transmission du Croate à travers la surface pour Sergi Gómez, un nouveau une-deux entre Gómez et un Koundé collé à la ligne côté droit, un autre entre Gómez et Jordan, une relance de Gómez vers un Navas venu combiner avec Koundé à l’intérieur du jeu, et une transversale des plus beaux yeux du foot ibérique vers Acuña, lancé dans son couloir gauche.

Cette première séquence a mis dans le vent six adversaires. Pas attaqué, Acuña a pu progresser dans le camp valencien, fixer Wass et servir dans son dos Munir El-Haddadi, à l’angle gauche de la surface. Ce dernier s’est chargé seul de faire sauter les trois plots restants en centrant fort au second poteau pour Suso, qui a instantanément remisé en retrait pour De Jong, auteur du doublé malgré une reprise un peu écrasée. Ou comment, à partir de la relance de Bono, fissurer le bloc adverse en quatre une-deux, dix hommes, dix-sept passes (trente-sept sur l’ensemble de l’action), trente et une touches de balle et trente-neuf secondes. De quoi rappeler le grand Barça – pas celui aperçu hier soir sur la TNT – et peser on l’espère dans le choix de L’Équipe 21 pour les quarts de finale. Voire prétendre au prix Puskás en fin d’année ? Tout dépend des priorités du jury.

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