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L’OM crie Alou

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L’OM crie Alou

Priorité de la saison passée, Alou Diarra devrait enfin signer à Marseille, un transfert qui s'inscrit dans le sens que veut donner Didier Deschamps à son équipe. Logique mais peut-être un peu tardif...

Le football se vit dans un mouvement perpétuel qui peut bouleverser quelques repères. Car on se pince un peu quand José Anigo affirme sans sourciller à lequipe.fr que Marseille constitue « une progression » pour Alou Diarra. On parle pourtant d’un joueur passé avant la Gironde par Liverpool, le Bayern Munich et Lyon. Mais le fait est là, aujourd’hui Marseille serait plutôt en meilleure santé sportive que deux des trois clubs susnommés (les Reds et l’OL) et on jettera un voile pudique sur le sort actuel de Bordeaux. Alors oui, Anigo peut le dire, Diarra a plein de bonnes raisons d’accoster sur le Vieux Port. Au vrai, on n’avait pas trop bien compris que les vice-champions de France ne mettent pas le paquet sur le capitaine bordelais l’an passé, dans un concours de pingrerie (Diarra valait alors 7 millions d’euros) qui avait laissé les observateurs dubitatifs sur les ambitions marseillaises, ce que la suite du mercato allait confirmer. En faisant venir le natif de Villepinte cette saison, l’OM semble donc réparer cette faute. Semble seulement car l’affaire est sans doute plus compliquée que ça…

Ton sur ton avec l’axe central

L’arrivée de l’international français relève de la plus pure logique. Selon les canons en vigueur du côté de la Commanderie, Alou Diarra répond à tous les critères édictés par Saint Didier Deschamps : grand, balèze et expérimenté. Car tout pragmatique qu’il soit, DD a quelques préceptes auxquels il ne renonce jamais. L’ancienne cisailleuse de la Juventus en pince pour les mecs athlétiques et, en bon ancien numéro six, a pour obsession de verrouiller son axe défensif. Pas pour rien si le capitaine tricolore des champions du monde et d’Europe a bâti, en la paire Mbia-Diawara, la double lame la plus saignante du championnat de France. Evidemment dans le meilleur des mondes, Deschamps aimerait beaucoup avoir un fin relanceur, lui qui a partagé le leadership des Bleus avec un certain Laurent Blanc, même si on n’oubliera pas non plus qu’il préférait partager sa chambre avec Marcel Desailly, comme une tendance dans sa sensibilité, au-delà des affinités.

Mais bien entendu, une charnière efficace est une charnière bien protégée. Si Edouard Cissé ou Charles Kaboré ont pu faire l’affaire en Ligue 1, dans le souci d’une compétitivité européenne cela est beaucoup trop juste. Alors Deschamps, qui a gagné la Ligue des champions sur le pré avec Marseille et la Juventus, deux formations à l’époque éminemment physiques, opte pour un ton sur ton avec sa défense centrale en la personne de Diarra. Soit un atout supplémentaire dans les airs, qui ne montera jamais à l’abordage en laissant ses arrières en pâture. Bref, le joueur idoine pour permettre à une escouade de ne jamais perdre son équilibre défensif. Alors quoi, Diarra bonne pioche pour l’OM ?

Heureusement pour lui, Blanc…

Le hic, c’est ce sentiment tenace que le deal s’est réalisé un an trop tard. Car le portrait-robot d’Alou Diarra ne tient pas compte du fait que le gaillard avance sacrément au ralenti depuis dix-huit mois maintenant. Perte de mobilité, perte d’impact sans parler d’une justesse technique devenue suspecte même si personne n’a jamais confondu l’ex-Girondin avec Redondo. Il faut même être clair : en équipe de France, son cas serait probablement réglé depuis quelques temps si le sélectionneur n’était pas précisément son ancien entraîneur en Gironde. Sous la tunique nationale, Diarra a largement souffert de la comparaison avec un M’Vila qui n’est pas non plus (encore ?) une référence mondiale à la récupération. Et du coup, on se demande : franchir un cap continental avec Diarra, vraiment ? D’autant que si Marseille a péché l’an passé, ce n’est pas tellement dans son impact défensif (certains attaquants de L1 avaient carrément les chocottes à l’idée de se frotter à l’arrière-garde phocéenne) mais bel et bien dans la créativité offensive; surtout si Lucho se barre. Et là, franchement, on peut tourner ce problème dans tous les sens, on ne voit pas bien ce qu’un Diarra et ses relances à cinq mètres maximum vont bien pouvoir apporter comme solution.

Au fond, José Anigo n’a posé qu’une partie de la question. Alou Diarra s’inscrit bien dans une progression en rejoignant l’Olympique de Marseille. Sans que l’on soit tout à fait sûr que l’OM s’inscrive dans une progression avec Diarra. Ceci dit, on a bien envie de parier que les champions de France 2010 ne seront pas moins forts, ce qui est finalement déjà considérable. Souvent, qui n’avance pas recule. Mais cette saison, entre un Lille qui se dépeuple et un Lyon qui dégraisse, ne pas progresser pourrait suffire à l’OM pour avancer. Quand on vous dit que le foot chamboule les repères…

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