Liverani : «On n’est pas des fêtards»
La Roma et la Fiorentina qui calent, le Napoli qui s'écroule... Et si la surprise de cette fin de saison italienne venait de Palerme ? Le point avec Fabio Liverani, capitaine d'une équipe sicilienne à quelques points de l'Europe.
Sept buts marqués en deux matches, une septième place au classement à quelques journées du sprint final… Palerme peut-il viser quelque chose en cette fin de saison ? Le président ne nous a pas fixé d’objectifs de points ou de classement. Ce qu’il veut, c’est qu’on fasse du mieux possible. Mais il est clair que plus on gagne, et plus on regarde en haut du classement. Finalement, nous ne sommes qu’à quatre points de la Fiorentina et de la Roma. Une qualification pour l’UEFA est peut-être possible. Et quand on voit ce que l’Udinese, une équipe qui nous ressemble, arrive à faire dans cette compétition, ça donne envie d’essayer.
En quoi vous sentez-vous proche de l’Udinese ? Comme nous, il s’agit d’une équipe qui joue bien au ballon, à terre, et qui attaque à trois devant, avec des attaquants décisifs. Avec la Lazio et la Fiorentina, je pense que nous formons les équipes les plus offensives de la Série A. C’est une bonne nouvelle que tous, nous arrivions à réaliser quelque chose de bien cette saison.
Est-ce à dire que le football italien a besoin d’une nouvelle ligne directrice ? Les éliminations de la Juventus, de l’Inter et de la Roma en Ligue des Champions sonnent comme un déclin… Je n’en suis pas si sûr. Ce qui est certain, c’est que les équipes anglaises sont devenues plus fortes que les nôtres. Forcément, quand on doit les rencontrer ensuite, c’est compliqué. Mais si vous regardez les trois doubles confrontations anglo-italiennes Chelsea-Juve, Roma-Arsenal et Manchester-Inter en détail, vous pouvez dire que le fossé n’est pas si grand. La Juventus était clairement moins forte que Chelsea, mais les deux autres sont plus sorties par malchance qu’autre chose.
A bientôt 33 ans, vous êtes l’un des joueurs les plus utilisés par votre coach. Qu’est-ce qui se passe avec les vieux en Italie ? Vous vous bonifiez avec le temps ou quoi ? Je ne pense pas, non (rires). Mais nous avons des exemples célèbres, comme celui de Zoff, de Maldini ou de Del Piero. Voir de tels joueurs arriver à durer tout en gardant leur compétitivité permet aux joueurs de s’accrocher, et aux clubs de continuer à faire confiance à leurs éléments expérimentés. Aussi, en Italie, nous ne sommes pas des fêtards: on a une bonne hygiène de vie, et on se couche moins tard que dans d’autres pays.
Si je vous parle de la sélection et du Mondial 2010… J’y crois. Je ne dis pas que je fais partie de la première liste du sélectionneur, mais si je suis bon et que mon club marche bien, il est possible que l’on refasse appel à moi. Quand on a déjà, comme moi, été sélectionné, cela veut dire qu’on peut l’être à nouveau.
A suivre : Chievo Verone- Palerme, dimanche, 15h
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