- Ligue 1
- J16
- Lille–Saint-Étienne (1-0)
Lille se fait Saint-Étienne
Victorieux de Saint-Étienne (1-0) au terme d'un match peu spectaculaire, les Lillois peuvent remercier Benzia et sa folle demi-volée. Van Basten a presque vibré.
Lille OSC 1–0 AS Saint-Étienne
But : Benzia (60e) pour Lille
Lille – Saint-Étienne, une affiche à faire saliver. Avant. Cette saison, ce ne sont pas les deux équipes les plus spectaculaires, loin de là, et le problème, c’est que ça s’est vu. Lille a dominé, a eu des occasions, mais Lille a été bien trop tendre pour coller une raclée aux Stéphanois, finalement venus pour jouer les victimes. Les Verts sont restés bien en place, mais peut-être trop, toujours à subir sans jamais vraiment inquiéter Vincent Enyeama. Il aura fallu, comme souvent dans ces situations, un éclair de génie pour que quelque chose se passe. Merci Yassine Benzia.
Les politesses
Dans les premières minutes, les deux équipes s’observent. Possession de balle à tour de rôle, le rythme est lent. Mais le LOSC ne met que cinq minutes à démarrer. Après une succession de une-deux à l’entrée de la surface, la balle arrive dans les pieds de Bauthéac, légèrement excentré côté gauche, qui frappe en première intention. Ruffier écarte bien. À partir de là, les Lillois prennent les choses en main, sûrement l’effet Antonetti, que l’on entend gueuler un peu partout. Ses joueurs entament une longue période de possession de balle, multipliant les assauts et les corners, mais sans grande réussite. L’envie est bien là, mais la justesse, moins. Le LOSC rate ses derniers gestes et du coup, c’est pas très beau à voir. Pendant ce temps-là, les Stéphanois ne dorment pas. Même s’ils sont malmenés, les Verts font bloc et défendent bien, en essayant d’exploiter le moindre petit espace. Forcément, ça paye, et, à la demi-heure de jeu, Lille s’est fait l’instant frisson. Après un bon pressing sur la défense, Eysseric récupère après un bon pressing sur la défense et peut filer vers le but. Mais il préfère frapper de loin, sans succès. Puis c’est tout, ou presque. Si cette action a le mérite de décomplexer un peu les Verts, elle ne débride pas le jeu, et tout le monde recommence à se regarder. Nolan Roux rate ses gestes plus vite que son ombre, Balmont fait le pitbull et tente même d’obtenir un penalty en fin de premier acte, mais ne récolte qu’un beau sept sur dix pour son plongeon. Eysseric remet un avertissement au LOSC en frappant un coup franc sur la barre, mais les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score nul et vierge. Triste.
Une fois, pas deux
En deuxième période, les deux équipes reprennent sur les mêmes bases. Lille récupère la main, et cinq minutes après la reprise, les choses se répètent. Tello tergiverse dans la surface, Sidibé récupère et met en retrait pour Martin, mais sa frappe n’est pas cadrée. Presque comme toutes les autres depuis le début de la rencontre. Benzia répond à Eysseric sur coup franc, mais Ruffier ne prend pas de risque et boxe bien. Et quand, comme dans le premier acte, Saint-Étienne commence à sortir la tête de l’eau, les Lillois ne font pas la même erreur. Au milieu de terrain, Martin ouvre long sur Benzia, parti dans le dos de la défense. L’attaquant du LOSC est légèrement excentré, mais ne se pose pas de questions, il colle une méga demi-volée à Ruffier qui ne peut absolument rien, le but est magnifique et mérité. Derrière, les Dogues continuent de dominer, et l’ASSE s’éteint doucement. L’entrée en jeu d’Hamouma ne change pas grand-chose et le chaos est presque là. Heureusement, la frappe de Bauthéac est déviée en corner par un défenseur. Les Verts tentent le tout pour le tout et trouvent quelques espaces, mais à chaque fois, les hommes de Christophe Galtier ne franchissent pas les vingt mètres. Eysseric tente encore de frapper de loin, mais toujours sans succès. Côté lillois, on s’embête pas, et la défense se contente de faire péter devant. Ça crée quelques espaces pour tuer le match, mais encore une fois, les offensives lilloises manquent de précision et de spontanéité. Le score ne changera pas et c’est peut-être mieux comme ça. Lille empoche trois points globalement mérités, mais sans flamber. Il y a encore du boulot pour Antonetti.
Par Benjamin Asseraf