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Comment jouer contre une équipe traumatisée ?

Par Léo Tourbe
4 minutes

Trois jours après la terrible désillusion vécue à Manchester, l’OL se déplace ce dimanche à Saint-Étienne pour le derby. En 2017, après la remontada, le PSG s’était rendu à Lorient, relégable comme les Verts. Romain Philippoteaux était titulaire ce jour-là, et il se souvient de ce match particulier face à une équipe encore traumatisée.

Comment jouer contre une équipe traumatisée ?

Les footballeurs n’ont peut-être pas l’habitude de vivre une gueule de bois (il y a quand même des exceptions), mais nul doute que les Lyonnais ont encore mal aux cheveux ce dimanche, alors qu’ils se déplacent à Saint-Étienne pour un derby à l’allure étrange. Renversé par Manchester United en quarts de finale de la Ligue Europa, au terme d’un match de fou furieux (5-4, AP), l’OL va devoir vite rebondir s’il ne veut pas se morfondre sur son sort et vivre une fin de saison cauchemardesque. Cette vulnérabilité mentale, c’est bien ce que devraient exploiter des Verts qui, eux, doivent gagner s’ils ne veulent pas retourner en Ligue 2 la saison prochaine. Un relégable qui accueille une bête traumatisée en Coupe d’Europe, ce n’est pas la première fois que ça arrive : en 2017, Lorient avait reçu le PSG le week-end suivant la remontada, et Romain Philippoteaux, titulaire au Moustoir ce dimanche-là, s’en souvient très bien.

« Qu’est-ce qu’on fout là ? »

Habituel supporter de Barcelone, l’ancien Dijonnais « préfère soutenir les clubs français ». Il était donc derrière Paris en ce fameux 8 mars. Malheureusement, Sergi Roberto est passé par là, et quelques jours plus tard, les Parisiens devaient se déplacer en Bretagne, avec l’esprit resté en Catalogne. « Ce qui m’avait marqué, c’était que dans le tunnel, ils avaient le regard vide. Ils étaient ailleurs. C’était une équipe meurtrie. Je pense qu’ils se posaient la question “qu’est-ce qu’on fout là », se souvient Philippoteaux. Une aubaine pour les Merlus, bons derniers, qui restaient sur quatre revers consécutifs, et qui avaient pour sale mission d’enfoncer un peu plus une équipe en lutte pour le titre avec l’AS Monaco. « On a fait une bonne entame, on a senti qu’ils étaient fébriles. Mais ils ont marqué sur une de nos erreurs, donc on ne les a pas assez fait douter. C’est un match qui aurait été très compliqué pour eux si on avait tenu le 0-0 plus longtemps ou si on avait marqué. La preuve, c’est qu’on a perdu 2-1 sans qu’ils ne fassent un gros match. Un nul aurait été équitable », semble encore regretter le récent retraité.

On leur a facilité un peu les choses, alors qu’ils doutaient énormément. Ils n’ont pas mis une intensité folle à vouloir gagner ce match. Ils jouaient le dernier, donc pas trop de motivation.

Romain Philippoteaux

Avec un contre-son-camp de Benjamin Jeannot en première mi-temps, puis un but de Christopher Nkunku après la pause, le PSG s’était mis à l’abri d’un retour des Bretons, malgré la réduction de l’écart de Michaël Ciani. Même si les Lorientais ont senti qu’ils les avaient « un peu inquiétés » sur la fin de match. Une partie pleine de regrets pour la troupe de Bernard Casoni, qui s’était rapidement projetée après la fin du match à Barcelone. Philippoteaux : « On pensait qu’il y avait quelque chose à faire. On n’avait pas la prétention de se croire supérieurs, mais il y avait une motivation supplémentaire. Mais on leur a facilité un peu les choses alors qu’ils doutaient énormément. Ils n’ont pas mis une intensité folle à vouloir gagner ce match. Ils jouaient le dernier, donc pas trop de motivation. » L’ancien dynamiteur de couloirs se souvient même que son entraîneur n’avait pas particulièrement insisté sur l’aspect mental lors de sa causerie, à sa grande surprise. Il n’y aurait même pas eu de bonnes vieilles provocations verbales sur le pré, histoire de faire dégoupiller les Parisiens : « Peut-être même qu’il y avait trop de respect de notre part ! »

Saint-Étienne n’a donc pas intérêt à imiter le match des Merlus, qui avaient tout de même su relancer la machine lors des dernières journées de la saison pour arracher une place en barrages (perdus contre Troyes). Mais Romain Philippoteaux fait confiance aux Verts, qui ont l’habitude d’imposer une grosse intensité dès l’entame : « Ils avaient fait une bonne première mi-temps contre Paris cette saison, s’ils font pareil contre Lyon, l’OL va avoir du mal. » Si Rayan Cherki et ses coéquipiers voient ce derby comme une chance de directement rebondir et de ne pas avoir le temps de gamberger, comme cela aurait pu être le cas face à une équipe moins excitante, ce défi peut être à double tranchant. Surtout si les Gones revivent le scénario d’Old Trafford par bribes. Comment vont-ils gérer une avance au score en fin de match ? Pour cela, il faudrait déjà qu’ils aient fait plier la défense stéphanoise, et que Lucas Stassin n’ait pas eu l’opportunité de rappeler Harry Maguire à Moussa Niakhaté.

La DTA pointe les erreurs de Letexier et du VAR

Par Léo Tourbe

Propos de R. Philippoteaux recueillis par LT.

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