Plombé par sa défense et trop médiocre offensivement, l’OM a sévèrement rechuté à Monaco (3-0), concédant une quatrième défaite sur ses cinq derniers matchs de championnat. Un très bon coup de l’ASM, qui récupère sa place de dauphin au classement.
Monaco 3-0 OM
Buts : Minamino (34e), Embolo (59e) et Zakaria SP (82e) pour l’ASM
L’accalmie aura duré une semaine à peine pour l’Olympique de Marseille. La victoire à la maison contre Toulouse dimanche dernier était trop étriquée pour être synonyme de guérison et, dans le bal des décevants sur la Côte d’Azur ce samedi après-midi, l’OM n’a pas confirmé en s’inclinant face à son concurrent Monaco (3-0). Les Marseillais ont perdu plus qu’un match, laissant également leur place de dauphin à leur adversaire du jour et actant un peu plus la mauvaise dynamique phocéenne, avec un quatrième revers sur les cinq dernières rencontres de championnat (ou six sur les neuf dernières pour ceux qui voient plus large). Pas idéal, à cinq journées de la fin d’une saison qui devient pénible et qui le sera encore plus si le club ne parvient pas à gratter un ticket pour la Ligue des champions dans cinq semaines.
Un raté immanquable de Luis Henrique
On a eu le temps de voir qu’il y avait plusieurs sièges jaunes vides dans un Louis-II à guichets fermés, à défaut d’être happé par le spectacle proposé par les deux équipes dans une première période ronronnante et plombée par les trop nombreuses erreurs techniques. Une affiche de haut de tableau ne devrait pas ressembler à cela : une succession de ballons perdus au milieu, peu d’occasions à se mettre sous la dent et deux formations sur la retenue. Il ne s’était pas passé grand-chose (quelques timides tentatives des deux côtés, une sortie hasardeuse de Geronimo Rulli) quand l’ASM a pris les devants. Fallait-il s’attendre à un clean sheet avec un trio Ulisses Garcia-Geoffrey Kondogbia-Michael Murillo en charnière ? Fallait-il s’attendre à un miracle avec une défense qui ne sait toujours pas s’aligner au mois d’avril ?
L'@OM_Officiel compte 9 défaites après ses 29 premiers matchs de @Ligue1 soit autant que l'exercice précédent dans l'élite à ce stade de la compétition. #ASMOM
Sur la première vraie incursion monégasque, Mika Biereth a donc buté deux fois sur Rulli, avant que le capitaine Denis Zakaria ne glisse un tacle déguisé en passe décisive pour Takumi Minamino, qui avait de l’espace pour envoyer le ballon au fond (1-0, 34e). L’OM aurait pu recoller très vite, avant la pause, mais Luis Henrique a décidé de viser Philipp Köhn plutôt que la cage vide sur une action en or après un service de Garcia (42e). Un immanquable digne de vidéo gag et une occasion pour le portier suisse, en manque de confiance, de célébrer un arrêt qu’il n’avait pas vraiment voulu faire. Son homologue marseillais lui a répondu après l’entracte, sautant sur un coup de tête de Wilfried Singo (48e) et entretenant l’espoir dans une entame de seconde période plus vivante.
Monaco profite des largesses défensives marseillaises
L’espoir, justement, n’aura pas duré très longtemps, même si Mason Greenwood est tombé deux fois sur Köhn (52e, 53e) avant de disparaître à nouveau dans une partie où Jonathan Rowe, préféré à Neal Maupay à la pointe de l’attaque, n’aura quasiment jamais pesé. C’est Amine Gouiri, entré à l’heure de jeu, qui s’est procuré les meilleures situations marseillaises, dont un pétard éteint par le dernier rempart monégasque (67e). Il était de toute façon déjà trop tard pour l’OM, sauvé une nouvelle fois par Rulli devant Maghnes Akliouche à la suite d’une erreur de Murillo (57e) et logiquement puni dans la foulée.
Cette fois, Luis Henrique a couvert Breel Embolo, trouvé par Vanderson et clinique au moment de conclure (2-0, 59e). Un but validé par M. Bastien et pliant une partie qui l’a été un peu plus quand, après un nouveau miracle sur une frappe de Lamine Camara (77e), Rulli a accroché Embolo dans la surface sans rien pouvoir faire sur la minasse de Zakaria sur le penalty de la gagne (3-0, 82e). Le score aurait même pu être plus large sans un dernier arrêt de l’Argentin face à Folarin Balogun quand les ultimes percées marseillaises n’avaient plus trop de sens. Le dauphin s’appelle désormais Monaco, plus sûr de sa force, plus solide et plus talentueux… jusqu’au prochain épisode de cette très lente course à la Ligue des champions.