Liga – Pourquoi le Real Madrid va être champion
OK Messi, OK Iniesta, OK le beau jeu. Mais quand vient l'heure des comptes, c'est le Real qui ramasse. Et ça ne devrait pas changer en 2009. La preuve par dix.
1. Parce que l’esprit de Juanito souffle sur Madrid
Méchant milieu de terrain du Real Madrid seventies, Juan Gómez González présentait la particularité de ne jamais s’avouer battu. Adepte des remontées fantastiques et des enfilades de bookmakers, Juanito a fait de sa passion un théorème constitué de dix commandements. Depuis, chaque fois que le Real est dans la merde, il lui suffit d’invoquer l’esprit du joueur pour s’en sortir. Faut vraiment être espagnol pour croire à un truc comme ça.
2. Parce que le foot est injuste
Le Barça joue bien ? Oui, et alors ? En 54, la Hongrie aussi jouait bien. Tout comme les Pays-Bas en 74. Ou le Brésil en 86. Ou Lorient en L1. Tout le monde le sait, le foot récompense plus facilement les assassins que les poètes. Pendant que Messi pleurera les larmes de son corps, Pepe fêtera donc son titre en buvant le sang d’un orphelin, dans une villa gothique des environs de Madrid.
3. Parce que le Barça est une équipe de perdants
La dernière fois qu’on les a annoncés gros comme une maison, c’était en 1994. Le FC Barcelone faisait alors cohabiter Romario, Guardiola, Stoichkov, Koeman et Laudrup. Résultat, une déconfiture 4-0 en finale de C1 face au Milan de killer Capello. Avant, il y avait eu 1986, une finale jouée en Espagne contre le Steaua Bucarest, et déjà une défaite aux tirs au but. Cette année, le Barça joue divinement bien. Le Barça va donc tout perdre.
4. Parce que Chelsea est passé par là
Ils s’appellent Mikel, Ballack, Essien, Alex, Boswinga et leur truc, c’est l’ultraviolence. Mardi, ils ont escaladé Roncevaux, sont redescendus dans la vallée catalane, puis ont passé 90 minutes à balancer grenades, mines anti-personnel et salves de lance-flammes sur le Camp Nou. Aux dernières nouvelles, Messi, Henry, Iniesta, Xavi seraient encore au tribunal militaire. S’ils arrivent à marcher à Bernabeu, ce sera un miracle.
5. Parce que Casillas est meilleur que Valdes
C’est la théorie à la mode : une grande équipe, c’est d’abord un grand buteur et un grand gardien. Le grand buteur, entre Real et Barça, ça se discute: Messi, Henry, Eto’o, Raul, Huntelaar, Higuain. Le gardien, c’est en revanche déjà plus facile : d’un côté Casillas, de l’autre Valdes. D’un côté un champion d’Europe, de l’autre un mec qui fait des dérapages frein à main sur le parking du Barça.
6. Parce que Cannavaro est toujours champion
On peut bien se foutre de sa gueule tant qu’on veut, Fabio Cannavaro nous emmerde. Depuis 2005, le gars finit systématiquement chaque saison avec un titre de champion en poche. Scudetti avec la Juve, Coupe du monde avec l’Italie, Ligas avec le Real, le rapetou du foot rital a tout bouffé. Sauf l’Euro, OK. Mais il a compensé avec un Ballon d’Or. Pour un mec qui s’est arrêté de jouer en août 2006, c’est pas mal.
7. Parce que Florentino Perez est déjà là
Les élections présidentielles du Real n’ont pas encore eu lieu que tout le monde en connaît déjà les résultats : Florentino Perez, 100% des bulletins de vote. Milliardaire, l’homme derrière les Galactiques n’a jamais été trop intéressé par les joueurs qui finissent seconds. Donc soit les Madrilènes gagnent, soit ils seront virés à l’intersaison. Putain de management.
8. Parce que l’Unicef est généreux
Le sponsor maillot du Barça a une mission dans le monde : faire plaisir aux enfants. Surtout en période de crise. Le Real ayant une cote d’aficionados plus élevée que le Barça chez les mômes espagnols, la décision s’impose. C’est triste, mais ça s’appelle la conscience morale.
9. Parce que Pepe ne joue plus
Baisse du taux de criminalité, exemple de repentance publique et reconnaissance des droits des minorités ethniques allemandes (Metzelder titulaire), la suspension du Merengue Pepe jusqu’à la fin de la saison donne enfin des raisons d’espérer en ces temps moroses. Ça vaut bien une médaille de champion d’Espagne.
10. Parce que Julien Faubert le vaut bien
Vous l’aviez oublié, hein ? Bande de fouines.
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