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L’Espanyol touche le fond

Par Robin Delorme, à Madrid
4 minutes
L’Espanyol touche le fond

Renforcé à l'intersaison par les roublards Capdevila et Simão, l'Espanyol de Barcelone truste pourtant le bonnet d'âne de la Liga. Un début de saison cauchemardesque, des supporters exaspérés… Bienvenue dans l'autre Barcelone.

Barcelone est la ville des extrêmes. Pas un cliché de carte postale, ni une devise de Gaudi. Ici, seul le classement de la Liga est juge de paix. Que vous le preniez par le début ou par la fin, la capitale catalane y tient le haut du panier. Coutumier du fait, le Barça squatte la tête du hit-parade avec pas moins de six victoires en autant de coups d’envoi. Du côté du voisin, et ennemi, de l’Espanyol, c’est un autre record qui est en train d’être battu : depuis le début de saison, le Reial Club Deportiu Espanyol de Barcelona, de par son patronyme complet, affiche un bilan de cinq revers pour un petit nul. Autant dire que la nouvelle défaite de ce dimanche face à l’Atlético (0-1) n’a rien arrangé au bilan comptable des Pericos. Des Perruches lanternes rouges qui pointent déjà à quatre longueurs du premier non relégable, l’Athletic Bilbao. Mais que les habitués du Cornellà-El Prat se rassurent, Mauricio Pochettino « assume le pire départ de l’histoire de l’Espanyol en Liga » … La tristesse guette.
« Nous jouons vraiment bien »
Le recrutement de l’intersaison promettait pourtant de jolies perspectives. En tête de proue de ce nouveau casting, les vieilles gloires et internationaux Capdevila et Simão. Respectivement revenus de piges au Beşiktaş Istanbul et Benfica Lisbonne, les deux trentenaires (de 33 et 35 ans), habitués des prés ibères, ont pour mission d’encadrer la jeune garde barcelonaise. Sauf que la mayonnaise ne prend pas. L’Espanyol se gaufre successivement à Majorque, face à Saragosse, puis à Levante. Dans ce marasme, les Pericos ne se prennent aucune fessée. Seulement des défaites d’un seul petit pion en leur défaveur, et les ouailles de Pochettino stagnent en queue de peloton. Avec la réception de l’Athletic Bilbao, le Cornellà-El Prat pense bien tenir son premier succès. Bah non… La faute à la doublette basque Aduriz-Llorente et à un manque de maîtrise – alors que les Catalans menaient 2-0 à la mi-temps, puis 3-2 à sept minutes du terme –, l’Espanyol se retrouve avec un match nul. Deux points de perdus, plus qu’un de gagné… Pis, Mauricio sort de cette confrontation avec deux matchs de suspension dans la musette.
La quatrième défaite trimestrielle au Betis Séville n’alarme en rien Simão Sabrosa : « Je serais inquiet si nous perdions et que nous n’avions pas de football. Mais nous jouons vraiment bien. Nous avons une belle équipe et nous nous créons des occasions de buts. Nous devons maintenir ce niveau de jeu, du début à la fin, durant les 90 minutes. » Justement, les 90 minutes qui s’ensuivent n’enrayent pas la Bérézina ambiante. En clôture du sixième round de la Liga, les Pericos sont opposés au grand méchant loup de ce début de saison, l’Atlético Madrid. En un croc de Raúl Garcia, les Colchoneros s’offrent le scalp de l’Espanyol. Conjuguée aux victoires de Grenade et Osasuna, cette nouvelle défaite laisse seule au fond du trou la bande à Simão. Et officialise le pire début de saison de l’histoire du RCD en Liga. Optimiste contre vents et marées, Mauricio tente de relativiser : « L’Atlético ne fut pas si supérieur. En seconde mi-temps, nous avons joué comme nous aurions dû le faire pendant 90 minutes. » Foutues 90 minutes.
Supporters excédés, direction contestée
Mais les faits sont têtus. L’Espanyol est bel et bien entré de plain-pied dans la crise. Et les aficionados commencent sévèrement à tirer la gueule. Au rythme des « Directiva, dimision ! » , les Perruches sont rentrées têtes basses aux vestiaires. De l’avis des observateurs, une telle bronca n’a jamais été entendue dans le Cornellà-El Prat, construit il y a de ça trois saisons. Depuis le 15 avril dernier et une cinglante victoire 4-0 face à Valence, l’antre barcelonaise n’a plus goûté aux joies des trois points. Dès lors, le bilan est plus que calamiteux : sur les 33 points mis en jeu, l’Espanyol n’en a glané que deux… À ce rythme, la Segunda Division s’approche à grands pas. Plus que contestée, la direction de Ramon Condal ne vacille pas. Une réunion du conseil d’administration est bien programmée en ce lundi, elle ne devrait pas mettre Pochettino sur la sellette. Car l’ex-Parisien garde toute la confiance du président. Les deux prochaines sorties feront office de jugement. Face à Valladolid et au Rayo Vallecano, deux prétendants au maintien, Mauricio jouera aussi bien sa tête, que la possible survie du club en Liga. Et ce, après seulement huit opus. Barcelone n’est donc pas seulement une métropole habituée aux succès.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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