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Les bonnes questions de mi-saison de la Ligue 1 2019-20120

Par Simon Butel
Les bonnes questions de mi-saison de la Ligue 1 2019-20120

Si elle a, l'espace de trois journées, laissé augurer une course au titre un peu plus ouverte, la Ligue 1 est rapidement revenue à son principe de base : Paris loin devant, et un large peloton de prétendants derrière. Un peloton mené par l'OM, et dont sont pour l'instant incapables de s'extirper Lyon et Monaco, les deux autres cadors supposés. Tant mieux pour l'outsider rennais, et pour les habituels seconds couteaux comme Nantes, Reims ou Angers. Tant mieux aussi pour le suspense, qui règne encore sur la course à l'Europe et la lutte en queue de peloton. Et comme d'hab', c'est ce qui fait tout le sel de cette Ligue 1.

Le pire championnat de la décennie, vraiment ?

Monaco septième, Lyon douzième, Bordeaux et Sainté dans les choux, six points d’écart entre le quatrième et le quatorzième, et deux équipes déjà bien décrochées. Tout cela insinue l’idée d’un championnat qui n’a d’homogène que sa médiocrité, entre des gros incapables de tenir leur rang, et un ventre mou réunissant dix équipes, voire douze si l’on inclut Lille (4e, 31 points) et Rennes (3e, 33 points), pas tout à fait maîtres de leur sujet ni à l’abri d’une dégringolade en deuxième partie de saison.

Et si la chance de la Ligain des talents se situait là, justement, dans sa capacité répétée à faire naître, loin d’un PSG parfois prenable, mais toujours ultra-souverain, un suspense hitchcockien ? À faire d’Angers, Reims ou Strasbourg des Européens potentiels ? Bien malin en effet qui saura pronostiquer le nom du troisième, du quatrième, et même des cinquième et sixième – ce qui aura son importance si d’aventure Paris fait le triplé. Bien malin, aussi, qui saura deviner qui, des six derniers, finira barragiste. Elle est comme ça, la Ligue 1 : chacun y a sa chance. N’est-ce pas là l’expression sportive de l’égalitarisme prôné par une bonne partie de la société aujourd’hui ? Bon. Alors réjouissons-nous.


Où en sont les sensations de l’été ?

C’est bien connu : à chaque été ses tubes. Mais rares sont ceux qui s’étirent au-delà. Nice en sait quelque chose : troisième fin août et à l’arrivée de l’automne, le Gym est aujourd’hui dixième, après avoir passé deux mois dans la seconde partie de tableau. Rennes, Angers et Reims sont en revanche autant de contre-exemples. Tombeur du PSG (2-1) et leader après trois journées, deuxième fin août, Rennes a conclu samedi la phase aller sur le podium, non sans avoir traversé une grosse zone de turbulences durant l’automne. Quatrième fin août et deuxième au soir de la huitième journée, le SCO a lui passé neuf journées sur le banc, et ne pointe aujourd’hui qu’à trois points des places européennes après avoir signé un succès historique à Nantes samedi (1-2).

Non content d’avoir tapé l’OM au Vélodrome (0-2) et le LOSC (2-0) en août, Reims a lui confirmé son goût pour les gros. Vainqueur du PSG au Parc (0-2), de Rennes (0-1) et Sainté (3-1), et auteur de nuls contre Monaco et l’OL, le club champenois pointe aujourd’hui au sixième rang. S’appuyant, comme une bonne partie de la saison dernière, sur une défense en béton armé (dix buts encaissés, autant que le PSG), le septuple champion de France peut franchement se rêver européen en mai, plus de 57 ans après. Amis parieurs, voici sans doute la plus sexy des cotes pour 2020.


Paris va-t-il péter tous les records ?

Auteur de 43 pions et crédité de 45 unités après 18 journées, le Paris Saint-Germain est sur les bases d’une saison à 90 buts et 95 points. Trop peu pour accrocher le record du… RC Paris (118 buts), datant de 1960. Et insuffisant pour améliorer le record en la matière en Ligue 1, qu’il a lui-même établi en 2016. Pour les battre, le club de la capitale devra continuer à en coller quatre à chacun de ses adversaires, comme Amiens ce samedi (4-1), et devra prendre au moins 52 points sur les 60 encore en jeu. Dominé au Parc par Reims lors de la 7e journée (0-2), Paris n’a, par ailleurs, plus le droit à l’erreur à la maison, s’il veut battre le record – qu’il détient – du nombre de points glanés à domicile sur une saison (53). Déjà battue à Rennes et Dijon, l’équipe de Thomas Tuchel ne pourra pas non plus établir de record à l’extérieur si elle s’incline encore une fois hors de ses bases. Bon, au fond, tout le monde s’en fout de ces records, puisque c’est sur la scène européenne que sera réellement jugé le PSG cette saison.


L’OM fait-il un beau dauphin ?

Dans un monde normal où le PSG ne serait pas intouchable, chacun s’accordera à dire que Lille aurait fait un très beau champion en 2019. Peut-on en dire autant de l’OM cuvée 2019-2020, leader de l’autre monde à la trêve malgré des moyens limités à l’intersaison ? Plutôt, oui, si l’on considère qu’hormis sa valise annuelle au Parc (4-0), Marseille, battu seulement trois fois lors de la phase aller, a largement tenu son rang face aux gros morceaux présumés du championnat, à savoir – par ordre d’apparition – Sainté (1-0), Monaco (3-4), Lille (2-1), Lyon (2-1) et, à un degré moindre, Bordeaux (3-1).

Cet OM-là semble pourtant peiner à convaincre son monde. Si elle n’affiche pas le même panache qu’avec Marcelo Bielsa ou lors de la seconde saison de Rudi Garcia, l’équipe d’André Villas-Boas n’en possède pas moins la première attaque du championnat, dans le sillage d’un Payet en mode saisons paires. Elle vient par ailleurs de signer six succès consécutifs au Vélodrome, ce pour la première fois depuis la saison 2014-2015 sous les ordres du Loco. Qui, rappelons-le, avait laborieusement terminé quatrième, après avoir fini champion d’automne et occupé le fauteuil de leader durant quinze journées. Alors la manière, hein…


Lyon doit-il brûler un cierge à la messe de Noël ?

À l’heure d’analyser ce nul ramené de Reims (1-1), marqué par un péno loupé de Moussa Dembélé en fin de match, Rudi Garcia a eu cette façon de fermer le ban, samedi : « Il est surtout temps que 2019 se termine. » Soit. Mais la deuxième partie de saison sera-t-elle forcément meilleure pour l’Olympique lyonnais, si tant est qu’il lui soit possible de faire pire que ces 26 malheureux points à mi-saison, son pire total au XXIe siècle ? Pas dit. Car si Jean-Michel Aulas a brandi les quatre grosses blessures avec lesquelles son coach a dû composer en fin d’année (Dubois, Koné, Depay, Reine-Adélaïde), deux d’entre elles seront toujours d’actualité début 2020, et jusque la fin de saison. Et non des moindres : celles de Depay et JRA, deux des rares garçons dont peut jaillir l’étincelle dans le secteur offensif. Ajoutez à cela un climat délétère avec le kop lyonnais, une charnière qui grince constamment malgré les 30 bâtons investis sur Andersen, un milieu en mal d’idées et des prestations sans grand relief, et vous obtenez une inquiétude légitime à l’heure de partir en vacances. Dans leur malheur, les Gones, habitués des fins de saison en boulet de canon, ne pointent qu’à cinq points du quatrième et sept du podium. Reste à espérer que le Père Jean-Michel daigne se montrer généreux avec ses petits garnements pendant les fêtes.


Nîmes et Toulouse sont-ils déjà dans la charrette ?

Cédric Granel a deux passions pour le moins éprouvantes dans la vie. Il supporte le Téfécé et compile les stats de son club sur le compte Twitter @TFCDatabase. Il ne lui aura donc pas échappé que les Violets ont établi leur record de défaites consécutives en L1, samedi à Nice : neuf. Ni qu’avec douze points à la trêve, Toulouse a signé le pire bilan de son histoire sur une demi-saison… À égalité avec la saison 2003-2004, où les hommes d’Erick Mombaerts s’étaient toutefois finalement maintenus.

Un espoir pour le TFC, déjà auteur en 2015-2016 d’une incroyable remontada. Et pour Nîmes (12 points également), même si les Crocos, qui ont liquidé pas mal de tauliers à l’intersaison, semblent moins armés en individualités que le TFC. Au pire, il y a toujours le fameux pied gauche de Yann Bodiger, pas spécialement un premier choix à Cadix, en D2 espagnole.

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