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Les bonnes questions de l’épidémie

Par Maxime Brigand et Clément Gavard
Les bonnes questions de l’épidémie

Voilà plus d’un mois que le foot européen est à l’arrêt. Il n'y a plus de matchs, mais beaucoup de discussions. Et, surtout, de nombreuses interrogations, alors que la situation sanitaire est toujours instable en Europe. Point sur les nombreuses questions qui traversent les clubs, les joueurs, les grandes instances, les supporters et les simples spectateurs.

Pourquoi l’Allemagne pourrait reprendre plus tôt que les autres ?

Vendredi, le ministre de la Santé allemand, Jens Spahn, a été clair : en Allemagne, l’épidémie de coronavirus est désormais « sous contrôle ». Ainsi, le déconfinement a pu progressivement débuter dans le pays, et certains commerces ont pu rouvrir leurs portes dès lundi. Comment expliquer une telle différence entre la France et son voisin ? Les chiffres ne mentent pas : si l’Allemagne dénombrait dimanche quelque 144 000 infections (soit environ 10 000 de moins qu’en France), elle affichait aussi beaucoup moins de décès (4547, contre 19 718 en France) et plus de patients guéris (88 000, contre 36 588 en France). Cela s’explique en partie par le fait que l’Allemagne a testé massivement ses citoyens depuis le début de l’épidémie et par un respect plus important des mesures de confinement. Résultat, si l’on ne sait pas encore quand et comment la Bundesliga pourrait reprendre (la DFB doit se réunir jeudi prochain, les compétitions sont suspendues jusqu’au 30 avril, et Angela Merkel a déjà annoncé que les mesures de distanciation sociale devaient être maintenues jusqu’au 3 mai), les entraînements, eux, ont redémarré depuis début avril. Tout le monde attend désormais le top départ pour pouvoir relancer le championnat, tout en respectant des consignes strictes : pas de séance au complet, seulement par petits groupes, ce qui pousse les entraîneurs à animer non plus une séance, mais deux, voire trois ou quatre dans la même journée. « Nous ne pouvons plus faire de matchs ou de duels. Cela fait beaucoup de choses impossibles, glissait il y a quelques jours le coach du Hertha Berlin, Bruno Labbadia. Mais il ne faut pas se lamenter, plutôt essayer d’en tirer quelque chose de bien. » L’important est là : le foot a repris et le quotidien des joueurs aussi, ce qui pourrait faciliter un retour plus rapide de la Bundesliga.


Et ailleurs, ça se passe comment ?

Ailleurs, c’est beaucoup moins fluide. En France, difficile de savoir quand les championnats pourront reprendre. En attendant le début du déconfinement, la LFP aurait coché une date : celle du 17 juin. Une option qui permettrait d’aller au bout de cette saison de Ligue 1 en enchaînant les matchs à un rythme très soutenu après un mois de remise à niveau physique chez les joueurs. Ainsi, l’exercice 2019-2020 pourrait se conclure le 25 juillet. Même incertitude en Italie, pays européen le plus touché par la pandémie, où il y a déjà eu plus de 50 scénarios proposés pour éviter l’annulation de la Serie A. Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne, a été clair ce week-end : il ne veut pas être « le fossoyeur du foot italien ». Une façon de faire comprendre au gouvernement qu’il devra prendre ses responsabilités. Réponse du ministre italien de la Santé : « Le foot, c’est le dernier des problèmes. Les priorités sont ailleurs. »

En Angleterre comme en Espagne, la prudence est également de rigueur. Selon Sky Sports, la Premier League pourrait boucler sa saison en cinq semaines, mais pas avant le 8 juin. Au-delà des Pyrénées, les dirigeants des principales institutions sportives ont trouvé un accord dimanche pour une reprise prochaine des entraînements (sous réserve de l’avancée de l’épidémie). La date du 9 mai est avancée par plusieurs médias, alors que la Liga pourrait faire son retour le 5 ou le 12 juin, après validation du calendrier par le ministère de la Santé espagnole.


Où en est-on des négociations sur les salaires ?

Là, c’est un joyeux bordel. Pour autant, chaque club avance le même souhait : voir les joueurs faire un effort plus ou moins long sur le plan financier afin d’aider les institutions à respirer. Certains gros clubs européens (le Bayern, le Barça, la Juve, la Roma et le Real) ont déjà vu les joueurs afficher une belle solidarité face à la crise, mais ce n’est pas encore le cas en France, où le PSG peine, par exemple, à trouver un terrain d’entente avec ses acteurs. Nasser al-Khelaïfi souhaiterait que ses hommes acceptent une baisse de revenus, ces derniers, en chômage partiel depuis début avril, discutent autour du pourcentage de baisse des rémunérations. L’enjeu est central, car la masse salariale des joueurs est une part majeure du budget des différents clubs, des clubs qui n’ont aujourd’hui plus de rentrées financières. À Monaco et à Lyon, les discussions entre présidents et joueurs n’ont pas abouti non plus pour le moment, alors qu’à Marseille, Jacques-Henri Eyraud souhaiterait taper encore plus fort et envisagerait de demander à ses plus gros salaires (Mandanda, Thauvin, Payet…) une baisse de revenus définitive. Qu’on se le dise : les joueurs sont aujourd’hui conscients de l’enjeu en matière d’image et ne sont, pour la majorité, pas contre une baisse de revenus. Ces derniers discutent simplement du « comment » . Pour régler les problèmes, la plupart des clubs français ont pour l’instant décidé de contracter des prêts garantis par l’État. Affaire en cours, donc.


Les joueurs veulent-ils rejouer ?

Bonne question, à laquelle Sylvain Kastendeuch, le co-président de l’UNFP, a répondu lundi dans une tribune publiée dans Le Monde, recadrant le débat autour des acteurs. « Sans les footballeurs, il n’y a pas de football », glisse-t-il notamment, avant d’allumer : « Comment résoudre l’impossible équation entre retrouver au plus vite notre vie d’avant, si tant est qu’elle puisse encore être comme avant, et s’assurer que nous ne mettrons la vie de personne en danger ? Les conditions sont­-elles réunies, oui ou non, pour permettre un retour à la compétition dans les prochaines semaines ? » Réponse : « Renonçons à une reprise du championnat dans ces conditions. Reprise qui serait précipitée et dangereuse. Rassemblons dès aujourd’hui les conditions d’une prochaine saison réussie et exemplaire de ce football que l’on aime tant. Acceptons l’idée d’une forme de destruction créatrice, engendrée par cette crise. Osons le grand pont, nous en sommes tous capables. Pour permettre à nos talents de continuer à briller, il me semble plus raisonnable, plus juste et plus vertueux de faire, aujourd’hui, le choix de la raison, pour que demain nous puissions à nouveau faire celui du cœur. » Selon une étude réalisée par l’UNFP, la majorité des joueurs se disent d’ailleurs inquiets quant à une reprise prochaine du football et dans le week-end, le capitaine du Stade brestois, Gaëtan Belaud, a plus ou moins résumé la pensée générale dans L’Équipe : « On préfère rester trois mois chez nous et ne prendre aucun risque. »


Est-ce vraiment raisonnable d’imaginer un tel rythme de reprise pour les joueurs ?

Bien sûr que non, et là encore, l’UNFP et la Fifpro l’ont répété : jouer tous les trois jours après une aussi longue période d’inactivité augmente le risque de blessures musculaires par six. Le spectacle et le football seront alors directement affectés. « Ce n’est pas raisonnable », a glissé de son côté l’entraîneur lyonnais Rudi Garcia ce week-end, tout en pointant une autre conséquence : « On pense qu’on ne pourra pas donner de vacances aux joueurs, ou alors très peu, entre la fin de la saison 2019-2020 et le début de la saison 2020-2021. C’est surtout ça qui est très problématique. » Alors, les différents entraîneurs et responsables réfléchissent à une solution qui permettrait de décaler le calendrier – une solution envisagée depuis le début de la crise par le président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère – et de protéger les organismes de joueurs qui ont également l’Euro 2021 dans le viseur, sans parler du Mondial 2022 avec lequel il faudra enchaîner. Un début d’exercice en février 2021 ? C’est à l’étude, comme 10 000 autres pistes.


Le mercato d’été va-t-il pouvoir se dérouler normalement ?

Bienvenue dans le flou. Une chose est sûre : les instances vont devoir s’adapter pour définir les dates du prochain mercato d’été. Il ne faut donc pas s’attendre à voir le marché ouvrir ses portes mi-juin pour les refermer dans les dernières longueurs du mois d’août. Depuis le début de la crise, la FIFA a toujours tenu à rassurer les acteurs du ballon rond : elle saura faire preuve de flexibilité pour ne pas pénaliser les clubs, les joueurs et les agents. Chacun pourra croquer dans le gâteau, mais quand ? Tout dépendra de la reprise des championnats européens et des coupes d’Europe. Dans l’idée, le mercato pourrait débuter après la tenue des finales européennes – soit pas avant début août – pour se terminer… début décembre. Une hypothèse déjà adoptée dans les coulisses, d’après la Gazzetta dello Sport. « Nous pourrions voir l’ouverture d’une troisième fenêtre de transferts », a même insinué James Kitching, directeur de la réglementation du foot de la FIFA. Comprendre : l’instance internationale n’est pas contre un mercato plus long, quitte à ce qu’il se chevauche plusieurs semaines avec l’exercice 2020-2021. En attendant du concret, les téléphones continuent de chauffer.

Comment faire avec les joueurs en fin de contrat le 30 juin ?

Là aussi, beaucoup de questions et aucune réponse claire. Les clubs sont inquiets, les joueurs aussi, et personne ne sait vraiment si les têtes pensantes sauront les rassurer d’ici au 30 juin. Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport fin mars, Gianni Infantino, le président de la FIFA, disait pourtant ceci : « On pense à modifier les statuts des contrats et faire des dérogations temporaires pour allonger leur durée, initialement prévue jusqu’au 30 juin. » Sauf que ce n’est pas si simple, les instances sportives n’ayant aucune compétence en matière de droit du travail comme aiment le répéter de nombreux avocats dans les médias. Résultat, environ 500 joueurs évoluant dans les cinq grands championnats – sans compter tous les autres – sont dans l’expectative. Et, si la possibilité d’un gentlemen’s agreement est envisagée, elle ne peut en aucun cas devenir obligatoire. « Les contrats portent jusqu’au 30 juin. Le 1er juillet, chacun est libre de faire ce qu’il souhaite, éclaire Yvan Henzer, avocat spécialisé dans le droit du sport, au Temps. Au-delà d’un accord à durée déterminée, rien ne contraint à la fidélité. » En France, une ordonnance devrait paraître pour permettre aux clubs de modifier les baux de leurs joueurs, mais celle-ci ne sera qu’une proposition faite aux joueurs, qui seront libres de refuser. L’hypothèse la plus crédible, et surtout la plus légale, serait de laisser les clubs s’arranger cas par cas. Bonjour les ennuis.


Comment finir les compétitions européennes ?

Depuis plus d’un mois, tous les scénarios – même les plus farfelus – sont envisagés pour la Ligue des champions. Finir le tournoi sur un terrain neutre dans un laps de temps très réduit ? Délocaliser la suite de la compétition hors d’Europe ? Tout est possible, sauf une chose : ne pas terminer la compétition. L’UEFA, qui refuse de se priver de sa poule aux œufs d’or, planche sur le sujet depuis le début de la crise. Et, au fil des semaines, le plan de l’instance européenne se dessine plus clairement. Tout d’abord, elle souhaite attendre la fin des championnats pour relancer la machine, ce qui pourrait conduire à une reprise début août, soit plus de quatre mois après PSG-Dortmund, dernier match joué en C1. Ce week-end, Sky Italia a dévoilé les premières dates retenues par l’UEFA : les huitièmes de finale retour (dont Juve-Lyon) les 7 et 8 août, les quarts de finale du 11 au 15 août, les demies du 18 au 22 août, et la finale le 29 août. Trois semaines de compétition intense, sans toucher au format, ni aux confrontations aller-retour (si la situation sanitaire le permet). Évidemment, le calendrier de la Ligue Europa, qui préoccupe visiblement moins les dirigeants européens, devraient se calquer sur celui de la Ligue des champions. Un gros chantier en perspective, qui repousserait le début de l’édition suivante au 20 octobre, comme annoncé par plusieurs médias. Bonne nouvelle : le comité exécutif de l’UEFA doit se réunir mercredi pour en discuter.

Le huis clos va-t-il devenir la norme ?

Attention, casse-tête à venir. Et grosse déprime, aussi. Depuis la dernière allocution d’Emmanuel Macron, il faut se rendre à l’évidence : les stades français seront vides jusqu’au 15 juillet minimum. Sauf que l’échéance est très optimiste. En Allemagne comme en Italie, la possibilité de devoir jouer à huis clos jusqu’en 2021 a déjà été évoquée. Dans une étude publiée par Ouest-France la semaine dernière, la communauté scientifique n’envisageait pas un retour à la normale avant… l’automne 2021. « Je déteste dire que je suis sûr à 100%, mais j’en suis plus proche que jamais sur le fait qu’on ne pourra pas remplir les stades tant qu’on n’aura pas de vaccin », a tranché l’épidémiologiste Zach Binny dans le Times. Un foot sans public, des stades sans chaleur, un silence pesant : c’est peut-être ce qui attend les footeux pour six mois, un an, voire plus encore. Top, non ?


Et les droits TV, ça en est où ?

À ce petit jeu, la Premier League est la seule à échapper aux longues négociations pour obtenir les paiements de ses droits TV, les diffuseurs britanniques et internationaux ayant accepté de régler l’intégralité de la somme promise. Pour les autres, à commencer par la Ligue 1, c’est plus délicat. Le mois dernier, Canal + et beIN Sports annonçaient la suspension des versements prévus le 5 avril (soit 156 millions d’euros en tout), provoquant l’inquiétude des clubs professionnels. Depuis, quatre présidents – Jacques Henri-Eyraud, Nasser al-Khelaïfi, Olivier Sadran et Jean-Pierre Rivère – ont été choisis pour négocier avec la chaîne cryptée. Si les différents acteurs répètent que les discussions sont « sereines », aucun accord n’a été officiellement trouvé, alors que le prochain versement de 140 millions d’euros, prévu le 5 juin, doit récompenser le classement sportif (encore faudrait-il que la saison soit vraiment terminée). D’après les dernières informations de L’Équipe, le groupe de travail de la LFP a proposé en cas de non-paiement des droits TV de compenser sur la saison 2020-2021. Comment ? Tout simplement en permettant aux clubs les plus lésés – c’est-à-dire les mieux classés – d’être les premiers à recevoir les versements, afin de rééquilibrer la situation entre les équipes. Mais là encore, tout dépendra des décisions à venir sur une éventuelle reprise.

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Par Maxime Brigand et Clément Gavard

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