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Les bonnes questions de la semaine européenne

Par Maxime Brigand, Kevin Charnay et Alexandre Doskov
Les bonnes questions de la semaine européenne

Zidane s’essaye à la philo, la Roma fait joujou avec Chelsea, Kurzawa danse avec un poteau et Évra chasse des supporters. C’est tout pour cette semaine, et c’est déjà pas mal.

Peut-on pêcher au Džeko ?

Drôle d’hommage que celui rendu à tous les amateurs de pêche à la mouche mardi soir au Stadio Olimpico de Rome. Quelques secondes de nature à ranger entre les doigts de Diego Perotti glissés dans l’anus d’El Shaarawy et la démolition en mondovision du Chelsea de Conte (0-3) : une scène où l’on voit Edin Džeko s’échapper vers la surface de Thibaut Courtois tout en attirant derrière lui Rüdiger, Azpilicueta et David Luiz, réduits sur l’instant en vulgaires goujons. Un PowerPoint parfait pour montrer à des gosses tout ce qu’il ne faut pas faire pour défendre en équipe, le trio des Blues ayant laissé Perotti seul de l’autre côté de la surface. Une question dans le massacre : est-il possible d’attraper de la poiscaille avec un leurre bosnien ? Depuis mardi soir, Antonio Conte en a la confirmation, Edin Džeko ayant réussi un match majuscule, tout en glissant en plus l’ouverture du score dans le bec d’El Shaarawy. Une surprise ? Non, la Ligue 1 le savait, personne n’ayant oublié l’appât Vedad Ibišević. Oui, Vahid n’était pas un grand pêcheur.


Et si on mettait Kurzawa entre les mains de François Desagnat et Thomas Sorriaux ?

Christophe Dugarry n’a beau rien comprendre au cas Layvin Kurzawa et lui proposer ses services – « Si personne ne l’accompagne, il va y avoir une prochaine connerie dans quelques mois. Layvin, moi, je t’aide. Layvin, si tu as besoin d’aide, je t’aide ! » –, la situation actuelle du latéral gauche du PSG reste, et restera toujours, un vaste débat. Auteur du premier triplé de l’histoire de la confrérie des défenseurs en C1 mardi contre Anderlecht (5-0), l’international français a surtout foutu le bordel grâce à un combo doigt sur le bec pour fermer le clapet des « rageux » et collé-serré avec un poteau de corner du Parc (bel hommage à Franko au passage) au bout d’une prestation défensive une nouvelle fois alternative. De quoi filer une belle idée de reconversion : et pourquoi pas un remake des Onze commandements avec Layvin Kurzawa dans le rôle de ce cinglé de Michaël Youn ? En vrai, tout le monde a envie de voir l’ancien Monégasque la tête enfoncée sur le bout d’un balai et tourner jusqu’à s’en faire vomir avant de servir des plats dans un resto, non ?


Est-ce vraiment meilleur quand c’est difficile ?

Battu à Gérone dimanche (1-2), Zinédine Zidane avait décidé de s’envoler vers Londres, regard plongé vers l’horizon : « Après la défaite, bien sûr, on est toujours triste, mais en fait, j’aime ça, j’aime le défi, sentir la motivation à l’approche d’un grand match. C’est quelque chose qui m’inspire. Quand les choses deviennent difficiles, c’est là que je livre ce que j’ai de meilleur. » 72 heures plus tard, le Real est pourtant tombé pour la première fois depuis 2012 lors d’un match de poules de C1, face à Tottenham (1-3). Juste assez pour noircir pour la première fois de la carrière du Zidane entraîneur le ciel au-dessus de sa tête. Alors, vraiment plus bon quand c’est dur ? Il y a un an, Bruno Le Maire avait tenu le même discours avant de se rétamer lors des primaires de la droite et du centre. Aujourd’hui, celui qui refuse de dénoncer les harceleurs est ministre de l’Économie et des Finances. Et c’est qui le lion maintenant ?


Où en est le tournage du remake de Rain Man à Monaco ?

L’ASM a joué quatre matchs de Ligue des champions, n’en a gagné aucun, en a perdu deux, est bon dernier de sa poule, mais reste à seulement quatre points d’une qualification en huitième. Ça paraît fou, mais malgré un début de compétition bâclé, Monaco est toujours dans la course. En ballottage défavorable, certes, mais pas non plus dans une situation désespérée. Pour comprendre ce miracle, il faut se plonger dans le tortueux groupe G et ses méandres. 10, 6, 4, 2, soit, dans l’ordre, le nombre de points de chaque équipe. De toutes les poules, c’est le plus petit écart entre la deuxième et la dernière place. Et pour accrocher la qualif’, que doit faire l’ASM ? Oubliez les algorithmes et les calculatrices, seul Rain Man pourrait résoudre l’équation. Si Monaco gagne ses matchs, que Porto-Beşiktaş termine sur tel score, puis que Leipzig fait ceci, selon le cycle de la lune et en calculant par rapport au taux de la CSG en cours… Alors Rain Man, ça donne quoi ? Ha, en fait Dustin Hoffman, l’acteur du film, ne pourra pas participer à l’expérience parce qu’il vient d’être accusé d’agression sexuelle. Dommage.

Vidéo

Casilla, Casillas, même combat ?

Dur dur d’être un gardien de but espagnol au prénom en quatre lettres et dont le nom de famille signifie « boîte(s) » en français. Kiko Casilla et Iker Casillas peuvent être appelés à la barre pour témoigner, eux qui ont vécu des moments compliqués cette semaine. Titulaire depuis que les adducteurs de Keylor Navas ont décidé de ne plus fonctionner, le premier a mangé trois buts à Londres pour aider le Real à s’enfoncer un peu plus dans la crise. Un peu court sur le premier, trompé par une frappe déviée sur le deuxième et fusillé à bout portant sur le dernier, Casilla est tombé les armes à la main. Quant à Casillas, il a encore regardé ses coéquipiers s’agiter depuis le banc de touche où il passe désormais l’essentiel de son temps. Alors, Casilla et Casillas sont-ils dans le même bateau ? Casiment.


Pep Guardiola aurait-il pu sauver les habitants de Pompei ?

C’est bien connu, le San Paolo est un volcan au moins aussi bruyant que le Vésuve qui se trouve à une trentaine de kilomètres. Sauf que le passage de Pep Guardiola a calmé pas mal de monde à Naples et que le scénario fou du Napoli-City de mercredi a sacrément refroidi l’ambiance en ville. Des buts en pagaille, un score de 2-2 à l’heure de jeu, puis une échappée des Citizens et Sterling qui pose le dernier clou sur le cercueil napolitain à la 90e. Guardiola possède visiblement la méthode pour faire s’éteindre les volcans, et aurait mieux fait de venir au monde deux mille ans plus tôt. Car s’il avait été là en 79 après JC, il aurait pu dire au méchant Vésuve de la boucler, ce qui aurait évité aux 3000 habitants de Pompei et d’Herculanum de mourir. Et ça, c’est au moins aussi important que de ramener les trois points.


Peter Bosz regarde-t-il trop les émissions de Mike Horn ?

Le Borussia est sans doute l’équipe qui a le plus de regrets après quatre journées de Ligue des champions. Dortmund vient d’enchaîner deux matchs nuls contre l’APOEL Nicosie, clairement le petit poucet du groupe, et a gâché une chance monumentale de revenir dans la roue du Real qui a perdu contre Tottenham. Le plus triste, c’est qu’Aubameyang a foutu en l’air quelques occasions en fin de match et a même envoyé une tête sur la barre. Mais Peter Bosz, le coach, ne s’affole pas. Alors qu’il s’apprête à recevoir le Bayern ce week-end en BuLi, il a déclaré : « La victoire est le meilleur des médicaments. » Le paracétamol, le Spasfon, le Dafalgan, rien à foutre. Un discours qu’il tient sans doute du visionnage intensif des émissions de survie de Mike Horn, qui aime se faire des sparadraps avec de la peau d’ours ou soigner ses maux de ventre en avalant des blattes. Mais ce que monsieur Bosz oublie, c’est que pour que le traitement fonctionne, il s’agirait de gagner des matchs.


Comment aider efficacement Nice à améliorer sa concentration ?

C’était il y a 48h, en conférence de presse d’avant-match : « On a fait un bon match à l’aller, rappelait Lucien Favre, mais on a des problèmes de concentration avec des buts dont il ne vaut mieux pas reparler.(…)Maintenant, on doit maîtriser et tenir un match sur toute la durée. Il faut que ça dure quatre-vingt-quinze minutes, pas soixante-cinq. » Jeudi soir face à la Lazio, la concentration niçoise aura duré quatre-vingt-douze minutes très exactement, le temps pour Maxime Le Marchand de marquer contre son camp et de sceller la sixième défaite consécutive des Aiglons. Alors, comment les aider ? Selon le site potiondevie.fr, prendre une « grande inspiration » est la première étape vers la concentration. Il faut ensuite « utiliser ses cinq sens » pour, par exemple « toucher l’endroit où vous êtes » , la pelouse, la cuisse de son adversaire, et se servir de ce contact comme d’une ancre « qui vous empêche de dériver » . Le chercheur Robert Nideffer recommande lui de compter dans sa tête. Addition, soustraction et tables de multiplication deviendraient alors les meilleurs alliés des footballeurs. Autre astuce, « prendre son temps » . Pas besoin de courir sur un terrain, tout vient à point à qui sait attendre. Messieurs, accordez-vous cinq minutes de repos supplémentaires à la mi-temps, vous parviendrez alors plus facilement à rester concentrés sur toute la durée d’un match. C’est pourtant si simple, un peu de bon sens.


Les Lyonnais se sont-ils fait une toile à la pause ?

Everton a clairement rendu les armes en Ligue Europa, en atteste sa composition d’équipe jeudi soir, mais ce n’est pas le problème des supporters de l’Olympique lyonnais. En chasse pour conquérir la première place, les hommes de Bruno Génésio peuvent compter sur les Bad Gones pour être motivés. Dans le virage nord se déploie un gigantesque tifo représentant Robert De Niro dans la scène culte de Taxi Driver. « You talking to me ? » , interrogent les supporters lyonnais en s’adressant à Everton. Mais apparemment, les joueurs de l’OL n’ont pas la référence, car ils se montrent beaucoup moins agressifs que Robert. Après une première mi-temps globalement maîtrisée, mais sans intensité, les Lyonnais retournent aux vestiaires sur le score de 0-0. Mais en deuxième période, ils sont transformés et collent trois buts dans le museau des Toffees par l’intermédiaire de Traoré, Aouar et Depay. Grâce à quoi ? Grâce à Génésio qui a préféré leur montrer ce bon vieux Bobby en pleine action plutôt que de se perdre dans de beaux discours. Car Bruno a beau avoir conscience qu’il est capable de causerie « émouvante » , il sait qu’il n’arrive pas à la cheville de Travis Bickle.


Patrice Évra est-il le prochain adversaire désigné de Tony Yoka ?

Il y a un peu plus de quinze jours, Tony Yoka se faisait encore railler après son deuxième combat, en donnant l’impression d’affronter le videur du KFC du coin. Une victoire aux points, face à Johnny Rice, un Américain de trente ans, 1,96 mètre, 126 kg, classé 98e mondial et arrivé à la boxe en 2014 après avoir pratiqué le basket et le football américain. Ça tombe bien, s’il cherche un mec dont c’est à peine le métier de boxer pour se rassurer, Tonton Pat’ devrait être bientôt disponible. Excédé par les supporters marseillais qui l’ont insulté durant tout l’échauffement, Patrice Évra est allé coller son pied dans la tronche de l’un d’entre eux à Guimarães. Un coup de sang qui pourrait lui valoir une lourde suspension, quasi fatale pour un joueur de 36 ans. Vu qu’il aime la bagarre, son destin est tout trouvé pour rester dans la lumière. « I love this game » .

Par Maxime Brigand, Kevin Charnay et Alexandre Doskov

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