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Leonardo Jardim viré et remplacé par Robert Moreno

Par Florian Cadu
Leonardo Jardim viré et remplacé par Robert Moreno

Quelques mois seulement après son retour à la tête de Monaco, Leonardo Jardim est de nouveau renvoyé vers la sortie par la direction qui lui a trouvé un remplaçant en la personne de Robert Moreno. Une façon de faire étrange, même si le projet de l'ASM a besoin d'un réel renouveau sportif.

En général, la courte période entre Noël et le premier de l’An renvoie à un moment pacifique. On digère ses récents excès, on se prépare aux prochains et les activités – professionnelles comme vacancières – s’avèrent globalement limitées. Mais ce samedi 28 décembre 2019, le football s’est permis de défier ces règles tacites. Comme si les présidents souhaitaient éviter de livrer un cadeau piégé pour le 25, et de souhaiter l’année à venir par une mauvaise nouvelle.

C’est donc après l’heureux déballage sous le sapin et avant le champagne 2020 que Thiago Motta et Manuel Pellegrini ont appris leur mise à l’écart, par les dirigeants du Genoa (qui ont choisi Davide Nicola, pour remplacer l’Italien) et de West Ham (à la suite de la défaite du club, face à Leicester). Et puis, Leonardo Jardim a également reçu sa lettre de licenciement. Un départ organisé et préparé en coulisses depuis quelque temps déjà puisque le contrat de deux ans et demi de son successeur, Robert Moreno, a été officialisé dans la foulée.

Coupable et victime

Une stratégie qui, tout de même, rend sceptique. Car en regardant en arrière, les choix de l’autorité monégasque ne peuvent que laisser à désirer. Le rappel des faits ? 11 octobre 2018 : en raisons de résultats catastrophiques, Jardim est remercié après quatre ans de succès sur le banc. 25 janvier 2019 : en raison de résultats catastrophiques avec le débutant Thierry Henry, l’ASM rappelle… Jardim, qui évite finalement la relégation de manière assez tranquille avec notamment sept matchs d’invincibilité en championnat pour commencer son come-back. Onze mois plus tard, le Portugais est donc de nouveau débarqué sans ménagement alors que l’équipe se trouve en septième position au classement et à seulement cinq points du podium après une victoire convaincante sur Lille (5-1).

Bien sûr, les soucis sportifs ne manquaient pas. L’entraîneur s’est par exemple vu reprocher les passe-droits qu’il offrait à certains (confiance aveugle, notamment, en Kamil Glik ou Jemerson malgré des performances en baisse), une gestion défaillante de l’effectif qui ne le suivait vraisemblablement plus tout à fait et un spectacle souvent décevant sur le terrain avec une réflexion tactique bancale. Sans compter que le coach, qui va encore toucher le jackpot, coûtait cher (330 000 euros par mois).

Cycle pourri

Mais en réalité, ces problématiques n’étaient-elles pas d’actualité dès la fin du premier règne de Jardim ? En d’autres termes, les patrons de l’ASM n’auraient-ils pas dû anticiper les conséquences de son retour ? Quels sont les intérêts, et où se trouve la logique de montrer la porte à un technicien à deux reprises en moins d’une année civile ? Où se trouve la cohérence, et quelle crédibilité les décideurs peuvent-ils désormais brandir ?

D’autant qu’un cycle vicieux s’est installé depuis deux saisons, dans la Principauté : manque de résultats en début d’exercice, achats compulsifs au mercato d’hiver, manque de résultats en deuxième partie d’exercice, achats et ventes compulsifs au mercato d’été. Le Rocher promettait un dégraissage XXL, en juin dernier ? Il se retrouve actuellement avec 73 joueurs sous contrat…

Bienvenue, et bon courage…

Devant cette instabilité chronique, le nouvel arrivant Moreno va devoir faire un peu de ménage et composer avec une direction perdue tout en apprenant les détails de son métier. Car en réalité, l’Espagnol n’a jamais dirigé de club. Adjoint de Luis Enrique à la Roma, au Celta de Vigo et à Barcelone, l’ancien numéro deux de la sélection d’Espagne a pris en main la Roja en 2019 à la suite des problèmes personnels de son ex-ami. Le temps de neuf rencontres…

Au moins, les supporters monégasques peuvent se rassurer en exploitant ses statistiques : leur recrue reste invaincue en tant qu’entraîneur principal (sept victoires et deux nuls, en neuf parties), a toujours vu sa teammarquer au moins un but et a montré de bonnes qualités relationnelles avec des internationaux. Suffisant pour réussir ? Impossible à dire. Surtout vu ce qu’il se passera au-dessus de lui…

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Par Florian Cadu

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