- C1
- Quarts
- PSG-Aston Villa (3-1)
Ce PSG embarque-t-il tout le monde ?
Alors que se poursuit son joli parcours européen, le Paris Saint-Germain semble doucement créer une vague de soutien français. Un sentiment nouveau pour un club souvent mal-aimé loin de la capitale.

Sauf improbable et inexplicable retournement de situation, le Paris Saint-Germain devrait valider son ticket pour les demi-finales de Ligue des champions, mardi prochain à Birmingham. C’est un fait. Beau vainqueur d’Aston Villa, au score et dans le jeu, ce mercredi (3-1), le PSG poursuit en effet sa folle dynamique édition 2025, en torpillant chacun de ses adversaires. Mais au-delà du sportif, qu’en est-il de l’élan populaire ? Jamais vraiment apprécié, et encore moins depuis son rachat par QSI, Paris semble pourtant doucement gagner les cœurs de l’Hexagone.
Adil Rami, ancien Marseillais est lui aussi tombé amoureux de notre PSG 🤩❤️💙 pic.twitter.com/xSEyW3tJI2
— Le Meilleur du PSG (@LMDPSG) March 14, 2025
Certains matchs changent drastiquement la perception que l’on peut avoir d’une équipe. Pour le PSG, c’est vers Anfield qu’il faut regarder. Le 11 mars dernier, les hommes de Luis Enrique sortaient ainsi Liverpool en huitièmes de finale de Ligue des champions, en dominant allègrement la double confrontation. Une équipe naissait, des adhérents aussi. Dans un sondage réalisé par Odoxa quelques jours après la rencontre, 67% des amateurs de football et 46% de Français disaient effectivement avoir une bonne opinion du club de la capitale. Pas mal pour un échantillon de 1 005 personnes. D’autant qu’au mois de novembre et alors que Paris galérait en C1, ce même sondage présentait un taux de satisfaction de 49% chez les amateurs de football et 33% chez les Français. Du chiffre barbare dirons-nous, qui donne tout de même une certaine idée du changement d’humeur que peuvent susciter de bons résultats. Comprenez : quand une équipe gagne, on l’aime bien… jusqu’à ce qu’elle se mette à trop gagner (coucou le Real Madrid).
Le parcours des clubs français a bien aidé le PSG
Pour le Paris Saint-Germain, le différentiel de ressenti entre la Ligue des champions et la Ligue 1 est donc flagrant. En Ligue 1, le PSG est le grand méchant loup. Celui que tout le monde déteste ou avec qui l’on se comporte en toutou en raison de sa domination. En C1, l’image est inversée. Depuis l’arrivée des Qataris, Paris s’est transformé en perdant ultime, traînant le boulet de ses éliminations successives depuis 2013. De quoi, en ricochet, susciter l’affection des Français cette saison, quand la possibilité de soulever le trophée est enfin possible. Les réseaux sociaux font d’ailleurs office de bon révélateur. Marwan Belkacem, supporter marqué de l’Olympique de Marseille, fortement présent sur les internets, n’a, par exemple, pas tari d’éloges : « On va parler sérieusement les gars, mais ce PSG, c’est un rouleau compresseur. La pression qu’ils mettent, les mélangeurs devant, Luis Enrique a bâti un monstre. C’est la meilleure équipe sous QSI et de très loin. » Patron chiant en championnat, jeune premier en Europe, le PSG peut également compter sur les good vibes de ses joueurs.
On va parler sérieusement les gars, mais ce PSG c'est un rouleau compresseur.
La pression qu'ils mettent, les mélangeurs devant, Luis Enrique a bâti un monstre.
C'est la meilleure équipe sous QSI et de très loin
— MB. 𓂆 (@MarwanBelkacem) April 9, 2025
Ousmane Dembélé, Warren Zaïre-Emery, Désiré Doué, Vitinha, João Neves ou Bradley Barcola incarnent en effet un groupe plus accessible, collectif et certainement moins starisé que le contingent « Mbappé-Neymar », que beaucoup se plaisaient (ou se plaisent encore) à critiquer. Enfin, le Paris Saint-Germain peut aussi dire merci aux clubs français. Une fois n’est pas coutume. En s’offrant de bien jolis parcours, Brest, l’AS Monaco et Lille ont eux aussi eu droit à leur soutien populaire, avant de transférer cette euphorie ambiante à Paris. Comme si le dégoût de voir les Parisiens avoir été les uniques étendards de notre football plusieurs années durant s’est soudain estompé grâce aux belles performances de ces équipes. En philosophie de bas étage, cela donnerait : si le Paris Saint-Germain gagne, c’est finalement la France qui gagne. À l’instar de l’AS Monaco en 2004 et 2017, puis de l’Olympique de Marseille en 2018, le PSG 2025 tient officiellement son statut de mascotte. Cette année, c’est vraiment la bonne.
Aston Villa - PSG : prends ton ticket boisson pour la soirée So Foot !Par Adel Bentaha