- France
- Ligue 1
- 19e journée
- Brest/PSG (0-3)
Le PSG passera Noël au chaud
Dominateur d’un Stade brestois rapidement réduit à dix (3-0), Paris a terminé l’année comme il le souhaitait, en tête du classement. Zlatan, Gameiro et Mendy contre son camp sont les buteurs de la soirée.
Brest 0-3 PSGButs : Ibrahimović (55e), Gameiro (73e) et Mendy (92e, csc) pour Paris
En forme physiquement, mais épuisés psychologiquement. Pour leur dernière sortie de l’année, à Francis-Le Blé, les Parisiens voulaient garder leur rythme de décembre et gagner pour reposer les têtes. Boucler cette première moitié de saison sur une bonne note en enchaînant une 5e victoire consécutive, terminer champions d’automne et s’en aller l’esprit tranquille recharger les batteries. Tel était le plan de la bande à Carlo. Il a parfaitement été respecté, et facilité par ce tacle trop fougueux et évitable de Sissoko, peu après la demi-heure de jeu. En supériorité numérique, le PSG a déroulé, maîtrisé le Stade brestois, et fait la différence par l’inévitable Ibrahimović, toujours aussi spectaculaire et auteur de son 18e but de la saison en Ligue 1. Pour les Brestois, déterminés mais impuissants, cela fait trois défaites consécutives à domicile. Peu importe, ce match était un bonus et l’objectif est atteint à la mi-saison. Celui du PSG aussi.
La fougue de Sissoko
Si Carlo propose le même 4-4-2 que lors des dernières sorties parisiennes, Landry Chauvin change de tactique et passe à une défense à cinq, avec Ismaël Traoré qui vient se caler aux côtés de Martial et Kantari. De quoi mettre du monde autour de Zlatan, et dans les couloirs, où Mendy et Baysse sont incités à profiter du repli défensif aléatoire de Pastore et Lavezzi. Nanard tente le coup une première fois, mais apparemment il n’a plus les jambes de l’époque grand pont sur Roberto Carlos, puisqu’il se fait bouffer par Jallet. Paris a le contrôle quasi total du ballon. Pastore distribue et Zlatan se fait remarquer. En envoyant un ciseau dans le torse de Mendy, en calmant d’un bon coup d’épaule Kamel Chafni qui se chauffait après une roulette réussie, puis d’une talonnade sortie par Thébaux. Dans la foulée, le portier brestois se refait plaisir avec un double arrêt très classe devant Thiago Silva et Ibrahimović. Les locaux entrent progressivement dans leur match et sortent de leur camp, mais laissent du coup davantage d’espaces derrière. Ibra est tout proche d’en profiter, mais moins proche que Lavezzi de se faire découper par Sissoko. Si l’Argentin a pu éviter les deux pieds du milieu brestois et en rajoute au sol, il n’y a pas grand-chose à redire sur l’expulsion du natif de Troyes. Il n’empêche, la tension monte. Zlatan s’autorise un petit croche-patte sur ce pauvre Baysse. Comme ça, pour le plaisir.
Brest impuissant
À 10, la deuxième mi-temps s’annonce compliquée pour le SB29, sauf si Thébaux continue à repousser tout ce qui s’approche de sa ligne de but. L’ancien Caennais repart sur le même rythme en claquant une lourde frappe de Jallet, qui joue plus ailier droit qu’autre chose. Normal, le Stade n’a pas d’autre choix que de camper dans ses 30 derniers mètres. À ce jeu-là, les Bretons tiendront dix minutes. Le temps pour Zlatan de dévier dans leur but un centre de Jallet (55e). Organisé par un très bon Pastore, ce côté droit parisien est le plus dangereux, même si Lavezzi, presque buteur, puis presque passeur, n’est pas en reste. Toujours aussi aérien, Zlatan veut offrir une petite friandise de Noël à ses fans, mais son retourné-talonnade acrobatique passe de peu à côté. Le cadeau sera finalement pour Gameiro, qui, aussitôt entré en jeu, reprend une frappe de Pastore et double la mise (73e). Déjà son 5e but de la saison en Ligue 1, mine de rien. À l’image d’un Thiago Silva encore une fois impressionnant derrière, le PSG contrôle son sujet, mais se relâche sur la fin. Sirigu participe aussi à la fête en sortant un beau coup franc de Grougi, avant d’être sauvé sur sa ligne par un retour de son capitaine brésilien. Pour remercier son ancien club, Mendy dévie dans son but un centre de l’inépuisable Jallet (92e) et offre au PSG un beau succès pour terminer 2012. De quoi être confiant pour la suite.
Par Léo Ruiz