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Le PSG choisit ses matchs et il a parfaitement raison

Par Quentin Jeannerat
Le PSG choisit ses matchs et il a parfaitement raison

Après ses naufrages à Rennes et face à Reims, le PSG a remis le couvert à Dijon, se plantant dans les grandes largeurs sans même sembler s’en formaliser plus que ça. Plus de doute, le PSG choisit ses matchs. Et lorsqu'on joue l’intégralité de sa saison sur la seule phase à élimination directe de la C1 au printemps, c’est certainement la meilleure des recettes pour réussir.

Vendredi dernier, un PSG quelque peu remanié, sans idée et sans grande motivation, s’est incliné à Dijon, mettant une méchante gifle sur la joue des parieurs. Comme après les défaites à Rennes et face à Reims au Parc, les critiques des plus éminents consultants du pays n’ont pas tardé. Les joueurs seraient « trop arrogants » pour prendre au sérieux une équipe comme Dijon, ils manqueraient de professionnalisme, ne se seraient « jamais comportés ainsi sous le maillot du Real ou de la Juve » , ils ne respecteraient pas la Ligue 1, etc.

Thomas Tuchel en prend aussi pour son grade, cela va de soi. Il serait coupable de trop faire tourner son effectif et de mettre des joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs – Diallo latéral gauche et Bernat en relayeur, pour revenir au match de Dijon. Une preuve de plus, pour les plus éminents disciples de la sacro-sainte culture de l’instant, que le PSG et son coach ont pris la grosse tête et qu’à trop prendre la Ligue 1 de haut, ils ne font que subir un juste retour de bâton.

De la Toussaint à Pâques

Or, si les trous d’air de ce début de saison font couler autant d’encre, c’est qu’ils sont inhabituels pour le PSG version QSI. Ces dernières saisons, le club a habitué ses supporters à des premiers tours presque parfaits sur le plan comptable. Sauf que ce PSG version 2019-2020 n’en a cure. Il est toujours en tête du championnat avec sept points d’avance et sera champion en fin de saison. Qu’il le soit avec 25 ou dix points d’avance, tout le monde s’en fiche royalement. Thomas Tuchel et ses joueurs le savent bien. On peut brasser tout l’air que l’on veut à la Toussaint, la seule vérité qui compte pour le PSG est celle du printemps. Et même celle de Pâques, si le club parvient enfin à passer ces foutus huitièmes. Alors, le PSG choisit ses matchs ? On ne peut plus le contester, la défaite face à Dijon a dissipé les derniers doutes. Mais il faudrait s’en réjouir plutôt que de le déplorer.

Car en choisissant ses matchs, le PSG semble avoir enfin pleinement compris dans quelles chaussures il marche : celles d’un athlète du gratin mondial lors d’une année olympique. Comme lui, toute sa saison doit être programmée en fonction d’un unique objectif : la finale des JO pour l’athlète, les matchs de C1 du printemps pour le PSG. Avant cela, l’athlète doit dans un premier temps atteindre les minimas qui lui permettent de se qualifier pour les Jeux. Faire du volume, travailler sur le foncier et s’accorder des plages de repos soigneusement planifiées pour minimiser les risques de blessure. Le PSG doit, lui, faire le taf pour sortir de sa poule de Ligue des champions, si possible à la première place. Dans les deux cas, cette première phase relève bien souvent de la formalité.

Prévenir les blessures et rester en appétit

Le début de saison du PSG semble s’inscrire parfaitement dans cette logique. Ses meetings Diamond League à lui, ce sont les chocs contre des équipes comme Lyon et Marseille, ainsi que les matchs de Ligue des champions. Et à ce petit jeu-là, c’est pour l’heure du 5/5, avec des prestations très convaincantes (3-0 contre le Real, 1-0 contre Lyon, 4-0 contre l’OM…). Tuchel fait tourner face aux « petits » ? Il minimise les risques de blessures de ses cadres et s’assure que leur appétit de ballon soit maximal au sortir de l’hiver. Le coach allemand place certains joueurs à des postes qui ne sont pas les leurs ? Il développe leur polyvalence et se prépare à pallier au mieux d’éventuelles défections lorsque les premières fleurs perceront le manteau neigeux.

Si l’on prend un peu de recul, le PSG est d’ailleurs l’un des seuls clubs d’Europe à pouvoir pareillement calquer sa saison en fonction des matchs à élimination directe de la Ligue des champions. Le Bayern et la Juve ont certes aussi l’habitude de dominer leur championnat de la tête et des épaules, mais l’opposition moyenne reste un poil plus forte sur le plan domestique. Ils ont des challengers plus ou moins réguliers (Dortmund, Leipzig, le Napoli, l’Inter, etc.) qui les obligent à livrer un minimum la marchandise dès l’automne. Le PSG prêche, lui, seul dans le désert et l’absence de véritable rival atteint même des sommets cette saison en Ligue 1. Largement de quoi se permettre de nombreux « matchs sans » .

On a sans cesse pointé par le passé le handicap que cette absence de véritable opposition en championnat pouvait représenter pour le PSG au moment où le niveau s’élève en Europe. Mais Thomas Tuchel semble avoir enfin décidé de voir le verre à moitié plein : la Ligue 1 offre la possibilité de choisir ses matchs. Et c’est aussi une chance.

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