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Le Pérou dans les rails

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Le Pérou dans les rails

Pour les deux équipes, il s'agit du match à gagner. Mais le Pérou remodelé par Sergio Markarian s'avance avec bien davantage d'atouts qu'un Mexique expérimental.

La première journée de la Copa America a accouché d’une litanie de commentaires sur le manque de spectacle proposé en Argentine. Mais plutôt que de mettre en avant la stérilité des attaques, ne faudrait-il pas louer les belles partitions tactiques jouées par la Bolivie, le Venezuela, ou le Pérou ? Avec une étroite complicité entre le secteur de la récupération et son back four, la Blanquirroja a ainsi mis en échec l’Uruguay (1-1). Un résultat qu’elle compte bien faire fructifier face à des Mexicains contraints de jouer aux Lego par les circonstances : l’exclusion de huit joueurs du groupe couplée à l’exigence de la CONCACAF d’envoyer une sélection moins de 22 renforcée par cinq briscards en Argentine.

Privés de Farfan, le Pérou a toutefois conservé son atout majeur. Il est Uruguayen d’origine arménienne, et a pris la sélection inca en main en 2010. Sergio Markarian, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est déjà loué pour avoir remis de l’ordre dans les rangs de la Blanquirroja, bonnet d’âne continental des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2010. L’homme avait donné le ton en n’hésitant pas à suspendre Jefferson Farfan, qui s’était permis une sortie nocturne non autorisée.
Markarian dispose d’une bonne cote au Pérou, notamment pour avoir emmené le Sporting Cristal en finale de Libertadores (1997), une première pour le pays inca. Il a également oeuvré en Grèce, où il amena le Panathinaïkos en quart de finale de la Ligue des champions (2002), et au Paraguay. Dans le pays guarani, il remporta quelques titres avec l’Olimpia Asuncion et le Cerro Porteño (1983, 85, 91), avant de qualifier Jorge Santa Cruz et consorts pour la Coupe du Monde 2002.

Une entreprise de distribution de combustible

Devenu entraîneur par amour de la Celeste, Markarian n’a jamais dirigé dans son jardin bleu ciel. Lors du premier tour de la Coupe du Monde 1974, cet ex-responsable d’une entreprise de distribution de combustible assiste impuissant à la démonstration hollandaise au préjudice de l’Uruguay (2-0). Le moment de prendre un décision radicale : devenir entraîneur, quitte à abandonner un train de vie confortable. Avec Markarian, le Pérou semble remis sur de bons rails, comme l’a suggéré son entrée en lice face à l’Uruguay. Un match lors duquel la sélection inca a offert des gages d’hermétisme, tout en exhibant une capacité certaine à fendre le rideau adverse, avec un Juan Pablo Guerrero dans tous les bons coups. Prometteur.

Pour affronter le Mexique, Markarian pourra, en sus, compter sur un Juan Manuel Vargas qui assure être prêt à disputer « 95 minutes » . Ménagé face à la Celeste, le joueur de la Fiorentina était entré en seconde période pour connecter sans attendre son couloir gauche avec les avant-postes. Face à ce Pérou remis à l’endroit, le Mexique peut craindre le pire, mais ambitionne le meilleur. Pas le choix, El Tri se doit de l’emporter pour se relancer après sa défaite inaugurale face au Chili (1-2).

A la tête d’une sélection rafistolée, Luis Fernando Tena n’a pas été épargné par la presse, et ses joueurs se sont livré à des critiques à peine voilées, remettant en cause le dispositif trop prudent mis en place face à la Roja. Sous la pression chilienne, le 3-5-2 annoncé avait rapidement tourné au 5-3-2, et l’ouverture du score circonstancielle du Mexique ne pouvait occulter la pauvreté de sa prestation collective. Face à l’exigence d’un résultat positif, Tena devrait rayer un milieu défensif de son onze (sans doute, Aquino), pour lancer Edgar Pacheco ou Oribe Peralta. En revanche, toujours pas de chance donnée à Carlos Orrantia, l’aussi élégant que talentueux milieu offensif droit des Pumas. Côté péruvien, Markarian a annoncé au moins trois changements. Le sélectionneur a déjà en tête les éliminatoires pour la Coupe du Monde, et veut concerner un noyau dur de 16 joueurs. Markarian voit loin, sans oublier l’objectif du jour : faire un grand pas vers les quarts de finale.

Par Thomas Goubin

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