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Le Mexique, malgré Sanchez
Plutôt que de surexposer leurs joyaux, sélectionneurs mexicains et chiliens ont préféré faire tourner. Résultat : une courte victoire d'El Tri, malgré 45 minutes de haut vol d'Alexis Sanchez, intenable une fois lâché sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone.
Mexique – Chili : 1-0
But : Guardado
Dans une ville à forte immigration latino-américaine, Mexique-Chili s’annonçait comme un succès populaire. La présence du néo-blaugrana, Alexis Sanchez, se devait, en sus, d’envoyer les fans du Barça squatter les tribunes de l’ennemi local. De la théorie à la réalité, il y a parfois un fossé, aussi large que les zones non occupées du Cornellá El Prat. Au coup d’envoi, l’enceinte sonne donc creux et Alexis Sanchez glande sur le banc, comme El Chicharito. Les deux sélectionneurs ont décidé d’aligner des équipes B, deux jours après leur précédent engagement (face à l’Espagne pour le Chili, face à la Pologne pour le Mexique).
Une idole locale se trouve toutefois sur la pelouse : Rafa Marquez, le palmarès le plus reluisant du foot mexicain. Surtout, l’homme qui a tout gagné avec le Barça. Questionné sur le recrutement de son ancien club, le Kaiser du Michoacan n’a pas lésiné sur les fleurs : « Je les vois plus fort que la saison dernière, a-t-il estimé,le Barça a trouvé les meilleurs renforts pour tirer un maximum de profit de ses vertus. Avec les arrivées d’Alexis et de Fabregas, la concurrence va augmenter au sein de l’effectif (…), et l’équipe va gagner en options tactiques. Ce sera très dur de les battre » . Sur le recrutement de l’AS Monaco, en revanche, aucune déclaration du Commandant Marquez.
Sanchez la perceuse
Le match débute réellement à la 46e minute, après une première période soporifique, dominée territorialement par le Mexique. Alexis Sanchez entre en jeu, comme El Chicharito. Ils remplacent respectivement Diego Rubio du Sporting Lisbonne, et Aldo de Nigris des Rayados Monterrey.
Avec la présence des deux stars, le match gagne immédiatement en intensité, mais les deux équipes privées d’automatismes manquent de justesse ou de compréhension mutuelle au moment de doser la dernière passe. Dans ce panorama imprécis, Alexis Sanchez se distingue d’autant plus sur chacune de ses prises de balles : il exhibe sans pudeur sa capacité inouïe à percer dans les défenses, qu’il reçoive la balle dans l’espace, ou arrêté. L’une de ses fulgurances individuelles se voit avortée par un tacle hors-la-loi de… Rafa Marquez. Le coup-franc frappé à l’entrée de la surface oblige Guillermo Ochoa à aller repousser le ballon sous sa barre.
Omniprésent, l’ex de l’Udinese affiche une autre vertu, primordiale pour un joueur du Barça : sa facilité à se placer entre les lignes dans la zone laissée libre par la défense adverse. Une aisance qui mettait aussi en évidence un inquiétant laxisme de l’arrière-garde mexicaine. Jusqu’à la dernière minute, Sanchez a tout tenté pour faire trembler les filets d’Ochoa, mais ce sont finalement les Aztèques qui parviennent à leurs fins sur un coup-franc entrée de surface, parfaitement frappé par Andres Guardado. Le milieu offensif qui évolue cette saison, loin de ses mérites, en deuxième division espagnole avec La Corogne, trompe à la 79e minute, Miguel Pinto, actuel gardien de l’Atlas Guadalajara, le club formateur du frisé mexicain.
14 matchs sans défaite
Désireux de ramener une victoire d’Europe, José Manuel de la Torre décide alors de fermer la boutique, avec l’entrée du récupérateur, Gerardo Torrado, pour Giovani Dos Santos (83e). Depuis son arrivée à la tête d’El Tri, en février 2011, le sélectionneur mexicain n’a pas connu la défaite : une série d’invaincus portée à quatorze matches, avec ce succès barcelonais. Quant au Chili, malgré une prestation enthousiasmante face à l’Espagne, il ramène deux défaites du Vieux Continent. Des revers qui ne prêtent toutefois pas à conséquence. Le 17 octobre débuteront les choses sérieuses pour la Roja, avec un déplacement en Argentine, pour son premier match éliminatoire en vue de la Coupe du Monde 2014. Alexis Sanchez peut déjà se préparer à un accueil musclé.
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