Le champion mal-aimé
A l’aube d’un futur et très probable quatrième titre de champion de France de rang pour le club rhodanien, il est temps de faire le point sur une situation incroyable : la France du football n’aime pas l’OL.
Aimer un club détestable.Les raisons de détester le club sont multiples il est vrai.
Parfois, même, on ne sait pas trop pourquoi on le déteste mais c’est devenu une habitude.
Comment ? Scandaleux ! Le plus gros budget de France est champion !
Tellement impensable dans un pays où l’argent des clubs est traditionnellement dépensé a tort et à travers, dans des transferts plus honteux les uns que les autres (j’ai d’ailleurs un autographe de Severino Lucas qui vaut un paquet d’euros sur Ebay).Car, en France, on a pris l’habitude de l’extravagant, sûrement ce vieux coté Troubadour mal assumé.
Oui, c’est possible de voir un club ruiner son actionnaire principal (Tchi-Tcha).Or, à Lyon, chaque sou investi semble l’être a bon escient. La preuve, Guy Roux apprécie l’OL. Un signe qui ne trompe pas.
Sheva au Red Star ! Zidane à Getafe !Le mercato d’été c’est un peu comme un exemplaire de Voici, même quand y’a les photos on y croit pas. A Lyon les noms ne circulent jamais par hasard.
De toute façon, l’OL recrute majoritairement des joueurs de L1 (Malouda, Luyindula, Essien), des joueurs brésiliens inconnus et/ou très moches (Juninho, Cacapa, Cris), des pré-retraités (Wiltord, Elber) ou pire, lance des jeunes dans le grand bain du football professionnel (Clément, Nilmar, Bergougnoux).Pas très sexy. Pas assez en tout cas. Zut, ça fonctionne. La Ligue 1 ne vaut rien.
Un public pas permis ! A Lyon, les soirs de match, pas de bastons. Les CRS s’ennuient. On va au Stade en famille. En bourgeois, comme on dit. L’ambiance est belle, les enfants sourient, Ricki mange son kebab et c’est la belle vie. Presque un public à l’anglaise, vous savez, les publics qu’on admire partout.
En France, même le public monégasque a meilleure réputation. Faut dire que les casinos sont sympas, les journalistes doivent bien s’y amuser.
Jean-Michel largué (ou le meilleur pour la fin).Aaaaaah Jean-Mimi. Lui, c’est pas possible, on ne peut pas l’aimer.
PDG, Homme de communication , Roi de la mauvaise foi, il est plus multi-tâches qu’un couteau suisse.Au moindre faux pas lyonnais, c’est la faute de l’arbitre, de la pelouse, du froid, du ballon, du vent, de la faim dans le monde.
C’est louche, il gère le club de main de maître, lance le merchandising à Lyon (les OL-Taxi et autres OL-Beaujolais), veut introduire le club en bourse. Il a des idées et, dans le football, ça ne plait pas.On ne rigole pas avec les sports décérébrés, Jean-Mimi, tiens le toi pour dit.
Vends pénalty non sifflé, très peu serviAlors que dans les grands championnats étrangers on adule les clubs multi-titrés (Manchester, Milan AC, Bayern München), en France, la réussite continue de déplaire à un certain nombre d’observateurs médisants. Certes, cette réussite ne s’est pas traduite sur le plan européen. Non, Lyon n’a pas gagné de coupe d’Europe. St-Etienne non plus mais eux, les poteaux étaient carrés, vous comprenez. C’est scientifique il paraît, comme la queue de cheval de Laurent Fignon.
Il manque un match « référence » . Parce que battre les clubs allemands n’est plus suffisant. Même quand c’est Govou qui marque. Enfin, les matchs « référence » , c’est pas ce qui manque, y’en a qu’on est pas prêts d’oublier : Maribor, Denizlispor…
La France du football se complait a nous le rappeler.
Caleb.
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