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Le Barça, stop ou encore ?

Par Ramon Jabugo
Le Barça, stop ou encore ?

Si le Barça est selon les chiffres et l'histoire déjà en quart de finale de la C1 après sa victoire 2-0 à l'extérieur à l'aller, nombreux sont encore ceux à penser que Manchester City peut renverser la situation au Camp Nou. Pourquoi ? Parce que le FC Barcelone présente tous les symptômes d'un club plus malade que jamais (sur ces dernières années, bien sûr). Diagnostic médical.

« C’est un manque de respect de payer 99 millions pour un joueur. » Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis que Tata Martino a adressé sa première pique contre le Real Madrid. En critiquant le transfert de Bale dès son arrivée chez les Blaugrana, Martino s’était mis tout le monde dans la poche avec une démagogie de bon ton, un sourire charmeur et des polos vert pistache dégueulasses. Le Barça était alors ravi de sa trouvaille argentine, venue remplacer un Vilanova affaibli et critiqué malgré le titre en Liga. Zubizarreta, le directeur sportif du club, en était convaincu : Tata, apôtre de Bielsa à l’image de Guardiola, était l’homme capable de relancer un Barça traumatisé par le Bayern Munich en Ligue des champions malgré son inexpérience du football européen et espagnol. Ancelotti, lui aussi novice en Liga, mais abonné depuis longtemps au plus haut niveau, était plus dubitatif sur la capacité de son homologue blaugrana à diriger en Europe. Une pensée qu’il avait d’ailleurs rendue publique pour mieux défendre la politique de transfert de la Maison Blanche : « Ça ne m’étonne pas que Martino ait critiqué le transfert de Bale : il ne comprend pas comment fonctionne le football européen. » Huit mois après l’arrivée de Martino à « Can Barça » , il semble que l’ancien coach du PSG avait raison. Alors que la saison n’est pas encore terminée et que le Barça est encore en lice sur tous les tableaux, l’Argentin semble déjà avoir épuisé tout le crédit qui était le sien. Pire, il se profile même comme le fossoyeur d’un cycle qui n’avait connu jusqu’à présent que des succès et des éloges. Mais ça, c’était avant.

Avant que le vrai prix du Brésilien Neymar, supérieur à celui de Bale, ne fasse passer Martino pour un idiot. Avant que Rosell, l’homme qui avait redonné vie au Barça en signant Ronaldinho, ne présente sa démission du club à cause de l’ex-star de Santos. Avant que le fisc espagnol ne s’intéresse aux comptes du Barça et à celui de sa star Messi. Avant que Puyol, le capitaine emblématique du club, n’annonce son départ sans attendre la fin de saison. Avant, aussi, que des rumeurs de départ de la Pulga vers Manchester City ou le PSG soient véritablement prises au sérieux par les dirigeants du club. La Pulga, vexée de ne pas se voir proposer une revalorisation salariale de la part de ses dirigeants, songerait pour la première fois de sa carrière à quitter son club formateur. Selon un proche de Messi, son ami Lavezzi ferait même le forcing pour le convaincre de le rejoindre au Camp des Loges la saison prochaine. Jusqu’à présent, Messi avait toujours catégoriquement balayé une telle idée. Plus maintenant. Le fait que les relents gastriques sans explications médicales de l’Argentin fassent plus parler que ses prestations sont symptomatiques d’un malaise ambiant.

L’auto-gestion comme solution ?

Capable du meilleur en Champions league et du pire en Liga, les Barcelonais manquent cruellement de continuité dans leur jeu. Ce manque de consistance s’explique en grande partie par le turn-over incompréhensible de Martino. C’est simple, depuis le début de saison, l’Argentin n’a jamais aligné le même onze type. Le manque d’automatismes explique sans doute la déliquescence du jeu blaugrana au fil des matchs de Liga. Mais pas seulement. Si en début de saison, Martino insistait auprès de ses joueurs pour qu’ils jouent long ( « je leur ai mentionné Marquez et même Koeman qui faisait ça il y a 20 ans au Camp Nou » ), il semble désormais revenu, à force de se faire critiquer, à une formule qui a fait ses preuves par le passé : le tiki-taka. Là encore, ce retour aux sources est mitigé tant les Barcelonais semblent avoir perdu toute notion de mobilité ; l’un des piliers du toque. Il y a quelques semaines, le Rayo Vallecano s’est même offert le luxe d’avoir une meilleure possession de balle que les Catalans, chose qui n’était plus arrivée depuis 315 matchs et une victoire du Real Madrid sur le Barça au Bernabéu. Malgré la fin d’une série qui veut dire beaucoup, le Barça l’avait alors emporté par 4-0, mais sans la manière. Les défaites contre Valence, la Real Sociedad et Valladolid n’ont fait que confirmer l’absence de boussole dans le jeu barcelonais. Le début du chaos actuel.

Le cycle vertueux avait commencé en 2008 avec un Guardiola soucieux d’installer une méritocratie permettant de tirer l’équipe vers le haut (Ciao Ronaldinho et Deco, Busquets plutôt que Touré ou encore Pedro à la place d’Henry, etc). Pour faire perdurer les succès, le philosophe catalan avait tenté de titiller la fibre compétitrice de ses joueurs en leur proposant à chaque fois de nouveaux défis (Mascherano replacé en défense centrale, Messi dans l’axe, équipe avec 3 défenseurs dans le plus pur style de l’école hollandaise ou bien un Barça sans avant-centre, formule qui sera ensuite reprise par Del Bosque avec la Roja). Au départ de Pep, Mourinho et les problèmes de santé de Vilanova et Abidal furent les moteurs du groupe. Martino, pour sa part, n’a proposé aucun nouveau stimulus à ces joueurs. Paradoxalement, il leur a peut-être donné les clés de la guérison : l’autogestion. Pour mieux préserver l’essence du Mes. Pour combattre l’idée d’une fin de cycle. Aussi. Et surtout. Cela passe avant tout par une qualification contre Manchester City.

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