S’abonner au mag

ACTU MERCATO

L’ange est enfin descendu

Par Mathieu Faure
L’ange est enfin descendu

Avec un an de retard, Angel Di Maria a enfin signé au Paris-SG. 63 millions d'euros vont donc quitter les comptes en banque du club de la capitale pour s'incruster sur celui de Manchester United. Le feuilleton de l'été 2014 est (re)devenu celui de l'été 2015 mais cette fois-ci, le dénouement est différent. Et voilà l'Argentin enfin joueur de la capitale.

Vous souvenez-vous du jeu « 1,2,3 soleil » ? Un mec face à un mur, seul. Une meute d’affamés dans son dos qui avait comme mission de s’approcher du Graal quand le solitaire balançait la fameuse phrase « 1,2,3 soleil » avant de vite se retourner. Une fois fait, chacun devait s’immobiliser tout en mettant fin à son rapprochement tactique du mur. Celui qui bougeait était prié de recommencer à son point de départ. Di Maria au PSG, c’est un peu ça. A force de s’approcher du mur, l’Argentin a fini par le toucher. « Di Maria ? Le dénouement est proche » , étayait Laurent Blanc après le match contre Chelsea disputé à Charlotte. Dans la foulée, Zlatan Ibrahimović aidait l’Argentin à se rapprocher du mur en lui envoyant un message très clair : « Bienvenue à lui, il va apporter ses qualités, c’est un bon joueur. Avec lui l’équipe sera meilleure. »

Voilà après un an de rumeurs, d’attente, de déception, de rancœur, de fair-play financier et de tractations, Angel Di Maria portera le maillot du Paris-SG. Un moindre mal tant « El Angelito » était attendu par les amoureux de Paname. Il aura fallu un an de plus que prévu pour attirer le meilleur joueur de la finale de la Ligue des Champions 2014. « Le fair-play financier nous a handicapés et nous a clairement ralentis. Sans ces sanctions, on peut imaginer que Di Maria serait au PSG cette saison… » , disait à ce sujet Nasser al-Khelaïfi en avril dernier. Depuis, les sanctions de l’UEFA ont été levées et Olivier Létang a enfin réussi à se débarrasser de l’ombre gênante de Leonardo en réussissant à négocier avec le tenace Ed Woodward de Manchester United qui, au départ, ne voulait pas lâcher le numéro 7 à moins de 75 millions. Voilà le premier coup « négocié » du PSG depuis le départ de son ancien directeur sportif.

Cette arrivée est importante à plusieurs titres pour le PSG. D’une, elle continue la politique de recrutements de « cracks » débutée en 2012. Après le duo Thiago Silva-Zlatan Ibrahimiovic en 2012, Edinson Cavani en 2013, David Luiz en 2014, voici Angel Di Maria. De deux, celui qui affiche aujourd’hui 27 ans – il est né le jour de la Saint-Valentin comme Edinson Cavani – viendra apporter sa patte gauche, son corps de lâche, sa peau abimée et son savoir-faire dans les grands rendez-vous pour permettre au PSG de faire autre chose qu’un quart de finale de Ligue des Champions. Durant l’été, Laurent Blanc avait souhaité que les recrues parisiennes aient une forte expérience de la Coupe d’Europe. Dans la foulée, on a vu arriver Kevin Trapp et Benjamin Stambouli. Rires gras. Là, c’est un garçon qui a déjà disputé près de 80 matches européens et qui a surtout braqué une Ligue des Champions en 2014 avec le Real Madrid. Une finale dont il avait d’ailleurs été élu meilleur joueur. Tout sauf un détail dans un club qui manque sérieusement de clutch player quand la route s’élève.

Bueno Aires-sur-Seine

Finalement, Angel Di Maria à Paris, c’est une évidence. Sur place, l’ancien joueur de Rosario retrouvera des amis. David Luiz, avec qui il a évolué à Lisbonne, mais aussi ses copains de la sélection Javier Pastore et surtout Ezequiel Lavezzi dont il est proche. Durant la dernière Copa America, on imagine très bien le duo de la capitale bourrer le crâne du joueur de Manchester United pour lui vanter les mérites de la vie parisienne. Du restaurant argentin Volver aux bords de Seine en passant par les barbecues et les musées, Di Maria a de quoi être conquis par Paris. Et madame aussi. Surtout madame. Pour le PSG, outre un CV, c’est une nouvelle arme létale qui débarque. Di Maria, plus passeur que buteur, viendra garnir un secteur offensif très fourni : Ibrahimovic, Cavani, Lucas, Lavezzi, Pastore. Laurent Blanc peut sourire ou s’arracher les cheveux puisqu’il va avoir de la concurrence mais aussi des choix tactiques à faire pour intégrer sa nouvelle recrue au mieux.

Quoi qu’il en soit, les Parisiens vont avoir un minimum de profondeur de banc dans le secteur offensif là où l’an dernier Jean-Christophe Bahebeck faisait office de Supersub. Enfin, et pas des moindres, l’arrivée du gaucher dans la capitale est aussi une première pour Jorge Mendes. Le meilleur agent du monde, proche du président de la capitale, vient enfin de placer un de ses poulains au PSG façon QSI, un endroit jusqu’ici réservé à Mino Raiola. Dans l’esprit des gens, c’est est tout sauf un hasard à un an de la fin de contrat d’Ibrahimovic. En interne, on voit dans l’arrivée de Di Maria au PSG une tête de pont parfaite pour exfiltrer Cristiano Ronaldo durant l’été 2016. En attendant, le PSG peut de nouveau rêver plus grand. Angel Di Maria est enfin Parisien. Et ce n’est pas rien.

Dans cet article :
Amandine Henry, une légende qui laisse sur sa fin
Dans cet article :

Par Mathieu Faure

À lire aussi
Articles en tendances
14
Revivez Israël - France (1-4)
  • Ligue des Nations
  • J3
  • Israël-France
Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J3
  • Israël-France (1-4)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

France