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La Lazio et la Fiorentina à la poursuite de l’AC Milan

Eric Maggiori
La Lazio et la Fiorentina à la poursuite de l’AC Milan

Ce soir, la Lazio et la Fiorentina s’affrontent au Stadio olimpico, dans un match capital en vue de la qualification en Ligue des champions. Objectif commun : ne pas perdre de vue un train lancé à grande vitesse nommé AC Milan.

Elle fonce, elle fonce, la locomotive milanaise. Et elle est même lancée à pleine vitesse. 20 points engrangés sur les 24 derniers disponibles. Une remontée folle et une troisième place qui semble presque ne plus lui convenir ( « objectif Scudetto » , a dit Balotelli). L’AC Milan cartonne, avec ou sans la manière (vendredi soir, l’arbitre a oublié deux pénaltys en faveur du Genoa), mais cartonne quand même. Du coup, derrière, les autres prétendants à la Ligue des champions n’ont pas intérêt à chômer. L’Inter et la Lazio sont désormais à quatre longueurs, la Fiorentina à six, la Roma, après son match nul à Udine, à sept. Comme le calendrier a bien fait les choses, ce soir, Romains et Florentins s’affrontent au Stadio olimpico. Un match qui compte double, comme au Scrabble.

De fait, ni l’une ni l’autre n’a l’intention de laisser l’AC Milan s’envoler. Pourtant, il va bien falloir s’y faire : dans quelques heures, il y aura un – voire même plusieurs – déçu(s). On peut même affirmer avec une certaine crédibilité que le perdant du soir, si perdant il y a, devra dire adieu à ses rêves de Ligue des champions. Certes, après cette rencontre, il y aura encore dix journées à disputer, soit 30 points disponibles. Mais ce n’est pas seulement une histoire de comptabilité. C’est avant tout une question de dynamique. Perdre maintenant une confrontation directe, à un moment si crucial de la saison, serait une gifle psychologique dont il serait difficile de se remettre. Voilà pourquoi les deux équipes vont tout mettre en œuvre pour s’imposer. Feu d’artifice en vue.

Lazio de Coupe

Ce qui est intéressant, c’est que les formations de Petković et de Montella traversent des périodes résolument différentes. La Lazio, qui reçoit ce soir, vit un moment particulièrement contrasté. En difficulté en championnat depuis le début de l’année 2013, elle semble totalement épanouie en Europa League (et même en Coupe d’Italie), où elle enchaîne les performances éclatantes. Dernière en date, jeudi soir, sur la pelouse de Stuttgart, où les Biancocelesti sont allés s’imposer 2-0, mettant ainsi une très grosse option sur la qualification en quarts de finale. En Serie A, en revanche, c’est une autre histoire. Lors des dernières semaines, la formation laziale a reçu quelques jolies raclées, notamment sur les pelouses de Sienne (3-0) et surtout de l’AC Milan, la semaine dernière (3-0). Une confrontation directe qui a permis aux Rossoneri de passer devant la Lazio pour la première fois cette saison. De quoi tracasser le coach, Vladimir Petković, qui ne retrouve plus l’équipe pimpante vue à l’automne dernier. Certes, les blessures de certains joueurs déterminants, comme Klose, Mauri ou Konko, n’aident pas. Mais elles n’expliquent pas tout. En Serie A, et notamment à l’extérieur, la Lazio semble apeurée, empruntée, faible psychologiquement.

Tout l’inverse de la « Lazio de Coupe » , celle qui est allée chercher un nul incroyable sur le terrain de Mönchengladbach (3-3 avec égalisation à la dernière seconde) ou une victoire à Stuttgart. Du coup, « Petko » se demande s’il ne devrait pas changer quelques recettes. Par exemple, donner plus d’espace en championnat à des joueurs qui ont donné satisfaction en Europa League, comme le jeune Onazi, 20 ans, champion d’Afrique avec le Nigeria, et qui a inscrit jeudi son premier but professionnel. L’entraîneur bosnien pense aussi à Ederson, revenu de blessure et décisif en Europa League. L’ancien Lyonnais pourrait bien venir filer un coup de main à ses coéquipiers en championnat. Ajoutez à cela les annonces de fin de blessure de Mauri (retour semaine prochaine) et de Klose (fin mars), et vous obtenez une Lazio qui pourrait, enfin, sortir de cette pseudo-crise dans laquelle elle est embourbée depuis la mi-janvier. Mais évidemment, qui dit sortie de crise, dit victoire importante pour rebooster les troupes. Cela tombe bien, ce soir, c’est la Fiorentina de Montella qui débarque.

La bête violette

Montella. L’évocation de ce nom suffit pour procurer des sueurs froides à tout supporter de la Lazio qui se respecte. Ancien joueur de la Roma, Montella a été l’un des cauchemars laziali au début des années 2000. En huit années passées dans la capitale italienne, il va inscrire huit buts lors des derbys, dont ce mythique quadruplé lors de l’historique victoire 5-1 de la Roma. Et en tant que coach, la tradition se poursuit. Depuis qu’il entraîne, Montella a croisé quatre fois la route de la Lazio (une fois avec la Roma, deux avec Catane, une avec la Fiorentina). Bilan : trois victoires (1-0, 1-0, 2-0) et un match nul (1-1). Une bête noire ? Oui oui, une bête noire. Ou plutôt une bête violette, pour reprendre le code couleur du club florentin. Au match aller, d’ailleurs, la Fiorentina s’était imposée sur le score de 2-0, mais la Lazio avait longuement gueulé pour un pénalty flagrant non accordé, et surtout un but valable refusé par le juge de ligne, lorsque le score n’était que de 1-0. Les Florentins savent donc que les Laziali n’ont pas oublié, et comptent bien prendre leur revanche ce soir. Mais ils ont des arguments à faire valoir. Lors des dernières semaines, Montella a retrouvé le magnifique jeu affiché en début de saison. Le problème, c’est que ce beau jeu ne pointe le bout de son nez que par intermittence. Et bien souvent, c’est à domicile.

La statistique est en effet cruelle et révélatrice : à domicile, la Fiorentina reste sur trois succès de rang, tandis qu’à l’extérieur, elle vient d’enchaîner quatre défaites consécutives. Or, pas de bol, ce soir, c’est à Rome que cela se passe. Mais quelque part, Rome, c’est un peu la maison, pour Montella. Un Montella qui ne pourra pas compter sur l’autre « Romain » de son équipe, Alberto Aquilani, suspendu. En revanche, Jovetić, lui, sera bien là. Auteur de seulement trois buts en 2013 (mais quel doublé contre l’Inter !), le Monténégrin est toujours à la recherche de cette continuité qui lui manque encore pour être l’un des tous meilleurs joueurs au monde. Ramenez son club en Ligue des champions serait déjà un putain d’exploit. Or, Jojo et ses potes le savent : cette course à la troisième place passe par Rome. Ce serait tout de même le comble, pour Montella, de perdre contre la Lazio, et, à cause de ça, de se faire ensuite coiffer par la Roma.

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