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La Juve aux rayons ultraviolets

Par Eric Maggiori
6 minutes
La Juve aux rayons ultraviolets

Avec la victoire de la Roma face au Napoli, vendredi soir, la Juventus se retrouve dans l’obligation de s’imposer pour suivre la folle cadence imposée par l’équipe de Rudi Garcia. Oui, sauf qu’aujourd’hui, il va falloir aller prendre des points sur l’hostile pelouse de la Fiorentina. Tout sauf simple.

Voilà un exercice auquel la Juve n’était plus habituée : courir après quelqu’un. Oui, lors des deux dernières saisons, la Vieille Dame a pris l’habitude de faire la course en tête, d’abord en compagnie du Milan AC (2011/12), puis carrément toute seule, peinarde (2012/13). Mais avec l’inattendue explosion de la Roma, la Juve est contrainte de revoir ses plans. Il ne faut plus seulement repousser les assauts des poursuivants, il faut désormais rattraper le lièvre qui court trop vite. Un lièvre rouge et jaune qui, vendredi soir, a remporté le match au sommet face au Napoli, prenant provisoirement cinq points d’avance sur ses premiers poursuivants. Et parmi les fameux poursuivants, outre le Napoli, il y a donc la Juve. Une Juve qui demeure l’unique équipe invaincue de la Serie A, en compagnie de l’invincible Roma. Mais une Juve qui a récemment reçu des critiques sur son niveau de jeu. Un comble, pour une équipe qui a glané 19 points sur 21 possibles, et qui a déjà battu la Lazio et le Milan AC. Oui, mais c’est ainsi : l’exigence appelle l’exigence. Conte et ses hommes nous ont habitués à l’excellence, alors, quand cette excellence est un peu moins excellente, immédiatement des débats se lancent. Le 3-5-2 est-il toujours efficace ? Buffon est-il toujours indiscutable ? La défense rassure-t-elle toujours autant ? Pirlo est-il en perte de vitesse ? Pour le moment, la Juve répond à ces questions de la meilleure des façons : en gagnant. Et c’est encore ce qu’elle va devoir faire, cet après-midi, sur la pelouse de la Fiorentina.

Deux points au lieu de neuf

Or, à Florence, on ne rêve que d’une chose : faire tomber la Juve. L’équipe bianconera est l’un des ennemis intimes de la formation viola, et le fait de ne plus réussir à en venir à bout depuis le 13 décembre 1998, époque Batistuta (buteur décisif ce soir-là), est devenu insupportable pour les tifosi. L’an dernier, pourtant, la Fiorentina avait fait trembler la Juve. Les Florentins de Montella avait accroché le nul, 0-0, mais s’étaient créé de nombreuses occasions. C’était le 25 septembre dernier. Une année plus tard, la Fio a grandi, et espère donc concrétiser ces occasions qu’elle n’avait pas réussi à foutre au fond la saison dernière. Oui, mais attention. Depuis le début du championnat, la Fiorentina a légèrement déçu. On s’attendait à une équipe capable de quasiment lutter pour le titre. Or, si elle ne s’impose pas ce soir, elle se retrouvera déjà à douze points de la Roma, et à dix de la Juventus. La « faute-à-qui » ? À pas grand monde. Peut-être simplement au fait que tout le monde a minimisé les départs de Jovetić et Ljajić alors que, la saison dernière, ces deux-là ont souvent été décisifs (faut-il rappeler le 4-1 contre l’Inter où chacun a planté un doublé ?).

L’arrivée de Mario Gómez et le retour de Giuseppe Rossi étaient censés combler ces deux départs. Manque de bol, l’Allemand, qui a eu des débuts difficiles, s’est blessé. Du coup, Rossi est obligé de jouer les pompiers de secours (et il le fait plutôt bien : 5 buts en 7 matchs de championnat pour lui), mais l’attaquant azzurro semble bien seul dans ce secteur offensif où les jeunes Rebić et Ryder Matos peuvent difficilement compenser l’absence de l’ancien Bavarois. Résultat : la Fio a laissé filer des points bêtes, un peu par inexpérience, un peu parce qu’elle n’a pas eu dans ses rangs un killer pour tuer les rencontres. C’est d’ailleurs symptomatique : contre Cagliari, l’Inter et Parme, les joueurs de Montella tenaient la victoire à quelques minutes du terme, et ont finalement concédé deux nuls et une défaite. Deux points au lieu de neuf, forcément, ça pèse lourd dans la balance.

Pizarro de retour, Vidal puni

Pour cette rencontre face aux Bianconeri (que Montella n’a jamais battus en tant qu’entraîneur : deux nuls et trois défaites), l’Aeroplanino va donc devoir mobiliser toutes ses troupes. Car il n’est plus question de laisser des points en route. Même s’il va falloir aller à l’encontre des stats : la Fiorentina est l’équipe qui se fait rattraper au score après avoir mené, alors que la Juve est celle qui renverse les situations après avoir été menée. Montella s’oriente donc vers un 4-3-2-1 très sapin de Noël, avec un trio Cuadrado-Borja Valero-Rossi en attaque. Pizarro, à peine rentré du Chili après les matchs de qualification de la zone Amsud, devrait trouver sa place au milieu de terrain aux côtés des anciens Milanais revanchards, Ambrosini et Aquilani.

En face de cela, Conte a bien l’intention de miser sur du classique pour faire perdurer sa bonne tradition face à la formation viola (trois victoires et un nul pour lui depuis son arrivée à la Juve). Pirlo, Pogba et Marchisio seront alignés au milieu, mais pas Arturo Vidal. Une punition pour le Chilien, qui est rentré en retard du Chili à cause d’un « imprévu » . Les dirigeants n’ont pas franchement apprécié, et le joueur devrait donc être mis sur le banc cet après-midi. On comprend la ligne de conduite, mais est-ce bien raisonnable de se priver d’un tel joueur pour un match si important ? En attaque, Conte hésite encore. Aux côtés de Tévez, ce sera soit Giovinco, soit Llorente. Pour le moment, c’est plutôt le plus petit des deux qui semble en ballotage favorable. Deux absents de marque, donc : Quagliarella côté Juve (vingt jours d’absence), et le déjà cité Mario Gómez côté florentin.

Bref, cette rencontre vaut de l’or. D’une part, parce que la Juve n’a aucune intention de laisser filer la Roma. En cas de succès, les Turinois resteraient à portée de tir du leader, prêts à profiter de leur premier faux pas. D’ailleurs, on salive d’avance à l’idée de voir un Roma-Juventus, mais il faudra attendre le 6 janvier prochain. D’autre part, parce que la Fiorentina ne peut déjà plus se permettre de perdre du terrain. La victoire de la Roma a au moins eu une conséquence positive : en cas de succès aujourd’hui, la Fiorentina reviendrait à quatre longueurs de la zone Ligue des champions. Le championnat est encore long, certes, mais les locomotives vont tellement vite que les wagons ont du mal à suivre. Et vu les promesses de l’été, la Fio n’a pas envie de se retrouver déjà cantonnée au rang de vulgaire wagon deuxième classe.

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