- Italie
- Serie A
- 6e journée
- Inter/Fiorentina (1-4)
La Fiorentina s’offre l’Inter et la première place

Contre toute attente, c'est la Fiorentina qui sort vainqueur de ce choc entre les deux premiers du championnat italien. Les Florentins infligent une correction 4-1 à leurs adversaires du soir qu'ils rejoignent en tête du classement.
Inter Milan 1-4 AC Fiorentina 
Buts : Icardi (60e) pour l’Inter / Iličić (4e), Kalinić (18e, 23e, 76e) pour la Fiorentina
Sur une énième contre-attaque adverse, la défense de l’Inter est de nouveau prise à revers et laisse Kalinić s’envoler vers le but. Miranda décide alors de se sacrifier et fait faute sur son vis-à-vis. Annihilation d’une occasion de but, l’arbitre sort irrémédiablement le rouge. Nous sommes à la 32e minute de jeu, l’Inter a déjà encaissé trois buts. C’est la fin virtuelle de la rencontre. « Pazza Inter » (folle Inter) est un des petits sobriquets du club milanais, mais cette fois le challenge est trop élevé. La Fiorentina s’impose au terme d’une grosse démonstration de force et confirme que le statut d’outsider lui va parfaitement bien.
Un hic et des « ić »
Pourtant, au coup d’envoi, l’humeur est au beau fixe dans les travées d’un San Siro qui affiche une affluence de près de 60 000 spectateurs. Cinq victoires sur cinq, une place de leader solitaire, l’occasion de reléguer le dauphin à cinq longueurs en s’imposant ce soir. Les journalistes suiveurs de l’Inter se laissent même aller à quelques embrassades après des années à suivre une équipe morose. Mais le forfait de dernière minute de Jovetić (douleur musculaire à l’échauffement) est bien un mauvais présage. Quatre minutes de jeu, et Handanović concède un penalty après avoir bêtement perdu le ballon sur un mauvais contrôle. Son compatriote Iličić se charge de le transformer, le « pararigori » est battu. C’est la première fois que l’Inter est menée au score cette saison, l’occasion donc de tester sa capacité de réaction.
Eh bien, on n’a pas été déçu. Sans vraiment partir à l’abordage, elle a laissé de gros espaces à ses adversaires qui ne se sont pas fait prier pour les exploiter. Iličić décoche ainsi tranquillement une jolie frappe des 25 mètres. Trop avancé, Handanović la dévie, le ballon monte en l’air… puis retombe juste derrière lui, Kalinić n’ayant plus qu’à le pousser dans la cage vide. But gag. Le troisième, lui, est plus esthétique, Alonso dépose tous ses adversaires sur le côté gauche et conclut par un centre à ras de terre pour l’avant-centre croate qui s’offre un doublé. Le rouge de Miranda dans la foulée est le coup de massue définitif, et hormis des jaunes de Kondogbia et Guarín, les Nerazzurri sont groggy.
Le dilemme florentin
Un mix de sifflets et d’applaudissements accompagne les joueurs dans le tunnel. D’ailleurs, on se demande bien quel a pu être le discours de Mancini dans les vestiaires. Toujours est-il qu’il décide de rester en 4-2-3 en sortant Kondogbia pour Ranocchia. En face, dans leur 3-5-2 très efficace, les Viola de Paulo Sousa maîtrisent tranquillement, à part quelques petites frayeurs du portier Tatarusanu qui peine à maintenir sa concentration. C’est l’heure du dilemme : enfoncer un adversaire mené par trois buts d’écart et réduit à dix, ou faire tourner la baballe ?
Après un quart d’heure d’indécision, la Fiorentina n’a plus de doutes lorsqu’Icardi réduit le score. Biabiany entre en jeu dans la foulée et transmet un petit papier à Santon, quelques joueurs coulissent alors automatiquement pour se disposer en un 3-4-2 plus entreprenant. Le public y croit et pousse les siens, ce qui fait perdre un peu d’assurance aux Toscans qui décident du coup d’en planter un quatrième par l’inévitable Kalinić. 4-1 score final. En fait, cette rencontre est la photocopie parfaite de ce début de Serie A, un championnat qui s’annonce indécis et qui risque de réserver d’autres surprises. La preuve, Sassuolo est la seule équipe encore invaincue après six journées.
Le pape François, un fan de foot comme les autresPar Valentin Pauluzzi, à San Siro