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L’autre King Éric

Par Thomas Morlec

Élu meilleur entraîneur de la saison lors des trophées UNFP lundi, Éric Roy ne descend pas de son petit nuage. Une consécration méritée pour le technicien, auteur d’une saison (déjà) exceptionnelle avec le Stade brestois, européen pour la première fois de son histoire.

L’autre King Éric

« Un jour, Jürgen Klopp a dit que l’important n’est pas ce que les gens pensent quand vous arrivez dans un club, mais ce qu’ils pensent quand vous en partez. Il faudra peut-être refaire un sondage à ce moment-là », répondait Éric Roy dans le 214e numéro de So Foot à une question sur le pessimisme ambiant lors de sa signature à Brest. Un choix que beaucoup de supporters jugeaient « catastrophique » en janvier 2023. Un an et demi plus tard, le natif de Nice a décroché le titre de meilleur entraîneur de Ligue 1 devant Luis Enrique et s’est vu remettre en mains propres le premier trophée de sa carrière par Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France. Une juste récompense après tant d’années de galère et une saison historique à la tête du Stade brestois.

Record, chant de supporters et reconnaissance éternelle

Loin d’être le plus démonstratif, Éric Roy n’a pu contenir ses émotions lors de la cérémonie UNFP, où Kamory Doumbia a glané le titre du plus beau but de la saison, et où Pierre-Lees Melou et Bradley Locko figuraient dans le onze de l’année, lundi : « J’ai toujours eu du mal à me mettre en avant, devant les feux des projecteurs, même si ça fait partie du métier. On ne se sort pas indemne de cette saison et de ce flot d’amour qu’on nous a déversé. » Et quelle saison il vient de vivre. Avec le 15e budget de Ligue 1, il a pulvérisé le meilleur classement de l’histoire du club – une 8e place lors de la saison 1986-1987 – en étant assuré de terminer au pire 5e, avec une moyenne actuelle de 1,78 point par match. Mais aussi, et surtout, il a réussi à qualifier le Stade brestois en Coupe d’Europe pour la première fois. Cette grande performance a valu à l’homme de 56 ans d’avoir un chant de la part de ses supporters : « Quand je vois son jeu, je suis amoureux, quand j’entends sa voix, je suis fan d’Éric Roy ».

Cette trajectoire était inimaginable il y a encore quelques mois pour celui que l’on surnomme désormais « Éric the King ». Consultant pour beIN Sports et France Télévisions, manager puis directeur du football et sportif à Nice, Lens et Watford (ANG), le technicien brestois a connu onze ans sans banc avant que Grégory Lorenzi, son directeur sportif actuel, ne lui tende la main : « On peut dire que j’ai eu un parcours plus qu’atypique, dans tous les cas différent, et c’est vrai que se retrouver parmi vous, c’est une grande surprise, une grande fierté. Je suis très honoré parce qu’à travers ce prix, c’est récompenser un club. »

Et maintenant ?

À cinq jours de la dernière journée du championnat, Brest n’a plus son destin entre les mains. Même en cas de victoire à Toulouse, les Ty-Zefs ne sont pas assurés de jouer la Ligue des champions. Mais l’essentiel est ailleurs pour l’entraîneur brestois : « On va vendre chèrement notre peau sur le dernier match à Toulouse, en espérant voir Lille et Nice se neutraliser. Même si catastrophe et que l’on n’était que cinquièmes, ce serait quand même une saison fantastique pour nous. » Grand artisan de cette épopée, dont se souviendront longtemps les Bretons, Éric Roy a profité de cette fenêtre médiatique pour évoquer son avenir : « Il me reste un an de contrat à Brest. […] Aujourd’hui, je ne me vois pas ailleurs, je suis très heureux de travailler avec ce groupe-là, en espérant que l’on va avoir un maximum de forces vives la saison prochaine. Je crois que c’est un magnifique challenge de porter le Stade brestois 29 sur la scène européenne. Ce ne sera pas facile, peut-être que le plus dur commence maintenant d’ailleurs, mais on va tout faire pour s’y préparer. » Quoi qu’il advienne, et qu’importe s’il faut aller à Guingamp ou Rennes, la fête sera belle. Pour la vivre, les Brestois ne souhaitent qu’une chose : qu’Éric Roy continue son règne.


@degaine.so

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♬ son original – Dégaine

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