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Jancker: « L’OM n’avait pas une chance de passer »

Propos recueillis par Ali Farhat
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Carsten Jancker. Un nom et une dégaine qui font flipper. Un colosse qui a traumatisé le public français et qui a orienté des milliers d’élèves vers espagnol deuxième langue au collège. Pourtant, l’ancien attaquant du Bayern est un mec plutôt sympa. Aujourd’hui exilé en Autriche, le mec né en ex-RDA s’occupe des jeunes du Rapid. Comme quoi, il a beau faire peur, on lui confie quand même des enfants.

Que retenez-vous de deux matchs entre le Bayern Munich et l’Olympique de Marseille ?

Sur les deux rencontres, le Bayern mérite de passer, même si c’était plus difficile lors du premier match. L’OM n’avait pas une chance de passer. C’est pas que je n’y croyais pas pour eux, mais bon, force est de constater que le Bayern mérite sa qualification.

L’OM était-il trop faible, ou bien le Bayern était-il trop fort, surmotivé par le but final?

On ne peut pas dire que le Bayern était surmotivé, je pense que c’est un terme péjoratif; ça voudrait dire que le Bayern a joué dur, ce qui n’était pas le cas. Non, je pense simplement que Marseille a mérité sa présence en quarts de finale, ils ont sorti l’Inter au tour précédent. L’OM n’était pas faible, c’est juste que le Bayern était trop fort, vous voyez bien comment les joueurs sont en forme en ce moment. Le Bayern a non seulement de très bonnes individualités, mais a également retrouvé une équipe.

Vous ne trouvez pas ça un peu prétentieux, cette histoire de « Mission: Finale Dahoam » ( « finale à la maison » en bavarois, ndlr) avec le nombre de jours restants à chaque match?

Je ne trouve pas ça prétentieux, au contraire. C’est une joie anticipée, un but à atteindre. Et pour les fans du Bayern, c’est juste super. Et pour les joueurs, c’est formidable aussi d’avoir cette occasion de peut-être pouvoir jouer une finale à domicile. Je peux même vous raconter une anecdote: en Autriche, en 2008, le Rapid Vienne avait monté la « Mission 32 » , en vue de conquérir un 32ème titre. Ce qu’ils ont réussi à faire. C’était une manière de se motiver. Du coup, je trouve que c’est ok.

Vous pensez quoi de ce Bayern ?

Je trouve que c’est une super équipe. Ils ont des matchs tous les trois jours jusqu’au 19 mai, non (Jancker parle de « semaines anglaises » , référence au Boxing Day, etc, ndlr)? On verra ce qu’il en ressortira. Le Bayern est dans une bonne phase, donc… On va voir ce que ça va donner. Beaucoup parlent de triplé, mais au final, ce qui compte, ce sont les titres. En Ligue des Champions, c’est le Real qui se pointe, maintenant. Le leader de la Liga, qui s’est brillamment qualifié pour les demi-finales… J’ai vraiment hâte d’assister aux deux rencontres.

Un Bayern qui a gommé quelques erreurs, notamment en défense…

Je n’ai pas vu beaucoup de matchs du Bayern cette saison, mais j’ai vu que c’est l’équipe qui a la meilleure défense de Bundesliga. Il y a donc une certaine stabilité qui s’est installée, non ?

Comment se fait-il qu’en Allemagne, lorsqu’on dit dans les médias ou ailleurs que le Bayern ne perdra plus un match, ils n’en perdent plus un seul?

Le Bayern donne une impression particulière aux autres équipes, même aux équipes de tête, comme Dortmund aujourd’hui, par exemple. Leur motivation est extrême. Et c’est normal, en même temps: ils sont à trois points du leader, ils sont en finale de Coupe d’Allemagne, en demi-finale de Ligue des Champions… A ce stade, un joueur n’a plus besoin de motivation supplémentaire! C’est la même chose que nous en 1999, et à la fin, on n’a eu que le titre de champion (défaite en finale de Coupe d’Allemagne aux tirs au but face au Werder, défaite en LDC face à Manchester United, ndlr)! Même ceux qui sont sur le banc ne peuvent plus rien dire. Il n’y a plus d’histoires où un joueur est mécontent parce qu’il est sur le banc. C’est tout un groupe qui est motivé. Le Bayern fait une bonne saison, reste à aller chercher les titres. Au moins un; pour deux ou trois, va falloir être très costaud.

Vous avez joué au Bayern de 1996 à 2002, à une époque où il y avait beaucoup de « mâles dominants » , comme on dit en Allemagne (Alpha-Tiere): Matthäus, Effenberg, Basler… Aujourd’hui, au Bayern, tout comme dans le football allemand en général, on n’en trouve plus beaucoup, des joueurs comme ça, comment vous l’expliquez ?

Des gueulards, vous voulez dire?

Oui.

Ah, ok, parce que des mâles dominants, il y en a toujours, comme Robben ou Ribéry. Mais à leur manière. C’est vrai qu’il n’y a plus de gueulards comme avant. Ça a changé, la manière d’exprimer le leadership a changé. Aujourd’hui, c’est plus la performance qui décide. En équipe nationale, par exemple, les anciens comme Podolski, Schweinsteiger et Klose sont les leaders, grâce à leurs performances. Neuer, c’est pareil; il n’est pas aussi influent qu’un Oliver Kahn, mais avec son corps, il arrive à imposer le respect. Donc il y a encore des « mâles dominants » , puisqu’il y a doit y avoir une certaine hiérarchie dans une équipe. On ne peut pas avoir onze joueurs pareils, tout comme on ne peut pas laisser un seul joueur assumer tout seul.

Vous faites quoi en ce moment?

Je suis au Rapid Vienne, je m’occupe des équipes de jeunes, des U6 aux amateurs (qui ont 19 ans de moyenne d’âge, ndlr).

Donc vous n’êtes pas vraiment entraîneur…

Je m’occupe des attaquants, je leur fais profiter de mon expérience. Je ne m’occupe pas d’une seule équipe en particulier. Je m’occupe surtout de la formation des joueurs, ce qu’on peut faire de ces petits. C’est dur, mais c’est passionnant. Je finis de passer mes examens d’entraîneur cette année; je vais continuer à jouer au manager pendant quelques années et on verra plus tard pour le reste.

A l’époque où vous étiez à Munich, le Bayern était très suivi en France, vu que Bixente Lizarazu y jouait…

(il coupe) Ah !! Lizarazu ! Il fait quoi maintenant, il est à la télé, non? Et il fait du surf toujours, je crois?

Tout à fait. Il commente la Ligue des Champions et les matchs de l’équipe de France. Mais pour en revenir au Bayern, vous avez laissé un souvenir particulier en France: vous avez fait peur à beaucoup de gens, ici.

Oui, je peux bien l’imaginer; mais vous savez, je suis quelqu’un de très cool. Je peux comprendre qu’on le conçoive comme ça, parce que je suis grand et que j’avais une manière particulière de jouer, beaucoup d’engagement physique, beaucoup de duels aériens, mais vous savez, je n’ai jamais blessé qui que ce soit, et je ne crois pas avoir pris un seul carton rouge tout au long de ma carrière.

Sinon, durant votre carrière, on vous a souvent traité de nazi…

J’ai vu qu’il y avait pas mal de sites où mon traitait de nazi parce que j’étais grand et que j’avais le crâne rasé. Je n’ai jamais pris cela au sérieux, du coup, je n’ai jamais pris la peine de répondre à quoi que ce soit.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Propos recueillis par Ali Farhat

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