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Inzaghi, une finale à double tranchant

Malgré une saison décevante, la Lazio peut encore espérer gagner un trophée avec la Coppa Italia et ainsi s'assurer d’être européenne la saison prochaine. Une aubaine pour Simone Inzaghi, qui peut sauver sa saison en cas de victoire face à l’Atalanta, et offrir un deuxième titre en trois ans au club romain.
Ce mercredi soir, chez elle au stadio Olimpico, la Lazio va disputer sa quatrième finale de Coppa Italia en sept ans. La deuxième en trois ans pour être plus précis. La seconde depuis que Simone Inzaghi, nommé en 2016 sur le banc des laziali, a pris en mains les rênes de cette Lazio qui n’a pas encore retrouvé la Ligue des champions, mais qui fait preuve de constance malgré des moyens limités derrière le quintet Juventus-Napoli-Inter-Roma-Milan. Ce qui implique par ailleurs de devoir obligatoirement être, ad minima, juste derrière quatre de ces cinq-là pour espérer un jour pouvoir en dépasser un. Avec cette actuelle huitième place, à quatre points du Milan et de son rival romain à deux journées de la fin, la Lazio est donc loin de revivre la même fin de saison que l’an passé où elle avait eu son destin en mains jusqu’à la dernière journée pour accéder à la C1. Alors, inutile de préciser qu’une victoire en finale de Coppa, ce mercredi soir face à l’Atalanta, déterminerait si, oui ou non, la saison de la Lazio est réussie.
Un adversaire qui le regarde dans les yeux
Cette Dea, justement, est cette équipe qui a enfilé le costume de la Lazio 2017-2018 et qui est en passe de tenir le coup là où les Biancocelesti ont échoué l’an passé. C’est cette même formation qui est venue, le 5 mai dernier, assommer la Lazio sur ses terres (1-3) dans ce qui apparaissait comme une première version de l’affrontement du soir. En conférence de presse, Simone Inzaghi reconnaissait d’ailleurs que, contrairement à cette « première manche » , aucune erreur individuelle (certainement en référence au match de Wallace) ne sera permise : « On s’est rencontré deux fois cette saison, on a perdu deux fois. Le match d’il y a deux semaines nous a beaucoup appris, c’est une excellente équipe avec un grand entraîneur(…)Mais je suis confiant, car je vois mes gars bosser dans le meilleur des états d’esprit. »
Inzaghi pense alors sûrement à ce dernier match à Cagliari, où sa Lazio est allée triompher là où ni l’Inter, Milan ou la Roma n’ont su le faire. Il pense aussi au fait que sa Lazio a enfin réussi à faire tomber un membre du top 4 avec une victoire à San Siro face à l’Inter (0-1). Il mise certainement sur le fait que l’Atalanta n’a gagné qu’une seule fois la Coppa il y a quarante-cinq ans, et n’a surtout plus pris part à une finale depuis vingt-trois ans. Inzaghi sait aussi que cette fois, aucune prise de bec téléphonique avec son président pour se plaindre du niveau de son équipe ne sera permise : tout simplement car le club de Bergame, bien que redoutable cette saison, n’a pas la puissance financière de la Vieille Dame ou des clubs de Milan. Qu’il est un adversaire à sa portée, en somme.
Une Coppa pour continuer ?
Reste qu’une désillusion, qui plus est à domicile (étant donné que la finale se joue comme tous les ans depuis 2009 à l’Olimpico), ferait tache dans le bilan d’Inzaghi. S’il s’était logiquement incliné contre plus fort en 2017, face à une Juve qui préparait une finale de Ligue des champions à ce moment de la saison, le technicien de 43 ans sait qu’un nouvel échec pourrait fragiliser sa position. Même si, selon lui, son futur ne se décidera pas seulement après cette finale : « Je pense que cela ne doit pas se décider à l’issue d’un seul match, mais bien à la fin de la saison avec le club. Ce n’est pas le moment d’en parler. »
Un son de cloche déjà entendu du côté du président Lotito début mai, dans une interview accordée à Il Tempo, qui se voulait rassurant au sujet du futur d’Inzaghi malgré des rumeurs le plaçant sur le départ : « Inzaghi a un contrat(jusqu’en 2020, N.D.L.R.) et personne ne l’a remis en cause. On cherche avant tout à tirer le meilleur de cette équipe, qui a d’énormes possibilités et doit savoir les respecter. » Tirer le meilleur, pour ne pas dire enchaîner une quatrième qualification en Ligue Europa de suite depuis la prise de fonction d’Inzaghi. Après ses deux premières saisons à la tête de la Lazio, Inzaghino a toujours fini cinquième. Cette fois, il ne terminera probablement pas aussi haut, mais peut-être avec un deuxième titre décroché, qui déboucherait sur une nouvelle qualification européenne. Bien la preuve qu’une seule rencontre peut donner une image bien différente en fonction du résultat final.
Par Andrea Chazy