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‏Incudine turinois ou Hammer bavarois ?

‏Par Charles Alf Lafon
4 minutes
‏Incudine turinois ou Hammer bavarois ?

‏Juve-Bayern ou la rencontre de deux équipes destinées au titre domestique et aux conceptions presque opposées, la faute notamment à une pénurie de défenseurs en Bavière. Alors, marteau ou enclume ?

‏Au moment du tirage au sort des huitièmes mi-décembre, on ne donnait pas cher de la peau de la Juventus. Le Bayern sortait alors d’une phase de poules tranquille à cinq victoires et 19 buts, tout en dominant allègrement la Bundesliga. Les Turinois, certes finalistes en titre, regrettaient eux les nuls face à Gladbach et surtout la défaite de la dernière journée concédée à Séville, permettant à Manchester City de prendre la tête sur le fil. D’autant plus que les Allemands ont battu les Italiens quatre fois lors de leurs six dernières rencontres, avec aucune défaite depuis 2005. De quoi être optimiste. Depuis, la donne a quelque peu changé. Si le Bayern domine toujours autant de la tête et des épaules son championnat, c’est aussi le cas de la Juve en Serie A, à la faveur d’une série de 15 victoires consécutives et d’une défense de fer (seulement 15 buts encaissés). Que ce soit en 3-5-2 ou en 4-3-3, le collectif d’Allegri est compact, solide, appliqué. Pierre angulaire de l’édifice, son axe central, l’autre BBC, est peut-être ce qu’il se fait de mieux à l’heure actuelle, à l’image d’un Bonucci en état de grâce.

‏Défense à trois contre défense à trou

‏ Et si Chiellini ne sera probablement pas remis, ce n’est pas le cas de Khedira, qui devrait apporter des jambes volontaires face à ses compatriotes. En tout cas, Barzagli, peut-être le plus impressionnant lorsqu’il est en forme, se sent d’attaque : « Chaque équipe a ses faiblesses et c’est notre travail de les trouver. On va mettre un grand coup et être prêts pour la bataille. » Pourtant, Barzagli n’a pas à chercher bien loin la faiblesse de son adversaire, elle se situe là où il excelle : plein axe, devant son gardien. C’est bien simple, l’infirmerie de Säbener Strasse regorge de tout ce qui ressemble à un défenseur central : Jérôme Boateng, Medhi Benatia, Javi Martínez, encadrés par un Holger Badstuber résidant des lieux. Seul rescapé, Serdar Taşçı vient d’en sortir après une commotion, mais le joueur prêté par le Spartak Moscou n’est tout simplement pas – encore ? – au niveau, comme l’a prouvé sa prestation samedi face à Darmstadt. Fautif sur le but des promus, l’ancien international allemand (on pense à toi Matthieu Delpierre) a cédé sa place à la 53e minute à Juan Bernat alors que le score était encore de 1-1.

La meilleure défense, c’est l’attaque en force

‏ Comment donc Guardiola compte-t-il s’en sortir ? Samedi, il avait choisi le jeune milieu de terrain Joshua Kimmich, 21 ans et surtout 1,76m, aux côtés de Taşçı, avant que celui-(Tas)ci ne cède sa place au couteau autrichien le plus célèbre au monde, David Alaba, deux ans et quatre centimètres de plus. Si Xabi Alonso a comparé l’Allemand à Mascherano récemment, il est possible qu’il le remplace ce mardi soir, lui qui était suspendu en Bundesliga. Après tout, Pep a réinventé son Bayern en arme verticale, surchargeant les côtés d’ailiers atomiques (Costa, Coman, Robben et Müller étaient tous titulaires) pour détruire les digues regroupées que lui propose la Bundesliga. D’où l’utilité d’avoir des centraux relanceurs, forts techniquement, rapides pour couper les contres, à même d’évoluer très haut. Qu’importe si ce n’est pas leur poste de formation, Pep ne se formalisant guère de ce genre de considérations. Sur le papier, l’idée est aussi valable face à la Juventus, dont l’identité de jeu reste similaire : il faudra appuyer très fort pour faire plier son impressionnant bloc-équipe. Mentionnons aussi la probable indisponibilité d’Alex Sandro, laissant le couloir gauche à un Évra pas forcément aussi à même de répéter les efforts face à trois joueurs, pas non plus des plus aidés par un Pogba moins protecteur que Khedira (ou Sturaro). Sauf s’ils centrent ou rentrent, les Bavarois tomberont sur le terrible axe Barzagli-Bonucci-(Chiellini ?). L’autre problème de taille pour le Bayern sera donc de gérer les attaques turinoises, puisqu’elles existeront. La taille d’un Mandžukić, sans doute de retour et forcément revanchard, devrait peser sur une défense ne dépassant guère le mètre 80, tout comme la vista dans les espaces d’un Dybala ou d’un Morata. Dans le fond, la problématique tactique de cette rencontre ressemble terriblement à celle de la dernière finale de la Ligue des champions. Reste à voir si, dans des conditions similaires, Guardiola fera aussi bien que son ancienne équipe, ou si la Juve résistera, à l’italienne.

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‏Par Charles Alf Lafon

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