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Ici, c’est Issa !

Par Alexandre Doskov
Ici, c’est Issa !

Depuis le mercato hivernal, Issa Cissokho est revenu en Ligue 1. Mais quand on regarde son parcours, l'ancien Nantais est surtout revenu de tout. C'est l'histoire d'un mec qui n'a jamais rien lâché, qui a mis cent fois genou à terre, et qui est toujours remonté en selle. Se vautrer en voiture, dormir dehors, squatter le banc de touche, l'ANPE, affronter les remarques des campagnards du Loir-et-Cher, le frère d'Aly a tout fait. Mais il a surtout réussi à avoir une carrière, alors qu'un nombre incalculable de galères auraient pu l'en empêcher.

C’était le 2 avril dernier, en fin d’après-midi. Le soleil commençait doucement à quitter la Beaujoire, mais sur la pelouse, le combat faisait toujours rage entre les Canaris et les gars du SCO. Issa Cissokho, l’ancien Nantais, avait fêté son retour en ville en envoyant une passe décisive à Famara Diedhiou, un magnifique centre aux petits oignons, mais il ne comptait pas s’arrêter là. Chaud bouillant, sans doute un peu trop, il pousse un peu trop son ballon à cinq minutes de la fin et cavale comme un fou pour le récupérer. Problème, il trouve le tibia de Guillaume Gillet sur son chemin. Un coup de crampons plus maladroit que méchant plus tard, et monsieur l’arbitre dégaine son carton rouge sans trembler. Mais Valentin Rongier, le jeune milieu du FC Nantes resté très pote avec Cissokho, ne lui en veut pas : « C’est pas grave, c’est parce qu’il était trop motivé ! » Dans un éclat de rire, Issa Cissokho lui emboîte le pas : « J’étais motivé, je voulais bien faire ! C’est souvent les joueurs qui reviennent contre leur ancien club qui font des dingueries. Bah voilà j’en ai fait une ! »

Prince Aly, roi Issa

Être motivé, c’est ce qu’Issa Cissokho fait de mieux, et c’est surtout ce qui lui a permis d’en arriver là alors que beaucoup auraient lâché bien avant lui. À l’origine, avant la Ligue 1, l’Italie, les années nantaises et les obstacles, il y a ce gamin né à Blois en 1985 qui arpente les rues du quartier Kennedy, à l’est de la ville. Une ZUP « qui ressemble à toutes les cités de France » d’après Mamadou Cissokho, grand frère d’Issa et aîné de la famille, qui pose le décor : « C’est toi et ta conscience. Tu pouvais facilement tomber dans la délinquance, il suffisait de demander ! » Issa fait ses classes à l’école Jules Ferry puis au collège Rabelais, mais surtout à l’AAJB, l’un des clubs du coin, où les frères Cissokho tapent leurs premiers ballons. Son petit frère Aly, le futur défenseur de l’OL, de Liverpool et des Bleus est aussi de la partie, mais les entraîneurs de l’époque misent plutôt sur Issa. « J’ai toujours dit qu’Aly était un garçon courageux et travailleur, mais qu’on ne le voyait pas faire la carrière qu’il a faite » , reconnaît Tonio Lorenzo, alors coach à l’AAJB, qui poursuit : « Issa, c’était différent. Il avait beaucoup plus de qualités, je croyais davantage en lui. » Une impression que partageait Mamadou : « Même moi, si on m’avait dit qu’Aly irait en demi-finale de Ligue des champions et en équipe de France, je n’y aurais jamais cru. Issa, ça se voyait plus, il était déjà au-dessus, il avait déjà des aptitudes, des réflexes. »

Sortie de route

Adil, son meilleur ami depuis Blois, jouait dans un autre club de la ville et a souvent affronté Issa. En un flashback, il revient vers ce temps où la réussite de son pote était une évidence : « Tout le monde le voyait pro assez tôt. À la fin des tournois, des recruteurs lui donnaient leur numéro. » Plus rapide et plus technique que la moyenne, Issa joue en attaque, et s’emballe en parlant de ces années où il ne pensait qu’à marquer : « J’étais un killer devant ! J’arrêtais pas de marquer. » Esquivant les embrouilles de quartier, les quatre frères et la sœur Cissokho se tiennent à carreau et marchent droit, encadrés par des parents qui enchaînent les sacrifices. Papa Cissokho est en première ligne alors qu’il bosse de nuit, comme le rappelle Issa avec quelques remords : « Malheureusement pour lui, le mercredi après-midi, on avait tous nos entraînements ! Il se levait à 13 heures avec la tête fatiguée et il nous déposait. » Des souvenirs qui font encore rire Mamadou, qui plaint son paternel : « Notre papa, le pauvre… Il bossait de nuit et il devait nous supporter le jour ! On jouait au foot dans le couloir de l’appartement, il ne pouvait pas dormir ! » Un parcours classique, mais pas toujours facile dans un coin comme le Loir-et-Cher. Comme ce jour où, en rentrant d’un tournoi en voiture, la famille a un accident et se retrouve sur le toit au milieu d’une vigne après plusieurs tonneaux. Tonio Lorenzo raconte la suite : « L’agriculteur est venu voir et a dit :« Oh, c’est que des Noirs, je vais m’occuper de ma vigne, j’ai autre chose à faire. » »

Le jeune derrière la rambarde

Être le meilleur marqueur de l’AAJB, c’est bien. Mais les années passent, Issa grandit, multiplie les essais, et personne ne mord à l’hameçon. « Avec mon frère, en rentrant de l’école, on allait direct à la boîte aux lettres pour voir si on avait reçu des réponses, et à chaque fois c’était négatif ! » Alors le garçon établit un constat : jouer devant est un handicap, et le secteur est bouché car les prétendants sont trop nombreux. Alors il redescend d’un cran, puis de deux, et ainsi de suite : « En montant de niveau, j’ai reculé à chaque fois. Du coup, j’ai terminé derrière. » Issa continue de traîner sa carcasse un peu partout dans l’espoir de se faire repérer, en réquisitionnant son père qui enquille les kilomètres en voiture pour trimbaler le fiston, jusqu’à obtenir une réponse favorable de Louhans-Cuiseaux. Issa a 17 ans et arrive entre les mains de Jacques Le Quéré, qui garde le souvenir d’un joueur prometteur, mais brut de décoffrage : « Il avait de grosses qualités athlétiques, surtout la vitesse, mais il manquait de culture tactique. » Issa bosse dur, s’impose dans l’équipe des jeunes, et les vents favorables arrivent en toute fin de saison. L’équipe 1 joue alors en National, a un statut professionnel, et un soir, Issa reste après son entraînement pour regarder la séance des pros, à qui il ne reste que quatre matchs à jouer. « Tout le monde était parti, j’étais le seul qui regardait l’entraînement des pros » , rembobine-t-il. Quand soudain, le latéral de l’équipe doit quitter le terrain et être remplacé. Planté derrière sa rambarde, Issa est appelé pour terminer l’entraînement avec les grands.

L’En Arrière de Guingamp

Issa se revoit : « Le coach me dit : « Mets tes chaussures ! »J’étais paniqué, je ne savais pas quoi faire ! » Il débarque sur la pelouse, participe à l’opposition où il fait forte impression, et le coach l’enrôle pour les quatre derniers matchs du championnat. C’est donc mineur que Cissokho connaît sa première expérience chez les pros et tape directement dans l’œil de Guingamp, qui lui propose une place comme stagiaire. Le deal ne se refuse pas. C’est le temps de Drogba, Malouda, et l’EAG vient de terminer la saison 2002-2003 à la 7e place. Issa pose ses valises dans les Côtes-d’Armor, mais le plan ne se déroule pas comme prévu. Guingamp descend en Ligue 2 dans la foulée, et Cissokho n’a aucune chance de faire ses preuves avec les pros : « Ils voulaient absolument remonter donc pour avoir une place dans l’équipe, ce n’était pas évident. J’ai fait pas mal de matchs en CFA, mais j’étais à un tournant de ma carrière, je ne savais pas trop quoi faire. » Entraîneur de Guingamp en ce temps-là, Bertrand Marchand reconnaît que le contexte n’était pas favorable aux jeunes qui voulaient se montrer : « Cette année-là, j’avais aussi fait venir Koscielny, qui était dans le même cas. Ils ont fait quelques entraînements avec l’équipe pro, pour les récompenser et les encourager. Mais même Koscielny jouait avec la deuxième réserve, en DSR. » Cissokho persévère, reste trois ans en Bretagne, mais s’enlise et ne joue toujours pas avec les pros. Pire, il se fait entuber par son agent : « J’étais avec Thierry Gras, qui devait me trouver un club. Et il m’a dit qu’il arrêtait ce métier, qu’il allait faire autre chose, qu’il ne serait plus agent. Ça n’a jamais été vrai, aujourd’hui il exerce encore. Il m’a quasiment abandonné. »

Fraude dans le train et nuit sur le plancher

Issa termine sa dernière année à l’EAG où il n’a plus d’avenir et met les voiles, sans trop savoir vers où. Il pourrait bien revenir au bercail, à Blois, mais refuse par fierté : « J’aurais pu rentrer, mais je ne voulais pas. Tout le monde comptait sur moi, pensait que j’allais être professionnel. Ça me faisait mal de retourner à Blois après cet échec. » En ville, Adil se souvient de l’état d’esprit ambiant : « Voir qu’il ne passait pas pro, ça a surpris du monde. Mais il s’était fixé cet objectif, et il n’allait pas le lâcher. Ses coups de mou, il ne les montrait pas. » Issa opte donc pour l’US Orléans. Une jolie opportunité, car le club est renommé et possède une équipe en CFA et une en CFA 2. Surtout, il peut habiter à Blois et faire l’aller-retour pour les entraînements. Le problème, c’est que Cissokho est rapidement dans le rouge financièrement : « Je gagnais 200 euros par mois. Tu fais quelques trajets en train et tu es à sec, je n’avais pas de voiture à l’époque. Je n’arrêtais pas de frauder, j’avais des amendes… » Cissokho s’acharne, devient un as de la débrouille, et reste dormir chez des potes à Orléans dès qu’il peut pour éviter les allers-retours. Mais un soir, son ami le plante et Issa se retrouve seul dans les rues de la ville. « J’avais un match le lendemain, je ne voulais pas appeler quelqu’un de Blois pour qu’il vienne me chercher. Je n’avais pas envie que les gens aient pitié de moi. Déjà, être retourné dans le monde amateur, c’était assez particulier, alors appeler pour qu’on vienne me chercher… » Il décide d’aller dans la tour où habite son ami et dont il connaît le code, monte au onzième étage, et passe la nuit sur le plancher du couloir. « En plus, j’ai bien dormi, il y avait le chauffage au sol ! » Le lendemain, il se rend à son match où le coach le scotche sur le banc. Il n’entrera en jeu qu’à cinq minutes de la fin.

Omelette de la discorde et ANPE

Au milieu de ce chaos, Issa noue des amitiés puissantes à Orléans, à commencer par son coéquipier Dadi, qui l’aide au maximum : « En apprenant qu’il avait dormi dehors, je lui ai dit :« C’est pas possible, viens dormir chez moi ! » Donc je l’ai hébergé. » Mais alors qu’il semble avoir trouvé sa place dans l’équipe, Cissokho est brutalement envoyé en CFA2 pour un motif aussi futile qu’absurde. Lors d’un déplacement, il commande à l’hôtel des omelettes et provoque la colère de son coach. « Il m’a pris en grippe, apparemment il ne fallait pas commander des omelettes. On a perdu le match, et il m’a banni du groupe. » Avec le recul, Dadi a une explication simple : « En vrai, je pense que le coach ne l’aimait pas. » Adios Orléans, Issa Cissokho est à nouveau dans la nature et accepte cette fois de rentrer à Blois : « J’avais fait une croix sur le football, je suis rentré auprès des miens, tranquille. Je n’en avais plus rien à foutre. On me disait :« Oh Issa, t’es revenu ! » Je répondais« Ouais, c’est comme ça, c’est le foot. Je pensais que j’allais y arriver, finalement je n’ai pas réussi. » » Sans aucune idée de reconversion, il remplit ses dossiers ANPE, va aux rendez-vous des conseillers, mais n’a aucun diplôme et que du foot sur son CV. Il trouve une place dans son club d’enfance, où il joue et entraîne les jeunes, mais son bilan est maigre. Il a 23 ans, a connu une brève expérience en pro cinq ans plus tôt, et collectionne les galères depuis. Pourtant, alors qu’il porte à nouveau le maillot de Blois, des recruteurs continuent de l’observer et Carquefou tape à sa porte en 2008. « Je me suis dit que la petite flamme allait revenir parce qu’autour de Carquefou, dans la région Ouest, il y avait des clubs. Lorient, Brest, Angers, Laval… Mais je ne pensais ni à Rennes ni à Nantes. Pour moi, c’était inaccessible, c’était trop haut ! »

À deux doigts de finir au Super U

L’expérience se passe bien, et un jour de 2010, dans un bar, un homme l’aborde pour lui dire que la CFA2 du FC Nantes le veut. « Je ne l’ai pas cru, donc j’ai fait semblant d’écouter et je suis parti » , pose Cissokho, mais l’homme le rappelle et insiste. Issa devient fou : « Finalement, il m’a fait comprendre qu’il ne se foutait pas de ma gueule, qu’ils voulaient me proposer un contrat amateur, et que si je finissais par passer pro, tant mieux pour moi. » Deux semaines plus tard, Issa est à Paris avec son père dans les bureaux de Waldemar Kita. « Ils me proposaient le même salaire qu’à Carquefou. J’ai dit :« Même gratuit, je viens ! » » Cissokho met le nez dans le guidon et enchaîne les matchs avec la CFA2. En fin d’année, une autre équipe de CFA2, Les Herbiers, lui propose un contrat avec un job à côté : surveillant de vidéosurveillance dans un Super U. Cissokho hésite, pense accepter, mais la chance lui sourit enfin côté terrain : « Au mois d’avril, Quentin Othon et Damien Tixier se blessent. Il n’y avait plus personne. Loïc Amisse devait faire monter un latéral, j’ai fait un bon entraînement avec eux et le coach m’a dit de rester. » Un an après son arrivée, Cissokho signe un contrat pro au FC Nantes, à 26 ans. Arrivé pour entraîner les Canaris une saison après, en 2012, Michel Der Zakarian découvre un type « bon vivant, chambreur, ambianceur de vestiaire. Il était très apprécié. » La greffe a pris, et l’atterrissage en terres nantaises est une réussite.

La poisse italienne

Les Canaris remontent en Ligue 1, et Cissokho ouvre même une chicha en ville, Le Milano, qui a fermé depuis. L’équipe du Sénégal lui fait aussi les yeux doux, et il est sélectionné pour la première fois en août 2013. Les saisons passent, Cissokho s’installe dans le paysage nantais, et l’été 2015 arrive. Le latéral a 30 ans et est en fin de contrat. Il préférerait prolonger à Nantes, mais le club ne lui propose pas de salaire convenable. « On aurait bien aimé le garder, mais c’est un garçon qui est arrivé tard dans le milieu pro. Il avait l’opportunité de bien gagner sa vie et de découvrir le championnat italien » , se souvient Der Zak’. Les contacts entre Cissokho et le Genoa – où était déjà parti Serge Gakpé au mercato hivernal – avancent, et le transfert se finalise en juillet. « Il a quelques regrets d’être parti de Nantes comme ça, croit savoir Rongier. Quand on l’a perdu, ça a fait un vide. » Dans la Botte, tout semble réuni pour que Cissokho s’épanouisse. « Je n’arrêtais pas de narguer tout le monde parce que j’avais la vue sur la mer, il n’y avait personne devant moi ! » Encore mieux qu’une jolie vue, Cissokho joue. Jacques Le Quéré, son ancien entraîneur de Louhans-Cuiseaux, passe même le voir à Gênes : « C’était au début, j’ai vu le match contre la Juve, il avait joué ce jour-là, j’avais trouvé qu’il s’était bien adapté. » Mais la machine s’enraye au moment de la trêve internationale. Issa est convoqué avec le Sénégal, et son entraîneur Gian Piero Gasperini ne veut pas qu’il y aille. « Je n’ai pas compris pourquoi, s’interroge encore Cissokho. Tous les autres avaient le droit de partir dans leur pays, mais pas moi. Être en sélection du Sénégal, c’est un rêve de gamin. Après tout ce que j’ai vécu… Alors je suis parti quand même. » À son retour, le vent a tourné.

Le coach ne le fait plus jouer, et en janvier 2016, il est prêté à Bari en Serie B où il ne joue pas non plus. Issa ne reçoit aucune explication, mais continue de s’entraîner et est épaulé par ses proches, comme l’indique son frère Mamadou : « Heureusement que nous, la famille, on était là. Après, lui, il a vraiment un mental d’acier, il avait tous les ingrédients pour lâcher. » À Bari, il ne joue que cinq matchs, puis passe à la trappe. Dénigré, il termine la saison en s’entraînant tout seul et prie pour trouver une porte de sortie le plus vite possible, mais la mission est compliquée. « Comme il ne jouait pas, les offres ne croulaient pas, ça a été dur de le sortir de là-bas » , assure Mamadou, qui est également son représentant et qui bosse avec ses agents. Toujours porté par sa capacité à garder la foi, Issa laisse passer l’été sans signer nulle part, travaille dans son coin et attend l’hiver : « Le mercato est arrivé, j’ai bossé encore plus dur. » À Blois, son ami Adil est sur la même longueur d’onde : « En Italie, je vous avoue franchement, je n’avais pas peur. Je savais qu’il allait rebondir. » Des clubs de Ligue 2 viennent s’informer, prennent contact, mais le SCO débarque la dernière semaine et rafle la mise. Le 31 janvier, tout dernier jour du mercato, l’affaire est conclue et Cissokho est directement envoyé au front : « Quand je suis arrivé, je ne savais pas où j’en étais physiquement et j’ai enchaîné trois matchs en une semaine ! » À 32 ans, le voilà redevenu titulaire dans un club de Ligue 1 et une finale au Stade de France contre le PSG l’attend. La conversation touche à sa fin, et sa petite fille se met à pleurer à côté de lui. Un pleur puissant, d’enfant qui sait ce qu’il veut. En riant, il balance : « Elle est comme papa, elle est motivée ! » On s’en serait douté.

Par Alexandre Doskov

Tous propos recueillis par AD

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