- Turquie
- Süper Lig
- Le point têtes de Turc
Gomis plante encore, Valbuena domine Nasri
Bafé Gomis, Samir Nasri, Jérémy Ménez, Adrien Regattin, Younès Belhanda, Cédric Carrasso... Le championnat turc est devenu une véritable terre d'accueil pour les anciens de Ligue 1. Chaque week-end, Sofoot.com fait le point sur le week-end de nos chouchous installés en Turquie.
Bafétimbi Gomis (Galatasaray)
Face à Alanyaspor, Bafé a fait du Bafé : des appels de balle dans tous les sens, des occasions manquées et un but salvateur en fin de match qui permet à Galatasaray d’assurer la victoire face à Alanyaspor (2-0) et à l’ancien Marseillais de conforter sa place de leader du classement des buteurs avec treize réalisations. Soit dix de plus que Mitroglou, Payet et Germain réunis. Et dire que le « Grantatakan » tant recherché était sous les yeux des dirigeants marseillais depuis le début.
Younès Belhanda (Galatasaray)
Positionné en meneur de jeu, Younès Belhanda a joué sa partition favorite : celle du distributeur de caviar. Toujours aussi à l’aise ballon aux pieds, l’international marocain s’est aussi amusé à quitter son axe pour aller titiller les latéraux adverses, Lamine Gassama et Fabrice N’Sakala, et ainsi retomber dans la nostalgie de la Ligue 1. Une nostalgie qui doit aussi gagner Rémy Riou et Cédric Carrasso, tous deux à nouveau présents sur le banc des remplaçants.
Aly Cissokho (Yeni Malatyaspor)
Lors de son passage à l’Olympique lyonnais, Aly Cissokho a dû affronter des ailiers aussi talentueux que Eden Hazard, Nenê ou encore Jonathan Pitroipa et Yohan Mollo. Alors ce n’est pas un pauvre Ricardo Quaresma qui allait lui faire peur. Opposé à l’homme qui possède le plus bel extérieur du pied de la planète, Aly Cissokho a fait bien plus que limiter la casse puisqu’il a tout simplement annihilé le champion d’Europe portugais. Incapable de passer l’ancien Lyonnais, Ricardo Quaresma a tenté de changer de côté avant de tout simplement abandonner la partie à l’heure de jeu, lassé de perdre ses duels face à un Cissokho qui permet aux siens de gratter un bon match nul (0-0).
Mustafa Yatabare (Karabukspor)
Remplaçant au coup d’envoi, Mustafa Yatabare a retiré sa chasuble à l’heure de jeu pour gambader sur le rectangle vert pendant trente minutes. Un temps largement suffisant à l’ancien Guingampais pour faire trembler les filets d’un coup de boule imparable. En revanche, cela reste insuffisant pour offrir la victoire aux siens qui s’inclinent face au Bursaspor de Jirès Kembo-Ekoko et de son maître tacticien Paul Le Guen (2-1). « Nooooooooooon » .
Le « NOOOOOOOON » de Le Guen déjà au panthéon aux cotés de « Crucifié sur ce renvoi » ? pic.twitter.com/66ODmnWkUE
— Paic Citron (@paicweb) 8 mars 2017
Yoan Gouffran (Göztepe)
Will Smith est à la recherche du bonheur, Stéphane Plaza d’un appartement, Harrison Ford de l’arche perdue, Yoan Gouffran, lui, est toujours à la recherche de son premier but en Süper Lig. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Mais comme depuis le début de saison, l’ancien Bordelais a buté sur le portier adverse, face à la barre transversale ou encore face aux tribunes. Heureusement pour l’homme qui porte le numéro 94, en hommage au Val-de-Marne ou à Jérémy Ménez, son équipe s’est imposée tranquillement face au Akhisar Belediye de Miguel Lopes et d’Abdoul Sissoko, deux hommes dont le passage a fortement marqué la Ligue 1. Et ce, même en l’absence du talisman Mathieu Peybernes.
Carl Medjani et Delvin N’dinga (Sivasspor)
En 2012, Carl Medjani et Delvin N’dinga débarquaient sur le Rocher pour permettre à l’AS Monaco et à son nouveau propriétaire, Dmitry Rybolovlev, de retrouver la Ligue 1. Cinq ans plus tard, les deux hommes se côtoient à nouveau à Sivasspor où ils enchaînent les prestations plutôt solides. Mais ça, c’était avant la réception de Trabzonspor (1-2). Alors que le défenseur algérien se faisait prendre de vitesse sur l’ouverture du score de Burak Yılmaz, l’ancien Auxerrois, lui, lâchait son marquage sur ce coup de tête d’Okay Yokuslu. Vivement que John Boye revienne pour apporter un peu plus de solidité à cette défense de Sivasspor.
Adrien Regattin (Osmanlıspor)
Titulaire lors des deux dernières journées de championnat, Adrien Regattin a retrouvé sa place sur le banc des remplaçants lors de la réception de Gençlerbirliği. Une place que l’ancien Toulousain a quitté à la 74e minute pour aller courir comme un dératé dans tous les sens sur la pelouse du Osmanlı Stadyumu. Coïncidence ou non, quatre minutes après l’entrée en jeu du milieu marocain, Serdar Gurler double la marque pour valider la victoire d’Osmanlıspor face à Gençlerbirliği (2-0) dans ce choc du bas de tableau entre deux équipes imbattables au Scrabble. De quoi réjouir les supporters qui ont pu célébrer la victoire sous les yeux ébahis d’Adrien Regattin : « C’est des fous ici. »
Samir Nasri (Antalyaspor)
Privé de son copain Jérémy Ménez, visiblement blessé, Samir Nasri a décidé de faire la grève de son football face au Fenerbahçe, avant de se réveiller une fois son meilleur ennemi, Mathieu Valbuena, entré en jeu. Mais, le peu de dribbles et passes réussies ne suffisent pas à Antalyaspor qui s’incline logiquement face au Fener (0-1). Le Samir Nasri qui s’était refait la cerise du côté de Séville en fin de saison dernière semble loin, très très loin même. En revanche, les vacances à Antalya se passent toujours à merveille.
William Vainqueur (Antalyaspor)
Comme Bafétimbi Gomis, William Vainqueur espérait rester à l’Olympique de Marseille cet été. Comme Bafétimbi Gomis, William Vainqueur a finalement atterri en Turquie. Mais, contrairement à l’attaquant du Galatasaray, le milieu français n’a pas aussi bien digéré ce transfert avorté. Pendant que la Panthère rugit tous les week-ends, William, lui, enchaîne les défaites et ne semble être que l’ombre de lui-même sur la pelouse malgré un abattage toujours intéressant au milieu de terrain. Allez, la roue finira bien par tourner et William retrouvera alors sa bonne tête de vainqueur.
Nabil Dirar (Fenerbahçe)
Buteur avec le Maroc face à la Côte d’Ivoire, pour qualifier les Lions de l’Atlas à la Coupe du monde, puis avec le Fenerbahçe une semaine plus tard contre Sivasspor, Nabil Dirar a prouvé qu’il était un homme comme les autres face à Antalyaspor. Pas vraiment en jambes, l’ancien Monégasque est passé à côté de sa rencontre, avant de laisser sa place à Alper Potuk dans les dernières minutes. Mais, en bon coéquipier, Nabil Dirar s’en moque et ne retient que la victoire des siens grâce au Brésilien Giuliano (0-1).
Mathieu Valbuena (Fenerbahçe)
De retour dans le groupe après sa blessure qui l’a éloigné des terrains trois semaines, Mathieu Valbuena a logiquement débuté la rencontre sur le banc des remplaçants. Désireux de lui faire retrouver le terrain progressivement, son entraîneur a décidé de lui offrir quinze minutes de jeu. « Petit Vélo » en a alors profité pour claquer quelques accélérations, adresser deux-trois beaux ballons et prouver à Samir Nasri qu’il a mieux réussi que lui.
Par Steven Oliveira