- Adidas Store
- Champs Elysées
En attendant Messi…

Lionel Messi à Paris. Si le 10 Sport existait encore, sûr que la nouvelle aurait fait la Une. Avec une mauvaise photo en prime. Mais l'Argentin était seulement là pour présenter sa nouvelle chaussure à la France. So Foot et son 48 y était.
13h45. Le bas des Champs Elysées est bondé. Pourtant la France n’a pas remporté la Coupe du Monde. C’est Lionel Messi qui est annoncé à la boutique Adidas dans 15 minutes.
Chacun essaye de trouver un point en hauteur : on se met debout sur les barrières, sur les affiches ou sur les lampadaires. Il y a quelques filles dans l’assistance mais peu de maillots du Barca. Vacances scolaires obligent, les jeunes sont en force. La presse a fait le déplacement, y compris un type de Marca.
En attendant le Messi, c’est David Astorga la star. L’homme de touche de TF1 enchaine les photos sur portables. Les cadreurs, eux, n’ont que des jongleurs en herbe à se mettre sous la dent.
« Monsieur, faut le mettre dans le journal à Denisot » balance un mec. 14h10, clameur soudaine. Fausse alerte. « T’es où, petit Messi ? » se marre une casquette. Dix minutes plus tard, deuxième fausse alerte. Les jeunes s’impatientent : « Il nous carotte là, il est en retard » . Certains se retournent même contre les journalistes. Les photographes se prennent des doigts d’honneur et les ingé son des « Baisse ton micro toi » . Après un limbo incroyable, deux gamins se faufilent sous les barrières de sécurité et pénètrent la zone presse incognito. Puis un troisième, puis un quatrième. Ça sent le drame.
C’est finalement du magasin que Lionel Messi sortira. Le temps de lancer des ballons à la foule et de poser devant les photographes. Ça suffit à la foule qui lance des « Me-ssi, Me-ssi » . Logiquement, les barrières tombent et les jeunes envahissent l’espace presse aux premières loges.
Pour éviter l’émeute, les journalistes entrent dans le store. Les gamins les suivent de près : « Vas-y, on dit que je suis ton assistant » . A l’intérieur, c’est le même bordel. Tout le monde s’agglutine autour de Messi, planqué derrière un bureau. Une engueulade éclate entre la sécu et un photographe. Une journaliste craque : « C’est juste n’importe quoi » . Dehors, la foule se presse contre les vitrines, une fille est même évacuée. Mais où sont les pompiers ? Ils se font dédicacer des maillots. Bon. A l’arrache, on rackette deux phrases à Matías, le frère de Léo : « Il est très content d’être là aujourd’hui. Il n’a pas peur de la foule, il est habitué maintenant » . En partant, on croise le mec de Marca. Il fait la queue, son maillot du Barça à la main.
Les notes de Lyon-MarseillePar