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Dortmund s’offre la bataille de Leverkusen

Par Alexandre Doskov
Dortmund s’offre la bataille de Leverkusen

Pour fêter le centenaire de la bataille de Verdun, Leverkusen et Dortmund ont offert un affrontement aux limites de la baston, où tout le monde avait décidé d'être méchant et mauvais footballeur. Avec pour seul bol d'air, comme souvent, un coup de patte victorieux d'Aubameyang (0-1).

Bayer Leverkusen 0-1 Borussia Dortmund

Buts : Aubameyang (64e) pour Dortmund

Que la chasse aux Munichois doit être fatigante, outre-Rhin. Des mois de débauche d’énergie, de déplacements dans des villes qui ont trop de consonnes dans leur nom et d’affrontements couillus. Et à la fin, simplement pour décider de qui aura le droit de prendre la pose sur le podium, juste en dessous du Bayern. Un petit jeu dans lequel le Borussia Dortmund et le Bayer Leverkusen, tous deux lancés plein pot vers les places européennes, se débrouillent plutôt bien. Et dans la très belle et très bruyante Bayarena, où Leverkusen n’a plus battu Dortmund depuis 2007, les deux équipes ont passé leur après-midi à montrer beaucoup d’envie. Mais la vitesse n’étant rien sans maîtrise, le tout a surtout ressemblé à une grande cour de récréation pleine de chiens fous en train de se défouler. Un combat animé mais bloqué, dans lequel la construction n’était pas au programme. En effet, les acteurs avaient plutôt opté pour un film d’action un peu bourrin, avec taquets dans tous les sens, but de fripouille, et arbitre dépassé. Et à ce petit jeu, c’est Dortmund qui est sorti vainqueur.

Les durs au mal

Le match s’annonçait âpre, assurément, et il remplit le cahier des charges à la 3e minute avec ce choc impressionnant entre Bender et Kiessling qui restera 3 minutes au sol, complètement sonné. Pas de quoi donner envie aux joueurs de Thomas Tuchel de relâcher leur pression, comme le prouve l’activité de Pierre-Emerick Aubameyang, obsédé par le classement du « pichichi » teuton. Lewandowski s’est encore offert un doublé hier ? Pas grave, le PEA se mue en artificier et tente de rentrer directement des coups francs de 30 mètres. Mais sous les yeux de Joachim Löw, présent dans le stade, c’est le défenseur de Leverkusen Jonathan Tah, en ballottage favorable pour choper son billet pour l’Euro, qui se paie la première tête cadrée, quelques minutes avant que le gros pressing de Chicharito ne pousse Bürki à une relance hasardeuse.

Mais toujours pas d’occasions franches, beaucoup de déchet technique, et même des blessures comme celle de Toprak, capitaine du Bayer, qui va en boitant faire vérifier ses adducteurs dès la 23e minute. Un brouillon généralisé entre joueurs mettant un peu trop d’énergie à l’ouvrage, le tout sans réfléchir à ce qu’ils voulaient faire de la balle. Quelques passes bidon, quelques fautes grossières et quelques tirs dévissés plus tard, Aubameyang récupère le ballon le plus dangereux de la première mi-temps dans les arrêts de jeu, mais sa frappe aux 10 mètres vient lécher le poteau droit de Leno. La première et la dernière secousse avant l’entracte.

Tout le monde dehors !

Le frisson du second acte, c’est d’abord l’arrivée sur la pelouse de Marco Reus, qui se montre dangereux dès les premiers instants. Roman Bürki se place lui pour le « Top arrêts » de la journée en se détendant magnifiquement sur une frappe de Karim Bellarabi, avant que le match ne replonge dans ses travers, entre faux rythme et pugilat. Papastathopoulos et Bellarabi poussent même le vice jusqu’à s’offrir un tête-contre-tête de RER à l’heure de jeu, vite calmés par la biscotte de Félix Zwayer. Il fallait un homme pour secouer ce petit monde, et 20 fois n’étant pas coutume, c’est Aubameyang qui conclut une belle progression du BvB côté gauche et qui s’offre son 21e pion en poussant dans le but vide un ballon délicatement glissé par Durm. Les locaux, furieux, se précipitent de suite autour de l’arbitre pour contester à propos d’un accrochage en début d’action. Un peu trop fort au goût de M. Zwayer, qui siffle presque instantanément l’interruption du match et qui met les voiles vers le vestiaire sans demander l’addition.

Menaces ? Insultes ? Blagues sur les mères ? Aucune explication ne sera donnée, mais le soulagement est certain lorsque les joueurs reprennent place sur le terrain 10 minutes plus tard, sans coach Roger Schmidt, qui a connu l’honneur de l’exclusion définitive. Les retrouvailles sont explosives, les contacts toujours plus virils, et les esprits visiblement chauffés à blanc. Papastathopoulos quitte à son tour ses gars les pieds devant, touché aux adducteurs, et Dortmund passe le dernier quart d’heure à subir la pression étouffante du Bayer. Seule solution pour Dortmund, jouer en contre, et il faut une énorme sortie de Leno pour empêcher Reus de plier le match à 5 minutes du terme. Chicharito se voit offrir un ultime droit de réponse dans les arrêts de jeu, mais le Mexicain tricote une seconde de trop et envoie sa frappe derrière la cage de Bürki. En rentrant aux vestiaires, il dévoile une pommette violacée et abîmée. Il était décidément temps que ce match se termine.

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